Black Mirror
Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis de tout ce qui a un écran...
En cours | Anglaise, GB | Pas de durée |
Drame, Drama, Science-Fiction, Thriller, Science-Fiction & Fantastique, Mystere | Channel 4, Netflix | 2011 |
4 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
3.05 - Tuer sans état d’âme
Men Against Fire
Après sa première bataille contre un ennemi insaisissable, un soldat commence à éprouver des sensations inhabituelles et à rencontrer d'étranges problèmes techniques.
Diffusion originale : 21 octobre 2016
Diffusion française :
21 octobre 2016
Réalisat.eur.rice.s :
Jakob Verbruggen
Scénariste.s :
Charlie Brooker
Guest.s :
Michael Kelly
,
Malachi Kirby
,
Madeline Brewer
,
Ariane Labed
,
Sarah Snook
,
Kola Bokinni
,
Francis Magee
,
Aruhan Galieva
,
Simon Connolly
,
Dean Ashton
,
Kavé Niku
,
Thomas Thoroe
,
Loreece Harrison
,
Toby Oliver
,
Michael Birch
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 25 février 2017 à 10:11 |
En ce moment, je ne sais pas pourquoi, mais je suis quasi systématiquement à contre-courant des avis du site. Car je l'ai vraiment bien aimé celui-là. Sur la forme, cela est passé très vite et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Sur le fond, j'ai adoré cette idée d'un implant qui ôte toute sensibilité aux soldats qui pensent combattre des monstres et du coup n'ont plus d'états d'âmes. Cela est en plus terriblement d'actualité (cf la drogue pris par les soldats de Daech). De plus, le fait qu'on ne sache quasiment rien sur les "Déchets" est une très bonne idée. Cela permet de généraliser le propos et de faire comprendre que beaucoup (minorité ethnique ou religieuse) pourrait soudainement et suite une propagande militaire ou médiatique se retrouver du mauvais côté de la barrière et être traqué impitoyablement comme des nuisibles. De plus, je ne comprend pas lorsque vous reprochez au personnage principal de ne pas être sympathique. La femme accro au "like" du 1er, le barbu crispant du 2ème ou le gamin pédophile ne l'était pas non plus, il me semble. Et enfin, j'ai bien aimé la scène finale. Car si cette fin très noire était prévisible, j'ai bien aimé l'idée de nous le faire comprendre en revoyant le militaire à ses rêves, plutôt que directement à ses combats. Et donc le dernier dure 1h30? J'en tremble un peu.... |
Avis favorable | Déposé le 13 décembre 2016 à 23:00 |
Un peu lent et prévisible mais cela reste très bon. J'ai eu un peu peur de tomber dans du Walking Dead de base mais non, l'histoire tient la route et Black Mirror nous montre une nouvelle fois avec brio les dérives de la technologie. |
Avis neutre | Déposé le 04 décembre 2016 à 15:51 |
Spoiler
Une réflexion intéressante sur la guerre et la deshumanisation de l'ennemi. Dommage que le support utilisé pour présenter cela n'ait pas grand intérêt... On passe une demi heure à découvir quelques personnes qui tirent sur des espèces de zombis, et c'est tout. Aucun background, pas grand chose pour nous attacher aux personnages... Je ne pense pas qu'il y ait besoin de tout ce temps pour si peu... Et la deuxième demi-heure n'offre pas beaucoup plus... Le background n'est pas beaucoup plus développé. Comme dit ClaraOswald, ça manque clairement de contexte. Qui sont ces déchets ? Pourquoi sont-ils comme cela ? Le psy explique qu'ils sont plein de maladies mais était-ce la vérité ? En les voyant, je n'en avais pas l'impression... Enfin ils avaient l'air tout faible, mais ça avait l'air bien plus lié à leur situation de parias qu'autre chose... Et s'ils sont malades à ce point, d'où cela vient-il ? Etc. Mon attachement au personnage principal était existant mais il était au niveau du minimum syndical. On nous met quelques séquences interminables avec une meuf dont on ne sait rien. Et à la fin, on nous montre Stripe faire son blasé devant son contrat à signer mais on ne sait rien de plus. Comment a-t-il été enrolé ? Pourquoi il s'en fout ? Était-ce un délinquant et toutes les personnes comme ça se retrouvent forcées de faire l'armée et de porter des implants ? Etc. Sans parler du fait qu'au final, cette histoire d'implant et le risque d'emprisonnement dans une boucle qui te fait revivre tes propres actes, c'est clairement une repompe de White Christmas. Bref, ma note sera un peu meilleure que l'épisode 2 car la critique sur la guerre, énoncée à travers le psy en fin d'épisode, était assez intéressante. Mais cela fait quand même 2 épisodes décevants sur 5... Y'a intérêt à ce que le dernier soit bon ! |
