Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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14.24 - Les serres de Weng-Chiang - Partie 4
The Talons of Weng-Chiang (4)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 19 mars 1977
Diffusion française :
19 mars 1977
Réalisat.eur.rice.s :
David Maloney
Scénariste.s :
Robert Holmes
Guest.s :
Chris Gannon
,
Dudley Simpson
,
Penny Lister
,
John Bennett
,
Christopher Benjamin
,
Trevor Baxter
,
Deep Roy
,
Tony Then
,
Michael Spice
Cet épisode est probablement mon moment préféré de la série classique de Doctor Who !
Tout tient grâce à une (grande) scène : le spectacle de cabaret. Ces dix dernières minutes passées majoritairement autour des numéros de cabaret/théâtre... m'ont fait presque sentir au théâtre. C'est vraiment con et vraiment simple, mais l'espace d'un instant j'ai oublié que j'étais en train de regarder Doctor Who, j'étais totalement absorbé par la scène et par les tours.
L'épisode est, depuis le début, un grand spectacle d'époque avec ses clichés et ses intrigues. Il est en réalité construit autour de ce point de rupture du quatrième mur qui arrive durant cette quatrième partie, où on ne regarde plus simplement Doctor Who. C'est exacerbé par la remarque de Jago juste avant le spectacle, demandant au Docteur s'il a "des alliés dans le public" (nous), ce que le Docteur réfute. Pourtant, nous sommes bien là.
Le spectacle ouvre par une prestation musicale, dirigée par un figurant chef d'orchestre qui n'est autre que le compositeur de la série, Dudley Simpson. Déjà, la rupture meta est actée.
Ensuite vient la véritable performance qui nous intéresse : le numéro de Chang. Et il nous fait passer par toutes les émotions. La curiosité et l'intrigue, quand le Docteur est mis à profit dans le numéro comme complice de Li H'sen. La peur, quand ce dernier le menace d'une arme, probablement factice pour le tour, mais qu'on a vu auparavant aller chercher dans sa loge, nous faisant croire qu'il comptait le tuer. Le rire, quand Tom Baker descend sur scène, cesse d'être spectateur et entre dans le numéro lui aussi, avant de sortir par l'autre côté du coffre, brisant l'image sérieuse du tour et exploitant l'effet cheap. Rires du public également, désamorçant le côté parfois bancal du numéro/de la série. Enfin, l'horreur, quand le numéro prend une tournure tragique, que l'intérieur de l'armoire s'ouvre sur un visage figé et qu'un personnage sympathique tombe mort sous nos yeux.
C'est probablement ma scène préférée de tous les classics. J'y pense immédiatement en pensant à The Talons of Weng-Chiang. C'est une démonstration parfaite de la suspension d'incrédulité à son apogée : on tient là un mélange de toute l'essence de la série, dans quelque chose de pourtant extrêmement simple. La scène opère en effet une mise en abyme très simple de deux formes d'art et de divertissement (le théâtre avec le cabaret d'époque, la télévision avec Doctor Who). Mais cet instant parvient à capturer ce qui fait la magie de Doctor Who : le voyage et l'émotion, le fait d'être transporté dans un autre monde.
Plein d’oeuvres parlent de spectacle à travers un écran. Dans le Prestige, Christopher Nolan parvient à capturer lui aussi la magie d'un tour, et réussit à la transposer en magie à l'écran (je suis conscient que le film est tiré d'un livre, mais pour la similarité du support c'est bien l'écran qui m'importe ici). Le film est construit sur une structure suivant les trois étapes d'un tour de magie : la promesse = le contrat (the pledge), le revirement = le tour (the turn) et le prestige. La promesse est la partie la moins importante, n'étant qu'une banale exposition se devant d'intriguer - n'importe quel scénariste tenant la route peut le faire. Attention, ce n'est pas facile pour autant, car c'est toujours en soi un challenge de capter l'attention du spectateur. Mais il est relativement bien plus aisé d'ouvrir une histoire que de la conclure. Prenez un contexte d'époque victorienne, des personnages hauts en couleurs, un folklore atypique, un ton à la fois amusé et dramatique, un pastiche de Sherlock Holmes et une histoire de meurtres : voilà le contrat de The Talons of Weng-Chiang, la promesse d'un épisode intrigant.
