Doctor Who
Dernier représentant des Seigneurs du temps et âgé de plus de 900 ans, Le Docteur parcourt l'espace et le temps dans son TARDIS. Amoureux de la race humaine, il se fait régulièrement accompagner par des compagnons d'aventure. Partagé entre folie et génie, insouciant mais conscient de ses responsabilités, il ...
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En cours | GB | 45 minutes |
Science-Fiction, Aventure, Drame, Fantastique | BBC One, France 4, Disney+ | 2005 |
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9.08 - Vérité ou conséquences (2/2)
The Zygon Inversion (2)
Bonnie, une Zygon séparatiste cherchant à déclencher une guerre entre son espèce et les humains, a pris l'apparence de Clara et maintient cette dernière en stase afin d'accéder à ses souvenirs. Elle abat l'avion transportant le Docteur et Osgood puis crée la panique en forçant un Zygon à reprendre sa véritable apparence dans un centre commercial. Clara, enfermée dans une version onirique de son appartement, parvient à envoyer un message au Docteur pour l'aider à démasquer Bonnie...
Diffusion originale : 07 novembre 2015
Diffusion française :
07 novembre 2015
Réalisat.eur.rice.s :
Daniel Nettheim
Scénariste.s :
Peter Harness
,
Steven Moffat
Guest.s :
Ingrid Oliver
,
Jemma Redgrave
,
Nickolas Asbury
,
Aidan Cook
,
Tom Wilton
,
Jack Parker
,
Nicholas Asbury
,
Nicholas Briggs
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 07 novembre 2015 à 22:20 |
Spoiler
Voilà ce que j'attendais de Doctor Who, voilà ce que je voulais pour un épisode d'invasion de la terre par des aliens. C'était intelligent, réfléchi, les aliens n'étaient pas méchant sans raison ou déraisonnable et ça ne s'est pas terminé avec la mort des envahisseurs. C'était parfait, bravo Harness, bravo Moffat. Remarquable speech de Capaldi. |
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Allez, ce fut une plutôt excellente saison, mais que vaut son final ? Égale-t-il le chef d'oeuvre qui le précédait ? Sans surprise, non, mais cela signifie-t-il mauvais épisode pour autant ? Là encore non, bien au contraire...
Excellent épisode, qui parvient à dire des choses très simples d'une façon très puissante.
Si The Zygon Invasion était le B.A-BA de l'invasion alien en ajoutant plein de messages et de thèmes intéressants, The Zygon Inversion prend à revers ce genre commun de l'invasion alienne en effaçant toute trace de manichéisme et en faisant avancer son récit par des dialogues et des propos réfléchis, dans une pièce avec trois personnages. Dans les deux premiers tiers de l'épisode, on assiste à un défilé de bonnes idées : Clara se battant dans son subconscient contre Bonnie avec le clin d'oeil à Last Christmas, le Zygon que Bonnie exploite en laissant son apparence Zygon prendre le dessus pour montrer que tous les Zygons ne sont pas méchants, le tandem Petronella/Basil qui fonctionne super bien... Mais c'est bien le dernier tiers de l'épisode qui est phénoménal, porté par l'excellence des jeux de Peter Capaldi et Jenna Coleman dans leurs rôles respectifs. Il faut d'ailleurs saluer la performance ahurissante de Jenna qui parvient à faire totalement oublié qu'elle joue Clara dans la série.
15 minutes où l'épisode évite tous les clichés du genre pour nous livrer une scène finale réfléchie, intelligente et à la morale/conclusion extrêmement réussie. La petite teinte du commentaire social de la première partie de ce two-parter a certes un peu disparu puisque les parallèles constants avec des états terroristes ne sont plus là (quoiqu'il reste pas mal de répliques piquantes en général), mais en retour on gagne un speech sur la moralité de la guerre et de la paix, avec tous nos personnages dans une salle et des boutons, ce qui n'est pas sans rappeler le très bon The Beast Below. La cerise sur le gâteau de tout ce speech reste, bien évidemment, la mise en parallèle avec le passé du Docteur. Le rappel aux événements de The Day of the Doctor n'aurait pas pu être plus pertinent dans une histoire qui est son séquel. La référence directe au Moment, ainsi qu'à Clara qui a fait changer d'avis le Docteur, la figure des enfants apeurés pour désigner Zygella, tout était parfait.
Que dire des Osgoods ? La conclusion nous permet de laisser planer le doute quant à son identité (l'inverse aurait trahit l'esprit de l'épisode, car le monde n'est pas encore prêt pour entendre la vérité) tout en étant exploitée à merveille dans le scénario. Ce two-parter aura fait un boulot formidable pour placer Osgood au centre, que ce soit par l'intermédiaire du traité de paix que grâce aux "Osgood Boxes". La conclusion reste dans le même état d'esprit, puisque Bonnie peut maintenant participer activement à la conservation de la paix en prenant la place d'une Osgood Zygon, respectant alors la promesse du Docteur de participer activement à la paix et d'être pardonnée.
En plus de ça, l'explication pour qu'Osgood ne puisse pas joindre le TARDIS est satisfaisante et permet d'éviter une problématique gênante (une compagne sur le long terme comme Osgood n'aurait sans doute pas pu marcher, car trop fan du Docteur), tout en laissant les portes grandes ouvertes pour la revoir dans un futur proche. Entre une refonte de UNIT, Kate Stewart, les Osgoods et le traité de paix, la série s'est constituée une sorte de nouveau background pour les futures histoires sur Terre et relie bien cela à tous les événements en saison 7 et 8, ce qui est super satisfaisant.
Bref, une fois de plus, Peter Harness a tapé en plein dans le mille. Le scénariste aura pour l'instant proposé deux histoires complètement opposées, tout en parvenant à imposer sa touche et à garder un propos similaire à chaque fois. Dans ses deux histoires, le scénariste part sur un genre de scénario classique (le base-under-siege pour Kill the Moon / l'invasion de la planète Terre pour Inversion). Ce postulat sert de base à une seconde partie au ton très différent, faisant intervenir son lot de personnages (et surtout des femmes) au centre d'un débat clé au ton politiquement engagé (tuer par peur de l'inconnu / perpétuer le cycle de violence sans fin). Le tout avant de finir sur un speech à la morale plus large concernant l'humanité, sur tout un aspect central de la série (la conquête de l'univers par l'Homme / la conservation de la paix).
Cet homme a des idées plein la tête, l'expérience du showrunning (Jonathan Norrell & Mr. Strange vient d'être diffusé sur la BBC) et surtout : un message qu'il fait passer dans toutes ses histoires, un propos d'un genre très différent de ce que Who propose la plupart du temps.
Donnez-lui le poste de showrunner tout de suite.
EDIT : Mince, c'est Chibnall qui a eu le rôle...