Avis favorable | Déposé le 03 novembre 2016 à 16:36 |
Un épisode qui diversifie encore plus le genre de la série et que je trouve très sous-estimé, en dépit de ses défauts. Les longues, très longues séquences de rêve plombent un peu cet épisode de 60 minutes qui aurait dû en faire moins. En effet, même si ces séquences sont essentielles pour que la fin faussement heureuse ait un sens dans l’imaginaire du soldat, je pense que le même effet aurait pu être obtenu même avec moins de scènes. En plus ces séquences rêvées sont assez répétitives alors qu’on aurait pu s’en servir pour consacrer du temps au développement du protagoniste. C'est dommage car sur un plus petit format, cet épisode aurait eu l'impact rapide et choquant espéré. Tel quel, il se présente plus sous la forme d'un long récit voulant nous surprendre progressivement, mais n'a pas la même portée dramatique qu’un Shut Up and Dance par exemple. Résultat : il faut attendre la fin pour vraiment entrer dans le vif du sujet. Je suspecte que Netflix ait exigé des épisodes de 60 minutes là-dedans (je trouvais déjà Playtest anormalement long). Dommage, j'aimais bien le fait que la série puisse adopter tous les formats possibles. Cela dit, le rythme et la lourdeur de certains flashs sont plus ou moins les seuls défauts. Car à part ça, j’ai trouvé l’épisode juste saisissant et prenant dans ses propos. C’est sans doute l’épisode le plus politique et le plus engagé de la série, bien plus que ne l’était The Waldo Moment par exemple. Et je pense que de tels épisodes sont essentiels dans une série qui se prétend subversive. La guerre technologique est un contexte idéal pour un épisode de Black Mirror de cette époque, car pile dans cette vallée de l’étrange qui aborde des tabous évidents de notre époque qui pourraient devenir catastrophiques avec les progrès technologiques en parallèle. Et puis, quand on sait que le gros de la technologie d’aujourd’hui est issue plus ou moins de recherches militaires, c’est un peu un retour aux sources pour la série. Ce n’est pas l’épisode le plus subtil de Black Mirror, mais celle-ci n’a pas vraiment pour habitude de faire de la demi-mesure. Je trouve toutes les critiques à ce sujet assez vaines, car elles se détournent du vrai problème pointé du doigt par l’épisode. Si le propos de Men Against Fire était si évident, il n’y aurait pas encore autant de nettoyages ethniques, de colonialisme moderne ou simplement de guerres asymétriques dans le monde sans que cela ne fasse l’objet de news minimales ou déformées. Au-delà de la guerre et de la réinterprétation du “stormtrooper effect” (le fait que certains soldats sont profondément incapables de tuer d’autres êtres humains et que cela rend des guerres “”””non productives””””) décrite dans le livre “Men Against Fire” dont s’inspire l’épisode, ce dernier aligne aussi d’autres thématiques intéressantes. Il est donc très original sur plein de points au-delà de son contexte principal, comme il est de coutume avec cette (très bonne) saison : on touche du doigt clairement ici des sujets d’eugénisme, de consentement, de culpabilité et de déni… Le casting de cette série a toujours été un sans faute sans aucune exception et ici, même si le protagoniste n’est pas le plus charismatique qu’on ait eu, il fait office de parfaite coquille vide synthétisant à la fois tous les problèmes causés mais aussi subis par les militaires. Sans être le summum du héros sympathique (et encore