Le propos du film de Nolan tient sur l'importance et la difficulté de réussir la troisième étape : le prestige. La résolution. Il est vrai que découvrir l'antagoniste Weng-Chiang et comprendre son histoire et les implications de son plan, seront d'une importance capitale au succès des deux dernières parties de The Talons of Weng-Chiang. Mais, je crois que dans ce petit tour de magie qu'on appelle "série télé", tour que les scénaristes essayent de créer ex-nihilo à partir d'un écran et d'un script, le plus important ce n'est pas le prestige, mais bien la deuxième étape. La plus anodine et la plus évidente : le tour.
C'est peut-être faux pour les films, dont les trois actes se suivent toujours. Le contrat est en effet par nature bien différent puisqu'à peu de choses près, un spectateur s'engage à voir l'intégralité d'un film en commençant. C'est le prestige qui est fondamentalement la dernière impression que le film laissera et est donc en effet l'étape la plus importante, sur laquelle Nolan a d'ailleurs bati son film du même nom. La plupart des scènes cultes de films proviennent des derniers actes, il me semble. J'ai vu beaucoup trop jeune et il y a longtemps les Sentiers de la Gloire, pourtant je me souviens parfaitement de la chanson finale.
Je pense que pour les séries, ou les sagas de films, c'est en fait la deuxième étape qui importe le plus. Le tour. De Breaking Bad et son Ozymandias aux fameux "épisodes 9" de Game of Thrones, des saisons 3 et 4 de Lost à Star Wars : l'Empire contre-attaque (et non pas le Retour du Jedi), ou rien que The Stolen Earth ou Heaven Sent dans Doctor Who : l'avant-dernière étape semble souvent être la plus réputée. On ne compte plus les séries dont la promesse est alléchante mais qui n'aboutit pas. On ne compte plus non plus les gens déçus par "les fins". Je pense que ce qu'on vient chercher le plus, c'est ce fameux effet "wow" du tour, cette seconde étape.
Je divague un peu, mais c'est bien ce "wow" que j'ai ressenti pendant cette quatrième partie, qui dévoile le revirement de l'histoire. Parfois, je repense à cet épisode en me disant "non mais, tu es sûr que cette scène est si bien que cela ? Comment ça peut être ta préférée ! C'est juste un magicien qui fait des tours de magie excentriques ! Tu t'es pas un peu excité pour rien ?". Mais j'ai beau revoir cet épisode, quand je le fais à travers son serial, je suis toujours totalement hypnotisé par ce passage. Je me souviens encore de comment et où j’étais la première fois que j’ai vu ce serial ! J'admire à quel point ce moment a été pensé pour amener le sérial vers son prestige final. Et j'admire le fait que ce revirement soit fait, peut-être inconsciemment, à travers une superbe mise en abyme d'un tour de magie lors d'un spectacle, et ce que ça révèle non seulement sur Doctor Who mais aussi sur le pouvoir, l'effet de l'écran et d'une série.
Oui, c'est sans doute plus ridicule que le dilemme de Genesis of the Daleks, moins créatif que le dernier épisode de City of Death et même complètement dénué d'importance mythologique par rapport aux meilleurs passages de The Deadly Assassin. Mais franchement, je crois bien que c'est aussi pour ce côté si anodin et minimaliste, et pourtant si fort, que c'est ma scène préférée.
D'où ma note.
Du reste... quelle jolie fin de sérial !... Tiens, il reste encore deux parties ? Cette quatrième partie a le mérite de poursuivre la grande pièce construite depuis le début, redistribuant les cartes. L'enquête est résolue et le masque tombe, le Céleste Chang n'est plus, le laboratoire de Weng-Chiang est dévoilé et ce dernier part accomplir son plan.
