Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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12.15 - La genèse des Daleks - Partie 5
Genesis of the Daleks (5)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 05 avril 1975
Diffusion française :
05 avril 1975
Réalisat.eur.rice.s :
David Maloney
Scénariste.s :
Terry Nation
Guest.s :
Harriet Philpin
,
Peter Mantle
,
Michael Wisher
,
Dennis Chinnery
,
Stephen Yardley
,
Tom Georgeson
,
Keith Ashley
,
Roy Skelton
,
John Scott Martin
,
Cy Town
,
Terry Walsh
,
Peter Miles
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 17 mars 2014 à 20:50 |
Les parties se suivent et se ressemblent, je commence à risquer de me répéter ! C'est toujours aussi plaisant comme déroulement. Du début de l'épisode, où le Docteur raconte effectivement à Davros toutes les futures défaites des Daleks, qui correspondent aux anciens épisodes de la série (notamment une mention de The Dalek Invasion of Earth), à la fin de l'épisode, où le Docteur se prépare au plan B des Seigneurs du Temps : un génocide de tous les Daleks tant qu'ils sont encore en incubation… c’est la folie d’événements et d’idées. La question du "génocide" abordée dans un épisode déjà généreusement inspiré par l'histore de la seconde guerre mondiale, n'est pas anodine. La rébellion contre la dictature est constituée certes de beaucoup de blabla et de peu d'action, ce qui n'est pas un défaut, au contraire. D'autant que le peu d'action qu'il y a n'est pas vraiment les meilleures parties de l'épisode, toujours à cause de ces décors un peu ternes et pauvres. La réalisation sait compenser cela, avec quelques beaux plans (dont un sur les Daleks sublime) et des cuts suggestifs sur les parties organiques des Daleks. Il faut savoir qu'à l'époque, on n'avait jamais encore vraiment vu les Daleks sans leur armure : on aperçoit souvent des membres visqueux, voire même une main à un moment (ce qui est un peu retcon, du coup) mais Genesis choisit de garder une partie de mystère sur ce à quoi ressemble les Kaleds mutants, probablement plus humanoïdes qu'on ne l'aimerait... Terrifiant ! Les discussions Docteur/Davros sont toujours aussi bien écrites, notamment avec cette séquence où le Docteur pose un dilemme morale à Davros avec l'image d'un virus destructeur pour espérer le toucher... Ce que Davros interprète comme une superbe idée qui lui permettrait de s'élever en Dieu... Davros est clairement un des meilleurs antagonistes que la série ait eu, ne jouant jamais le jeu de ses adversaires et semblant toujours avoir une longueur d'avance. Comme lorsqu'il mime à nouveau d'abandonner pour détruire toute idée de démocratie naissante (la façon dont Davros prononce le mot "démocratie" est assez dingue aussi, on sent tout le mépris qu'il a - quel acteur !).
Le truc, c'est que Davros est persuadé d'avoir raison. Il refuse également de créer des créatures mauvaises et totalement maléfiques... mais n'est pas non plus un simple inventeur dépassé par ses machines comme on en connait plein. Il ne se rend pas compte que sa vision de base est mauvaise, parce qu'il a sans doute été élevé dans un contexte de guerre permanente et que c'est tout ce qu'il a toujours connu. Il ne semble sincèrement pas imaginer un monde en paix possible lorsque plusieurs peuples co-existent.
L'intrigue de la préparation de l'attaque des Thals ne bouge pas vraiment et constitue une partie un peu plus faiblarde, mais d'une part c'est assez cool de voir que Bettan, une femme, dirige la résistance (à la base, ça devait être un homme). Et le reste de l'épisode est tellement bon qu'on ne s'en aperçoit même pas. D'ailleurs hop, oubliez ce paragraphe, vous n'avez rien vu, continuons à parler du reste. Genesis est clairement traversée par le thème de l’emploi politique de la science. Doit-on se servir du progrès pour un pacifisme aboutissant parfois inévitablemenet à la guerre, ou bien comme arme de pouvoir oppressante qui peut maintenir une paix durable à un prix impayable ? C'est une idée qui était déjà apparu dans Robot, The Ark in Space et même The Sontaran Experiment, et j'aime croire qu'il s'agit d'un thème transversal, probablement inconscient car aucun travail de showrunning n'était vraiment établi à l'époque. Mais je pense que c'est le signe d'une volonté générale de la nouvelle team en charge d'amener des problématiques plus adultes et plus "SF" dans la série, puisque tout le postulat de Genesis est tout de même basé sur la création d'un paradoxe. On y a juste ajouté un vernis politique sur une révolution, un conflit science/armée (les scientifiques sont en blanc, les militaires et Davros en noir, etc.), un dilemme de génocide, et on a appliqué le tout à l'histoire des Daleks. Le souci du détail sur leur création est assez dingue, j'aime notamment la vision qu'a Davros sur eux de les considérer comme des machines avant tout. C'est réellement le mariage de tous ces éléments qui élève Genesis of the Daleks. |
Il y a dans cet épisode ce qui est - pour moi - le meilleur plan de caméra des classic : ce panoramique doublé d'un travalling dans le même mouvement est un régal. C'est comme une espèce de danse autour de la folie de Davros qui, interrogé par le Docteur, envisage d'avoir la possiblité d'avoir un virus mortel entre les mains. Tout passe par le jeu de l'acteur qui est incroyable, tandis que la caméra se promène autour de lui, sans jamais trop se rapprocher de l'abysse du mal qu'il représente. Et c'est cette mi-distance qui est assez incroyable et qui donne à l'épisode un aspect vertigineux. Vertige qui sera d'ailleurs prolongée dans l'épisode suivant lorsque Four hésitera à tuer les Daleks. Au fond, il y a sans doute tout le Doctor Who politique dans ce vertige, cette valse en deux temps.
<3