Je ne connaissais pas cet ennemi, qui est dans les classiques apparemment, mais il m'a beaucoup plu. NPH excelle dans le rôle d'un joueur un peu fou, qui n'est pas sans rappeler son rôle du Comte Olaf dans les Orphelins Baudelaire (et pour la petite histoire, quand je vois sa scène de danse, je me dis qu'il aurait été un tellement meilleur Master que la purge précédente).

On offre une jolie porte de sortie à Ten/Fourteen dans cet épisode. C'est aussi un choix intéressant que de ne pas le faire disparaitre suite à une régénération. Je ne sais pas s'il reste avec sa "meilleure famille" (ma voix intérieure aurait aimé qu'il retrouve Rose, mais elle est déjà avec TenBis), mais en tout cas, le parallèle avec la fake Fam de Jodie fonctionne bien. Et puis, ça veut peut-être dire qu'il reviendra pour les 70 ans <3

En tout cas, en quelques minutes N'cuti réussit à nous bluffer. Il est dynamique, souriant, solaire. Je n'avais pas trop de doutes, mais ça se confirme ici.

Je suis vraiment partagé quant à la résolution de cette régénération et de ce 14e Dr. Sensation de déjà vu, une porte ouverte trop grande au lieu de passer à autre chose...

Et en même temps, je ne peux m'empêcher d'avoir kiffer cet happy ending pour le Dr ! C'est dit plus bas en commentaire, mais dommage que ça ait été avec Tennant, même si c'est chargé de sens malgré tout. J'ai trouvé le toymaker raffraichissant par sa grandiloquence. Enfin un méchant réellement crédible et omnipotent même si son petit goût pour le jeu le mène à sa perte ! 

Curieux de voir la suite, et débuts du nouveau dr particulièrement enthousiasmant ! J'ai le sentiment que Ncuti est vraiment un casting en or à la hauteur de ce que nous a offert Tennant toutes ces années !

Bonus : Allez, après 7 mois intense, on y est, on est quasi à jour !

Le retour du Toymaker est un plaisir, avec son univers fou.

Tout le monde joue très bien et les premiers pas du nouveau Docteur sont très encourageants.

Après un épisode tourné exclusivement vers les premières années RTD, puis un épisode tourné vers Chibnall, The Giggle arrive et fait face à...la série dans son entièreté, son passé, présent et futur.

Dans une optique ouvertement thérapeutique, Le Docteur fait face à tous ses traumas passés, lointain et récents et décide de s'arrêter un temps, non pas pour quelqu'un mais avant tout pour lui-même (qui sur le coup n'a en fait pas été fait avant), faire table rase et se recentrer sur lui-même avant de reprendre ses aventures l'esprit en paix. 

C'est...c'est beau.

ça aurait été parfait si ça ne reposait pas sur un épisode aussi fragile structurellement, qui abandonne hyper rapidement son propos politique (littéralement Doctor Who VS Twitter) et qui enchaine ses évènements sans respirer là où il aurait fallu plus de temps pour véritablement poser et développer l'émotion, malgré la joie communicative de Ncuti Gatwa (vivement Noël) qui crève déjà l'écran, et NPH qui offre un Toymaker à la Jim Carrey qui sied parfaitement mon idée de ce qu'une entité pareille pourrait faire dans le Doctor Who d'aujourd'hui

Malgré son évident côté anniversaire, psychanalytique et même thérapeutique, The Giggle n'aura pas pu aller à son plein potentiel principalement parce qu'il manquait...de temps pour se poser.

Cette ironie.

Après des décennies et des décennies de déclaration d’amour absolue du Docteur envers l’Humanité, cet épisode met les choses à leur place : notre peuple est violent, cruel, égoïste et autodestructeur et notre plus grande menace est nous-même. C'est bon de l'entendre dire de la part du Docteur. L‘intro de l'épisode dézingue du monde et s'attaque aux rageux actuels et autres complotistes tout en pointant du doigt les écrans qui nous ont envahi et hypnotisé. C'est donc très remonté que l’épisode commence.

Ensuite, cela continue d'être vraiment bien dans sa première partie, Neil Patrick Harris assure dans le rôle du Toymaker et démontre qu’on peut s’amuser à interpréter en un méchant fou en cabotinant, mais sans se sentir obligé de faire de chaque répliques LE moment de bravoure de sa carrière d'acteur (coucou Sacha Dharwan). J’ai beaucoup aimé aussi la partie dans le monde des poupées, il y avait un coté Freddy Kruger/Beetlejuice très plaisant.

Je suis un peu plus circonspect avec le retour en 2023, la bi-régénération tombe vraiment du ciel et même si Ncuti Gatwa en impose en Docteur dès les premières secondes, le final avec le jeu de balle est une idée rigolote qui ne prend pas totalement. Tout comme imaginer qu’il y a désormais un Docteur en retraite, vivant en charentaise, posé oklm sur une chaise, lisant son journal dans le jardin et allant faire ses courses en Tardis est une idée qui gratte un peu.

En tout cas, cela n’enlève rien au plaisir que j’ai pris devant ces 3 special et ce retour du trio Davis/Tennant/Tate.

Par contre, le Flux a fait tant de dégâts que ça ? Quelqu'un peut m'éclairer ? 

C’est un grand final très maladroit. Mais il y a des moments où tu vas mal, mais où pourtant Doctor Who te tend quand même la main et te dis que “oui, ça va aller mieux”, et il devient alors carrément cathartique.