Là où on pouvait reprocher au sérial d'être parfois trop classique dans son déroulement, beaucoup de points m'ont ici agréablement surpris (sans compter le passage dont j'ai déjà bien sûr beaucoup parlé). Notamment Chang, qui évite finaement ce cliché de l'humain qui se fait tuer par son Maître, n'ayant pas vu venir le coup. Ou, autre alternative très clichée : qui se rebelle contre son Maître une fois qu'il comprend qu'il n'était qu'un pantin. Non, c'est ici bien plus sombre et plus réaliste que cela : Chang est écarté par son Maître, lui reste entièrement dévoué et finit par sombrer dans la folie. En effet, Weng-Chiang rejette Chang : pas parce que c'était le plan dès le départ "d'utiliser un humain et de le jeter quand il n'en a plus besoin". Mais bien parce que ce dernier a échoué. Et Chang continue malgré tout de tout faire pour vouloir séduire son Maître et prouver sa valeur. Il se retrouve logiquement dépassé par les événements, et le basculement s'opère lors du fameux revirement, lorsque l'assistant Casey tombe raide mort de la boîte. D'un "cabinet" plus précisément, mot utilisé pour désigner l'artefact que Weng-Chiang désire si fortemment. Belle ironie que Li H'sen comprenne que tout est fini à ce moment-là.
Il en vient ensuite à raconter son histoire personnelle au Docteur (et nous teaser l'histoire du démon Weng-Chiang pour l'acte final au passage). On pourrait reprocher à cette origin-story d'intervenir un peu trop tard, et dire qu'on aurait aimé qu'elle vienne nuancer le personnage de Li H'sen plus tôt au cours des trois premiers épisodes (des deux premiers notamment). Pourtant, je trouve que conserver ce nouvel aspect sur le personnage si tard dans la vie de ce dernier, offre un twist final assez macabre bienvenu. Cela donne une dimension très touchante à ce méchant. En effet, suite à cela, Li H'sen finit par... se suicider, ni plus ni moins. Se jetant dans les égoûts, droit dans la gueule des créatures de son Maître. C'est plutôt sombre tout ça. Et pourtant immédiatement désamorcé par Four !
Li H'sen aura finalement été un antagoniste extrêmement mémorable, tout comme l'acteur (malheureusement pas que pour les mauvaises raisons). Il faut malgré tout saluer la performance de John Benett qui parvient à rester subtil en jouant un fou (ce qui n'est jamais évident), oscillant entre le stoique, l'imprévisible et le second degré.
Je salue une fois de plus la beauté de l'épisode. Le retour à une ambiance nocturne m'a enchanté puisqu'elle fait clairement le sel de ce décor victorien. Il y a un vrai souci du détail tout au long de ce sérial, qui fait plaisir à voir. C'est ce qui m'impressionne autant avec The Talons of Weng-Chiang. Exemple simple : l'épisode dernier, il y avait une scène un peu anodine/sous-expliquée où deux chinois pénétraient dans le domicile de Litefoot avec une malle et ressortait avec... une autre malle. Ici c'était en fait un élément clé de l'histoire puisqu'ils ont pu introduire Mr. Sin, la marionnette machiavélique, qui a pu ensuite permettre à Weng-Chiang de dérober l'armoire. C'est aussi en l'absence de sa marionnette que Chang a choisi de présenter un numéro de magie différent, et cela a conduit non seulement au spectacle mais aussi à la mort de Casey et donc, au revirement de l'histoire.
Si on peut trouver quelques longueurs au sérial (la "fuite" de Weng-Chiang et du Docteur au terme de l'épisode 2, qui n'était en fait qu'annonciatrice de la vraie diversion qui allait avoir lieu dans cet épisode), il faut reconnaître que globalement, au terme de ces quatre épisodes, tout est parfaitement articulé, imbriqué ; chaque scène a son utilité et les temps morts sont pour ma part totalement absents.
