Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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21.12 - Resurrection of the Daleks (2)
Resurrection of the Daleks (2)
As the surviving station crew work to destroy the space station, Davros consolidates his power and the Daleks launch a fiendish scheme to use the Doctor against the Time Lords. The Doctor and his companions strive to defeat both Davros and the Daleks. But their victory may come at a terrible price.
Diffusion originale : 15 février 1984
Diffusion française :
15 février 1984
Réalisat.eur.rice.s :
Matthew Robinson
Scénariste.s :
Eric Saward
Guest.s :
Chloe Ashcroft
,
Del Henney
,
Jim Findley
,
John Adam Baker
,
Leslie Grantham
,
Linsey Turner
,
Philip McGough
,
Rodney Bewes
,
Roger Davenport
,
Rula Lenska
Tous les avis
Avis neutre | Déposé le 13 janvier 2019 à 22:39 |
Spoiler
C'est peut-être l'histoire la plus décisive de la saison 21 car c'est dans une explosion de noirceur et de violence gratuite que Saward fait ressortir la fin de toute une époque. Car Ressurection of the Daleks est vraiment sombre, violent. On dit que la saison 22 est noire mais c'est peut-être avec ce serial que tout a commencé et que la série a renoncé à sa part de naïveté. |
Un épisode assez dingue.
Le scénar’ est assez ouf tant il comporte d’aspects et d’intrigues. Cela donne un rythme extrêmement frénétique à l’épisode, sans jamais virer au n’importe quoi. Le tout avec toujours de l’action maîtrisée, une certaine violence et, ce qui manquait un peu à la première partie : de nouveaux concepts forts.
On a tout d’abord Davros. Comme toujours avec cet antagoniste de malade, c’est réussi. En véritable hommage ou reprise à Genesis of the Daleks, les phrases saccadées de Davros qui hurle progressivement à mesure que la caméra se resserre sur lui, ça fonctionne à chaque fois. Et ce, même si le masque de Davros et l’acteur sont un peu moins réussis que dans Genesis et Destiny - Terry Molloy n’est pas Michael Wisher, qui n’était plus disponible suite au décalage du sérial de la saison 20 à la 21, mais il campe tout de même un bon Davros et reprendra son rôle pour le reste de la "trilogie Davros" des années 80.
La continuité avec Destiny, en mentionnant les Movellans, la guerre sans fin et la conclusion, est super appréciable pour un fan comme moi. Que cela serve de base pour tout cet épisode (avec le virus, le retour de Davros, etc.) témoigne d'une continuité plus léchée, et quel mal y a-t-il à cela. L’épisode est en plus suffisamment bien écrit pour qu’en plus de la continuité, plusieurs répliques permettent à quiconque découvre Davros avec cette histoire pige les enjeux directement. Ce qui est cool avec cette suite donnée à Destiny, c’est non seulement que la série ne renie pas ce sérial et assume malgré sa réputation d’aller "à l’encontre de la nature des Daleks" (un truc un peu con selon moi), et aussi que petit à petit, à chaque histoire et à chaque retour, Davros se rapproche des humains et de la Terre. Ce qui donne encore plus de poids à Journey’s End et son plan machiavélique dans la nouvelle série.
La très très bonne idée du retour de Davros, c’est que cette fois, il sait d’avance que les Daleks ne peuvent plus être raisonnés, et veut se hisser au rang d’être suprême en leur cachant des choses. Les trahir en somme, tout en souhaitant les protéger du virus, car cela reste sa création, ses enfants (il les qualifie comme tels). Et de l’autre côté, les Daleks veulent aussi manipuler Davros en lui faisant croire qu’il a encore de l’importance et en cédant à ses souhaits. Ce qui donne donc cette superbe scène de retrouvailles où Davros se retrouve nez à nez avec deux de ses Daleks censés l’escorter, avec un silence de gêne, chacun des deux “camps” voulant manipuler l’autre pour arriver à ses objectifs. Et Davros de prononcer cette phrase à double-sens voire triple-sens évident : pour ses ennemis, pour les Daleks, et pour l’audience :
Bref, la joute entre Davros et les Daleks menés par le Dalek Suprême s'annonce passionnante.