heureux), il a le mérite d’être nos yeux dans cette réalité, et a bien remplir son rôle de narrateur faillible. Et puis, je suis fan de Sarah Snooke, donc le casting dans son ensemble n’est pas en reste ! Cet épisode tranche aussi avec le reste de la saison voire de la série car il offre un contexte assez minimal à l’action. On a beau connaître assez la vie du protagoniste (aussi limitée et plate semble-t-elle être) ainsi que le fonctionnement de leur implant, on en sait vraiment très peu sur la guerre et le contexte. Et je pense que c’est aussi un défaut injustement reproché à l’épisode. C’est complètement voulu et bien mieux ainsi. Le manque de contexte sert le propos de l’épisode, puisqu’il est bien plus glauque et porteur de sens selon moi de ne mentionner vaguement qu'une "guerre" sans expliquer véritablement l'origine de la situation, plutôt que de prendre un exemple très spécifique qui donneraient des excuses à dire “oui mais vous comprenez, ce n’est pas pareil que ce qu’il se passe actuellement dans notre monde !”. C’est un peu le même débat que les trolls de Shut Up and Dance, mais ici c’est encore plus évident à mon sens. Cela permet vraiment d'étendre le propos de la traque des "cafards" de l’épisode, à plus ou moins n’importe quel peuple opprimé à travers l’histoire. J’ai aussi beaucoup aimé l'esthétisme général de l'épisode et la sensation de fadeur, d'absence de sons notamment, pleinement justifiées dans le scénario. Là encore, on peut critiquer cet épisode sur ce point puisqu’il fait ainsi du “moins”, mais je trouve que ça le détache. J’imagine que ce sur quoi je ne peux vraiment défendre l’épisode, c’est sur sa prévisibilité. Pour la bonne raison que personnellement, je n’avais pas du tout vu venir le twist sur l’identité des “cafards” victimes de la guerre. L’effet de surprise a totalement marché sur moi et m’a aidé à me prendre aux tripes dans l’épisode, en politisant immédiatement le conflit. Reste que même là encore, j’aurais tendance à dire que le fait que cet épisode soit le plus prévisible, le plus cru et le moins subtil de la série, ne devrait pas être un problème vu que son thème est ni plus ni moins clairement le plus important et universel de tous, puisqu’il est directement question de guerre. C’est donc encore un très bon épisode que nous livre la série, à la fois très unique en son genre et très ancré dans sa série, qui ne cessera à mon avis de gagner en importance à mesure que l’humanité continue de céder à autant de conflits… |
Avis favorable | Déposé le 28 octobre 2016 à 20:42 |
L'épisode était sympa, mais Black Mirror nous a habitué à mieux (cf. le dernier épisode, par exemple). L'histoire est intéressante, mais pour autant, on n'est pas transporté comme on a pu l'être précédemment. La faute peut-être à un personnage principal pas vraiment attachant, ou bien à une mauvaise exploitation du scénario. Eliminer les plus faibles pour conserver une "race supérieure", pourquoi pas, même si c'est assez convenu et pas vraiment inédit. J'ai eu peur pendant une bonne partie de l'épisode qu'on assiste à un TWD like, et c'est finalement ce qui m'a sans doute gêné. Bref, du Black Mirror assez facile. Bon, mais facile. |
Avis favorable | Déposé le 27 octobre 2016 à 06:12 |
Spoiler
Là, par contre, je ne comprends pas les avis neutre sur cet épisode car, de toute cette saison Netflix, c'est la première fois que le ton est en cohérence avec la thématique globale de la série. Cet épisode est parfaitement dans l'univers de Black Mirror, parle de l'utilisation de la technologie pour nous conditionner et nous manipuler. Le système utilise la technologie a son propre avantage et tend via la sophistication, a brouillé les lignes entre l'expérience et la simulation sur une interface virtuelle. Car l'homme aime remettre en question, aime à comprendre et aime à sentir une cohérence entre ses actes et une moralité liée à notre empathie. Le masque dont la série parle existe déjà, via en particulier le radicalisme