Bien au contraire, sur la partie scientifique, la série est tout à fait exacte et donne les dernières explications en date sur ce qui s'est réellement passé à Chernobyl, et qui font consensus dans la communauté scientifique.
Pendant longtemps justement l'URSS a menti sur plein de petits détails et voulu faire porter le chapeau au personnel de la centrale, et ne pas remettre en cause la conception de la centrale en elle-même, ainsi que la logique absurde qui a mené à cet "exercice de sécurité" aux conséquences léthales. Mais le discours de Legasov dans cet épisode est complètement exact et rentre bien dans les détails (le coup du "vide positif", de l'absence d'enceinte de confinement, des pointes des crayons de graphite qui n'étaient pas en graphite, etc...).
Le long de ces 5 épisodes, il y a eu des simplifications sur le déroulé des évènements (il y avait une ribambelle de scientifiques et non seulement deux, les largages sur la centrales ont été nombreux et variés pour réussir à contrôler la catastrophe, c'est le KGB qui a prévenu Gorbatchev, etc...), mais pas d'erreur à ma connaissance - après, il y a un tel culte du secret autour de cet incident qu'il est difficile de déméler les légendes urbaines de la réalité (Je ne sais pas, pour ce pont de la mort).
Fin d'une série qui m'a permis de comprendre pourquoi des structures telles que l'ASN ou l'AIEA existaient à l'heure actuelle.
En regardant l'épisode, j'ai eu l'impression de voir un épisode de "C'est pas sorcier" pour adultes, tellement tout était simple, presque limpide. Tout le monde peut effectivement comprendre ce qui s'est passé, et surtout, ne pas attribuer que la faute à des défaillances humaines.
Legassov l'explique très bien quand il dit qu'effectivement, de nombreuses erreurs ont été faites, mais qu'un problème de conception des réacteurs est également en cause. La scène où il est isolé suite à son discours est par ailleurs très puissante et particulièrement malaisante. On retrouve là toute la dureté du système de l'époque, alors qu'on nous avait presque fait croire à une liberté d'expression possible.
Comme Nick, le flashback m'a replongé dans cette atmosphère oppressante du pilot. J'ai rarement eu ce genre de sensations en regardant une série (sauf peut-être les premières saisons de Black Mirror) ; ce sentiment de mal être en éteignant la télé. Et bien là, cette sensation est revenue.
La dernière partie de l'épisode où on quitte la fiction pour rejoindre la réalité était assez saisissante. Voir des images d'archives, et finalement, se rappeler que tout ça a réellement existé, c'est puissant.