La question qui se pose alors, que j'ai déjà un peu évoquée en disant que cette partie sonne comme un final, est : que faire ensuite ? Il reste deux épisodes et même s'il faut encore stopper le démon Weng-Chiang, difficile de savoir ce que le sérial nous réserve. Talons décide de la jouer quitte ou double. Quand on regarde pour la première fois, peu d'indices nous sont laissés, bien qu'avec les débuts d'explication du laboratoire de Weng-Chiang et de ses expériences, le sérial commence à évoquer les voyages dans le temps et des éléments relevant plus de la science-fiction que de l'historique, un virage bienvenu à ce moment.
Mais sinon, Weng-Chiang pourrait très bien prendre l'avion pour retourner en Chine, comme retourner dans son labo souterrain, ou même terminer sur une autre planète ! C'est une réelle bouffée d'air frais qu'un épisode de Doctor Who ne nous laisse pas entrevoir de quoi sera constitué la suite de son récit. En cela c'est un bien meilleur cliffhanger que beaucoup d'autres basés sur de l'action et du faux-suspens, car le simple déroulement de l'histoire se suffit à lui-même. Preuve d'un scénario qui est totalement confiant dans le fait d'avoir capté notre intérêt. Un scénario confiant dans son écriture, au point d'insérer sans se sentir coupable un bon vieux rire machiavélique du méchant tandis qu'il s'éloigne avec son butin ! Le scénario a d'ailleurs pleinement conscience de chaque étape dans lequel il se trouve, preuve juste avant le fameux revirement :
En même temps c'est également très risqué, car entre le théâtre, les rats, les disparitions, l'antagoniste du départ, plus rien n'est vraiment exploitable. Le danger est ici double : déjà, de tomber dans une bête poursuite du méchant pour l'empêcher d'arriver à ses fins. L'autre risque, c'est de complètement changer le cadre de l'histoire ce qui pourrait perdre le spectateur alors que le charme victorien commence à vraiment faire effet. Mais heureusement, spoilers, The Talons of Weng-Chiang évitera ces menaces et sortira même d'autres tours de son chapeau...
Leela partait déjà très bien et continue de gagner définitivement mon respect dans ce sérial. Sa réaction lorsqu'elle est sauvée par le Docteur est totalement originale, à son image, en plus d'être drôle. On s'identifie à elle pendant tout l'épisode, et encore plus pendant la fameuse séquence du spectacle, dont je suis obligé de reparler. Puisqu'il prend encore tout un autre sens du point de vue de Leela. Le concept de base de l'épisode pour Leela, c'était de lui faire découvrir les coutumes de ses ancêtres. Et même si les meurtres, l'accent Cockney et les égoûts aux rats géants sont un bon aperçu d'un épisode de Doctor Who, il est bien de remplir également la mission de découverte à Leela.
Si la troisième partie prenait un angle d'approche humoristique avec l'hilarante scène du repas, cette quatrième partie prend pour le coup un point de vue plus sérieux à travers ce spectacle. Leela découvre réellement un fragment de la culture humaine qui nous résume très bien, et cela justifie d'ailleurs l'inclusion dans l'épisode de ces passages artistiques. On se met donc totalement à sa place durant toute cette superbe scène. Bref, compagne débrouillarde, drôle, totalement unique, à qui on peut s'identifier : toutes les cases sont cochées. Leela a définitivement mérité sa place aux côtés du Docteur en très peu de temps. D'autant que les animosités entre les deux acteurs semblent s'être apaisées dans cet épisode. Ils sont complices, se sourient. Leur duo porte l'épisode tout en étant absolument pas le centre ni ce pour quoi on se souviendra de Talons, ce qui est idéal.