religieux, culturelle ou juste par le besoin de se croire supérieur au reste de l'humanité. La technologie vient juste amener une base solide à la doctrine d'état, celle qui pointe du doigt les ennemis d'une société qui a besoin d'une population épanouie, heureuse et donc servile. Cet épisode essaie d'exprimer tout cela, rejoignant la thématique Carpenterienne de They Lives, les lunettes en moins, et montre comment les sciences cognitives ont permis d'affiner le processus permettant d'avilir l'esprit en retirant la responsabilité morale de nos actes. La cause du "Better Good" devient la justification, la communication efface les discours d'opposition et le meurtre devient un simple nettoyage et la vie, une triste prison où l'on s'enferme soi même. Par contre, si la thématique de l'épisode est brillante et forte, la progression du récit laisse un peu à désirer, en particulier concernant la justification de l'attitude des civils envers les déchets. Le choix du nom de cafard est aussi assez peu subtile, comme si les auteurs n'assimilaient pas cet épisode comme un film politique qui associe aux reclus du système la figure du zombie. C'est dommage car, ici, Black Mirror aurait touché au mal qui gangrène notre époque, à savoir le besoin des gens de se voir comme les survivants dans un monde peuplé de zombies décérébrés et idiots. Les réseaux sociaux ont permis ce retour au sentiment d'appartenance des personnes non plus à une humanité unique et semblable, mais à un groupe élu, celui qui sait voir en dehors du système. L'homme n'est pas une machine, mais il peut le devenir et se retrouvera vite pris au piège de l'efficacité d'un système qui a appris à évoluer et sait employer la technologie à son avantage. Se libérer est un acte de courage monstrueux, mais surtout un sacrifice car la réalité n'a ni la force, ni la profondeur d'une simulation. Et nous renvoie non pas une image iconique de nous même, mais le portrait pathétique d'une bête impuissante et faible, terrifié par la moindre responsabilité... allez, oubliez ce que je viens d'écrire et rappelez vous que si vous vous sentez mal, il y aura toujours moyen d'acheter du bonheur... si vous acceptez de mettre sous clef votre liberté en embrassant la logique de la doctrine globale. |
Avis neutre | Déposé le 23 octobre 2016 à 13:02 |
Spoiler
Dommage mais le concept est trop proche de l'épisode 2. Une puce qu'on t'implante qui modifie ta vision du monde. Dans le 2 c'était pour les jeux vidéos. Ici pour nettoyer la population faible en les montrant aux soldats comme des véritables monstres. C'est intéressant et le discours politique n'est pas complétement idiot. Le problème c'est qu'il vient beaucoup trop vite après l'épisode 2. Et aussi au fait que j'ai eu du mal à m’intéresser au personnage principal. Bref, peux mieux faire. |
Avis neutre | Déposé le 22 octobre 2016 à 02:24 |
Spoiler
Bouarf. Pas terrible. On a du mal à s'attacher au personnage principal, tout est prévisible et déjà vu, il y avait probablement moyen de faire mieux comme ambiance pour du post apocalyptique et le twist survient trop tard et n'est pas assez exploité. En fait je ne sais pas vraiment ce que veut raconter l'épisode. Ça parle d'un gouvernement qui veut éliminer les plus faibles de la population ou d'un système qui permet de commetre des actes horribles sans s'en rentre compte? Dans le premier cas ça manque clairement de contexte pour que ce soit pertinent, dans le deuxième c'est très classique et ça manque de profondeur. C'est dommage. Mais sympa le clin d’œil au 1x02 et à White Christmas. |
"Men against fire" est vraiment intéressant, bien rythmé, et pose des enjeux sur la guerre vraiment pertinents. La technologie qui sert à la déshumanisation totale de l'adversaire est un concept "génial" qui renvoie à l'Histoire (guerres mondiales, guerre du Vietnam ..) mais aussi à l'actualité. On a donc un épisode vraiment bon, intelligent mais aussi quelque peu effrayant de par sa part de réalisme.