Un pilot très réussi, marquant, puissant ! J'ai été dedans tout le long, il y'a une ambiance pesante qui s'en dégage qui m'a presque mis mal à l'aise, j'avais limite envie de quitter la ville ! Une vrai réussite cet épisode, bravo HBO ! 

Arf, j'ai horreur d'être celui qui n'entre pas dans le délire.

Typiquement ce dont je redoute le plus lorsqu'une série est acclamée de partout, ne recevant que des louanges : mes attentes sont bien trop élevées et je n'arrive pas à apprécier pleinement les épisodes à leur juste valeur.

Forcément, je m'attendais à du très (très, très) lourd et à être ébloui chaque minute, ce qui n'a pas été le cas avec ce pilot, malheureusement.

Je comprends tout à fait que certaines personnes aient été bluffées par cette ambiance apocalyptique, par cette inlassable tension, mais bien que je salue totalement la réalisation et le montage, j'ai un peu regardé tout ça d'un oeil perplexe. 

De base, le sujet ne m'a jamais passionné plus que ça et les jargons scientifiques ont tendance à m'ennuyer rapidement. Je compte quand même continuer jusqu'au bout car mine de rien je veux connaitre la suite. Ce qui pourrait totalement me faire accrocher serait un focus total sur les habitants à proximité de la centrale nucléaire et les conséquences spéciquement sur eux. 

En regardant ce pilot, j'ai compris (et adhéré à) l'ensemble des critiques qui encensait la série.

Ce premier épisode est d'une rare force. J'ai eu le souffle coupé pendant une heure qui m'a semblé être 10 minutes. Je n'avais qu'une seule envie : continuer à regarder et que l'épisode ne s'arrête pas tout de suite. On se retrouve complètement happé par cette histoire, tout en sachant pertinamment ce qui va se passer. Pour autant, on ne peut s'empêcher de se dire "mais fuis, bordel ! Fuis !" sans que ça ne change quoique ce soit.

Je suis trop jeune pour me souvenir de l'accident de Tchernobyl (à dire vrai, je n'avais pas encore pris mes quartiers dans le ventre de ma mère) mais j'ai quelques relations dans le nucléaire. Il semblerait que la partie technique (et la véracité des propos) ait été complètement respectée. Je trouve que ça rend l'ensemble encore plus fort et encore plus glaçant. Je n'ai beau être qu'au premier épisode, je sais qu'on tient là une vraie réussite.

Un pilot simple, puissant, efficace.

C'est en effet, il me semble, très très réaliste, mais ne serait-ce que pour son atmosphère apocalyptique l'épisode est terriblement prenant et dégage même parfois une certaine poésie (la cendre qui tombe sur le visage des passants). Et sans alors perdre de vue la portée historique et potentiellement très sensible de ce qui est montré à l'écran, on assiste donc pendant 56 minutes au destin d'êtres humains pris au piège dans quelque chose qui les dépasse, l'atmosphère créant un sentiment de malaise et d'impuissance. 

Un pilote intense qui m'a retourné et marqué au fer rouge.

J'ai vraiment l'impression d'avoir passé une heure tétanisé, limite en apnée, bluffé par le côté immersif de l'épisode. Sa construction est une réussite, nous plonger (quasi) directement dans le cœur du bâtiment en ruine, après avoir observé l'explosion de loin (flamme puis onde de chocs) est super efficace. Et même s’il y a beaucoup de personnages, le rythme est martial et les images marquantes sont légions (la cendre qui tombe sur la foule de curieux ou le visage brûlé d'un Asimov qui vient de se confirmer au dépend de sa vie l'ampleur du désastre). C'est avec un mélange d’horreur et de tristesse infini pour ces personnages et cette population sacrifiée et encore inconsciente de ce qui lui tombe sur la tête que j’ai suivi cette heure sous tension permanente. 

Et perso, pour travailler dans une grosse entreprise de la sorte, je peux comprendre le déni qui atteint le personnel cadrant. Car le devoir de fournir de bons bilans constamment à ses supérieurs peut pousser certains à minimiser le danger ou prendre des risques énormes. D'autant que cela se passe sous le règne de l'URSS, époque où la propagande était telle que les gens avaient une foi aveugle en l'Etat et en les structures et bâtiments fabriqués par les ingénieurs qualifiés. Ce qui explique aussi l’absence de préparation de toute la ville (absence d’iode dans les hôpitaux ou d’informations donnés à la population sur les procédures à suivre en cas d’accidents).

En tout cas, ce pilote me hante et je ne cesse d'y repenser depuis que je l'ai vu. 

Je n'ai pas tellement de souvenirs de cet événement (je n'avais pas 10 ans à cette époque) mais le peu que j'en ai m'a poussé à me pencher vers cette série, ceci combiné à l'unique bon avis de Altair. Et on peut dire que c'est un bon choix!

La catastrophe de Tchernobyl m'a durablement marquée et me fascine encore. Et il y a du coup un côté cathartique à regarder cette mini-série d'HBO.

L'épisode est extrêmement efficace quant il s'agit de rendre l'effet de la menace invisible - le choix de ne pas rendre l'explosion spectaculaire, de ne pas sortir les violons et d'en faire trop - mais au contraire de se placer à la hauteur des habitants de Prypiat, intrigués mais pas inquiets, le combat perdu d'avance des pompiers, le vent qui charie des cendres mortelles sans que personne ne se méfie, les arbres et les oiseaux... Toutes ces scènes sont d'une très grande force évocatrice.

J'aime aussi ce parti pris de ne pas expliquer tout de suite ce qui s'est passé (j'espère qu'on reviendra dessus cependant) mais de montrer les dysfonctionnements hallucinants du système, qui met des gens incompétents à des postes clefs, et qui nage dans une telle culture du mensonge et du secret qu'ils perdent tout pied avec la réalité et s'enferment dans le déni.

Je suis un peu plus réservée sur la manière dont sont écrits les personnages principaux - . Il est naturel de simplifier le déroulé des évènements et de se concentrer sur un petit nombre de personnage, mais ils auraient mérité d'être plus nuancés - on sent qu'il faut un héros (ce sera le scientifique) et des lâches veules. Certaines scènes sont très théâtrales, un peu trop à mon goût. Et je pense que la série aurait pu mettre un peu plus de complexité et de réalisme dans les scènes de conseil notamment - dans le bunker et face à Gorbatchev. On a un peu l'impression qu'il y a une seule personne dans tous l'URSS qui sait vaguement qu'un incident dans une centrale nucléaire peut être dangereux... c'est maladroit.

Cela dit je fais la fine bouche, c'était quand même vachement bien.