Et quand je dis que les deux ne sont absolument pas au centre, c'est car l'épisode possède quand même bien d'autres personnages secondaires très mémorables. J'ai déjà parlé de Li H'sen, il y a également Litefoot, qui n'apparaît pas beaucoup de l'épisode donc que je n'aborderai pas ici. Et surtout Jago, ce directeur qui m'a ici fait rire à chacune de ses apparitions. L'acteur est top et le principal gimmick d'écriture du personnage est hilarant : c'est un impresario complètement agnostique de tout ce qui se déroule dans son théâtre. Il est inconscient d'héberger un tueur, plaisante sur la marionnette Mr. Sin avec des jeux de mots assez beaufs et finalement permet au scénariste d'admettre les clichés évidents de l'histoire avec cette phrase qui enfonce une porte ouverte :
Il n'a pas conscience non plus de se faire utiliser par le Docteur qu'il prend pour un Sherlock Holmes et qu'il appelle pourtant inconsciemment "un homme au cent visages" ! Il dit d'ailleurs qu'il ne va pas se ballader avec des bottes et un manteau de détective, certes... mais le Docteur se ballade bien avec une cape et la fameuse casquette de Sherlock. Par des personnages comme Jago, la sérial assume toutes ses références avec brio. Même le rôle de Jago dans l'histoire est sur le papier purement inutile (pour le moment) - et pourtant c'est lui qui fait sans doute la différence ! L'inutilité de son métier (donc rôle) est même pointée du doigt par Casey ! Ce concept est juste hilarant.
Mention spéciale à la scène où il monte sur une tribune pour retrouver le Doc et rampe sur le sol tâchant de se faire discret. Ce à quoi Tom Baker répond, avec un talent toujours sans pareil pour délivrer des phrases à la fois ironique et sérieuse :
Le tout sans jamais rendre Jago trop bouffon et détestable, au contraire, c'est un des personnages secondaires les plus attachants que la série ait jamais proposé.
Cet épisode reste paradoxal en ce sens qu'il navigue toujours entre le sérieux et l'absurde, le somptueux et le cheap, l'authenticité et le fake. C'est à nouveau aussi toute l'essence de Doctor Who qui est résumée ici.
Ce dernier point m'a vraiment bluffé, et je terminerai là-dessus. On a ici une véritable inversion entre réalité du spectacle et illusion des péripéties, qui m'a pris totalement à revers. Une série télé comme Doctor Who est par essence fondée sur le trucage. Or, elle nous fait ici découvrir de véritables tours (qui restent, évidemment, truqués, mais pas au sens mauvais du terme !). Alors que par nature, on s'attend en fait à l'opposé : des tours de magie truqués grâce à la magie du montage d'une série télé, pas par le magicien en lui-même. Et à l'inverse, on s'attend à moments de suspens pris au sérieux dans le récit, et non pas écartés avec humour. Une fois que j'ai appris que les tours étaient réels donc, j'ai encore plus apprécié la finesse de la scène qui, inconsciemment ou non, détourne habilement le traditionnel effet de mise en abyme. Se pose en effet la question…
Et si Doctor Who ne fait pas réellement de la magie ? Après tout, en quoi le fait qu'un magicien utilise un "truc" pour ses tours, est différent d'un réalisateur qui utilise un montage pour raconter une histoire ? Si les tours sont vrais… pourquoi pas Weng-Chiang, et Leela, et l’histoire ? Il n'y a absolument aucune frontière entre la fiction et la réalité, je trouve cette image géniale et très très belle.
Par tous ces contrastes, c'est à nouveau toute la beauté de Doctor Who qui est résumée ici.
Du suspens à l'humour, à la peur et l'émotion, en passant bien sûr par la suspension totale d'incrédulité : la quatrième partie de The Talons of Weng-Chiang est un divertissement absolu, forte d'un spectacle de mise en abyme absolument géniale à mes yeux, en termes de propos sur l'art et en termes de condensé de l'essence de la série.
Un tour de magie, et de force.