Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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14.19 - Les robots de la mort - Partie 3
The Robots of Death (3)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 12 février 1977
Diffusion française :
12 février 1977
Réalisat.eur.rice.s :
Michael E. Briant
Scénariste.s :
Chris Boucher
Guest.s :
David Bailie
,
Gregory de Polnay
,
Jeremy Ranchev
,
John Bleasdale
,
Mark Blackwell Baker
,
Mark Cooper
,
Miles Fothergill
,
Peter Langtry
,
Richard Seager
,
Russell Hunter
,
Pamela Salem
,
David Collings
Ça y est, tout le monde est peu à peu convaincu que les robots sont derrière tout ça. Tandis que nous apprenons que Uvanov a déjà tué un membre de son équipage au cours d'une ancienne mission et que Zilda était la soeur de cette victime, l'étau se resserre, les possibilités diminuent. De Dask, Poul, Uvanov et Toos, seuls les deux premiers restent suspects potentiels, Uvanov étant en effet enfermé quand un meurtre est sur le point de se produire tandis que Toos est prise pour cible par un des robots. Dask semble de plus très suspect étant "responsable" des disques rouges, mais le Docteur semble particulièrement méfiant envers Poul. Pourtant Poul semble réagir de manière très innocente à la vue dans le dépotoir des robots. Dask quant à lui n'est pas peu louche mais la couleur des vêtements de l'assassin quand il "opère" un robot pour changer sa directive, ne semble pas correspondre aux habits argentés de Dask. Et contredit la couleur des vêtements vus dans le précédent épisode… Mmh !
Dans le même temps le Docteur découvre comme Leela avant lui que le modèle de robot noir, unique, n'appartient ni aux Dumbs ni aux Vocs. D-84 était en fait le robot enquêteur. Il est venu car un certain Taren Capel a menacé la compagnie. Capel étant un scientifique renommé sur la robotique, il y a de fortes chances qu'il puisse contourner le premier règlement et pouvoir forcer les robots à faire des meurtres. Il y a encore plus de chances qu'il soit à bord et qu'il ait pris l'identité d'un autre... Le mobile reste encore à déterminer mais le coupable commence au moins à se profiler.
Surprise, Uvanov s'était libéré et devient un suspect à nouveau, surtout qu'il semble être épargné à la fin de l'épisode par un robot, préférant s'attaquer au Docteur ce qui constitue le cliffhanger haletant de l'épisode. Au terme de cette troisième partie seule une personne de plus aura été innocentée : la pilote Toos, logique étant donné que le coupable semble être Taren Capel et que ce dernier a de toute évidence pris l'apparence d'un homme.
Bref, le scénario est relativement bien foutou. Tout ça c'est de la déduction de ce qu'on voit dans l'épisode. Je suis assez impliqué dans l'histoire.
Sauf que... ENCORE une fois la réalisation fait un faux-pas et montre carrément le visage "brouillé" de l'assassin sur un écran, parlant aux robots. Tout ce que j'ai raconté plus haut n'a donc aucun sens puisqu'on comprend direct qui est l'assassin. Au milieu de l'avant-dernière partie. C'est juste... étrange comme choix. D'un And Then There Were None dans l'espace, on en vient juste à se demander quand est-ce qu'ils vont enfin percuter qui est le coupable, que nous connaissons déjà. Youhou. En plus ce n'est pas le Docteur qui comprend ou autre. Juste la caméra qui décide que oh, cette fois on va montrer le visage du coupable quand celui-ci monte son plan...
Peut-être que le Docteur a déjà compris qui est le coupable ? C'est ce que cette phrase un peu tendencieuse tend à montrer.
A peu de choses près The Robots of Death aurait pu effectivement être aussi génial que les gens ne le disent, mais là ça fait deux fois qu'on nous fait le coup. Au lieu de claquer un 16 ou un 17 je mets donc une note plus banale, et frustrante ! Malgré les qualités du sérial.
Heureusement qu'il y a d'autres éléments autour du scénario pour rattraper les choses, avec l'ingénieur réputé infiltré à bord notamment. J'aime aussi le fait qu'un robot détective soit infiltré à bord et fasse office du Watson pour le Docteur. D'autres facilités sont tout de même présentes : le Docteur qui trouve l'atelier secret du coupable où il change la première directive des robots, se justifiant que "ça devait être un endroit discret, pas dans un couloir". Non sans blague. Et globalement tout le traitement de la robotique est faible. Ce dialogue en particulier :
"Les robot ne peuvent pas tuer" "Bah si, s'ils sont modifiés, bref t'es où". Dans l'épisode précédent, le Docteur disait à Leela que cela peut être la fin du monde... Robot (la première histoire de Tom Baker) ou même l'ordinateur Xoanon dans The Face of Evil, amenaient plus d'idées intéressantes sur les thèmes de la robotique, je trouve. Après je suis un peu mauvaise langue car le reste du sérial est plus inspiré et la dernière partie amènera aussi plus de substance là-dessus. L'épisode a quand même de belles références, notamment Taren Capel, le grand méchant ami-des-robots, dont le nom fait hommage à Karel Čapek qui est à l'origine du mot "robot".
C'est avec ce genre d'épisodes qu'on voit à quel point le show a muri et grandi par rapport à "Robot", le premier sérial de Tom Baker. C'est beaucoup plus noir (les genres cités), violent (le sang sur la main d'un robot), mature (les relations relativement complexes et les personnages assez adultes).
Côté visuel, c'est toujours du tout bon. The Robots of Death continue de bénéficier de décors art-décos très stylisés et réussis. Les effets de la vision des Robots sont bien rendus. Je suis toujours fan des ces derniers, vraiment mémorables et avec des scènes creepy à souhait (l'image du sang sur la main d'un robot, donc). Enfin, même si on est sur un vaisseau H24, la réalisation évite totalement le piège du "quatre murs métalliques" avec des salles variées, comme la cabine de Toos, celle où Leela est retenue captive, etc. Leela qui est d'ailleurs toujours cool, même si elle n'est pas extrêmement développée.
A la base, un compagnon devait arriver dans l'épisode précédent et rester juste pour deux sérials de plus, avant que le final n'introduise une nouvelle compagne victorienne. Finalement, vu que Philip Hinchcliffe partira en fin de saison, ce compagnon temporaire fut changer en femme et resterait plus longtemps. D'où Leela. Et d'où le fait qu'elle n'a pas un rôle incroyable pour le moment, ce sérial préférant développer plusieurs personnages secondaires (ce qui est très logique dans un Whodunnit, mais disons que ce n'était pas la meilleure idée pour la première aventure d'une compagne sauvageonne). Pourtant, avec le peu qu'elle a, Leela impressionne. Ses instincts lui disent de se méfier des robots et c'est quelque chose que les autres compagnes n'auraient pas fait remarquer. Très bonne idée que de la plonger immédiatement dans un contexte de ce type, en totale immersion futuriste qu’elle ne peut pas connaître.
En bref The Robots of Death n'est toujours clairement pas à la hauteur de sa réputation de "one of the best classic ever" mais il peut largement se vanter de posséder un scénario sur le papier bien foutu, de très bons antagonistes, et toujours une ambiance atypique.
En une phrase : beaucoup plus de style que de substance d'après moi... mais un beau style !