La mécanique de la série se dévoile et c’est globalement dans la même veine que le pilote : Marc est ce qui me fait le moins rire, mais les prétendantes sont tellement drôles qu’on s’en fiche un peu. Les 3/4 des running-gags me font mourir de rire : l’obsession de Leila Bekhti pour Marc, la cécité de Florence Foresti, Anne le souffre-douleur… tandis que ceux un peu trop répétitifs (Soraya le singe en tête)

La série a l’audace de toujours aller au bout du moindre de ses gags, y compris la séquence par exemple chez le Docteur Juiphe, que je trouve ici un poil surestimé. Pierre Niney est incroyable mais clairement, la séance de thérapie est un peu longue. Orelsan était à mon sens mieux utilisé avec des vannes et un décalage comique à de meilleurs moments. Toute la séquence stand-up était incroyable de A à Z, une mise en abyme de sketchs qui clairement ont permis aux actrices et au script de s’éclater.

Comme dans le pilote, le personnage du présentateur est vachement bien aussi, car il semble partager la complicité du spectateur et laisse son opinion intervenir parfois dans des timings précis qui font mouche (quand il dit que Bigard est mort dans le business, quand il dit détester Alexandra, etc.).

Même les gags longs que j’aime moins ont un potentiel de meme assez ouf ("il est trop tôt pour faire mon choix mais mon choix est fait").

Je trouve les issues de chaque candidate sortante un peu prévisible à chaque fois - je m'attendais à la confusion Anne-Anna l'épisode précédent, je m'attendais à ce que Foresti parte ici. Il semble que dès qu’une fille a trop de focus, elle est sur la scélette. C’est logique, un peu facile, mais il faut quand même saluer le fait qu’avec un format de comédie ultra rythmé et en introduisant de nouveaux guests, la série arrive quand même à faire vibrer son ensemble cast en très peu de temps : les personnages sont tous ultra identifiables et certains déjà attachants (dans le précédent Orchidée, ici c’est plutôt Anne).

Je suis assez difficile en comédie mais là c’est quasi un sans faute !

Encore un peu trop caricatural, mais j'ai ri plusieurs fois. Bon, il faut quand même qu'ils apprennent à arrêter leurs gags à temps.

Mention spéciale au puit de connaissance dans lequel il a envie de tomber.

Ce deuxième épisode confirme un peu ce que je redoutais, à savoir les limites d'un concept qui est parfait pour un sketch de quelques minutes, mais difficilement extensible à une série de 9 épisodes. En effet, dans ce second épisode, quelques gags commencent à tourner en boucle (le bashing d'Anne (d'ailleurs je mets une pièce sur elle comme "gagnante finale")), tandis que certains personnages sont déjà bloqués dans leurs rôles (l'horrible Alexandra)). Et comme autre preuve, la fraîcheur est apportée par les guests (l'excellent Docteur Juiphe interprété par Pierre Niney et dans une moindre mesure Orelsan)). 

Mais bon, faut s'y faire et se contenter des moments drôles et quelques bonnes punchlines, car je pense qu'il ne faut pas trop attendre de La Flamme. 

J'ai un tout petit peu moins adhéré à cet épisode. Il y'a des choses très drôles (Docteur Juiphe ou la relation Marc/Anne), mais d'autres qui m'ont beaucoup moins fait rire (j'ai beaucoup de mal avec Orelsan en règle générale, et le running-gag sur les multiples clubs de Foresti m'ont gonflé).

Globalement, je suis toujours emballée, mais j'espère que l'épisode suivant me fera davantage rire.

PS : Leïla Bekhti qui imite Bigard, c'est complètement oui !

Le passage chez le Docteur Juiphe est assez incroyable. Cela rappelle les meilleures heures de Casting et confirme que Pierre Niney est très bon en comédie. Pour le reste, la série a du mal un peu à faire sortir les personnages de leur caricature unique et surtout ne crée absolument aucune empathie avec les personnages (sauf Anne peut-être), mais je ne suis pas sur que cela soit le but.