Pendant ce temps, le Doc, Tegan, un rescapé du vaisseau futuriste (Stien) et des humains militaires passent tout leur temps dans un entrepôt, et ça ne nous ennuie pas une seconde. En plus d’une certaine panache dans les scènes d’action (j’adore le plan où le Dalek est propulsé d’un étage sur le trottoir et explose à l’impact), il y a notamment cette idée superbe où la créature visqueuse du Dalek survit et traque les humains. C’est très bien foutu car cela renouvelle la menace que représente un Dalek, sans la rendre totalement OP (la créature n’arrive à en tuer aucun, se cache et est démontrée comme assez faible). C’est, mine de rien, précurseur de toute la vague d’histoires Daleks “horrifique” qui viendra ensuite (dans la nouvelle série en saison 1 et 7 par exemple). Aussi, même si j’avais vu venir le truc presque en blaguant, j’ai adoré le gag du chat qui se dissimulait sous le drap.
Le Doc est pas mal du tout dans cette histoire, très sombre (il n'hésite pas à tuer le Dalek). Les personnages secondaires également : l'acteur jouant le commandant Lytton est très bon, pas au niveau de Nyder mais pas mal. Le militaire démineur qui fait confiance au Docteur tout de suite, c’est rafraîchissant après TROIS histoires où ce dernier était toujours accusé de tout le malheur du monde par les autochtones. Le rescapé du vaisseau peureux qui se révèle être un espion Dalek, c’est un cliffhanger de MALADE MENTAL. Je n’avais pas du tout vu venir le truc alors que c’est évident (il avait survit de façon facile au début, dans une histoire aussi noire et meurtrière c’est impossible). L’acteur est excellent, aussi, passant du gentil pseudo-compagnon qui bégaie à un robot glacial.
Il y a tellement de choses et de personnages qu’il est difficile de penser à tout, mais j’adore également le concept de “l’armée Dalek”, menée par Lytton. Je ne suis pas encore trop renseigné sur la réputation du sérial, mais il n’est pas dur d’imaginer que des fans crieraient au scandale que les Daleks emploient une milice personnelle, même Davros fait justement remarquer que c’est inhabituel. Rien de plus que la preuve que les Daleks évoluent selon moi. Les policiers sont sacrément creepy, et je rêve où ils peuvent aussi changer d’aspect ? Les Daleks mentionnent une “chambre de duplication”. En plus de tout ce qui se déroule déjà dans le scénario, ils ajoutent aussi une histoire de clones avec tout ça ?
Du côté du Time Corridor (un concept vraiment cool) et du vaisseau, on suit notamment Turlough tandis qu’il gambade dans la station, ce qui n’est pas glorieux sur le papier mais qui est en fait très bien intégré dans la trame pour ajouter du suspens et des questions. On a également le petit groupe de 4 survivants du vaisseau-prison initial de Davros, dont la scientifique blonde qui en impose, qui cherchent à faire exploser la station. Nul doute que c’est ce qui permettra sans doute de boucler l’intrigue d'une façon ou d'une autre.
Je n’ai même pas encore abordé le fait que les Daleks aient ouvert un couloir pour poser des “bombes” sur Terre (scénario inspiré d’Earthshock, Saward se répète un peu mais vu la quantité de nouvelles idées je ne lui en tiens pas rigueur), Tegan blessée et isolée avec une infirmière entourée d’espions Daleks ou encore Davros qui manipule son ingénieur de fauteuil roulant. On glisse également le fait que les Daleks peuvent voyager dans le temps maintenant, une première il me semble. Comme je l'ai dit petit à petit, on se rapproche du canon de la Guerre du Temps et des Daleks de la nouvelle série.
C’est dense, certes. Mais je n’ai pas trouvé ça difficile à suivre comme j’ai pu le lire, au contraire, l’histoire est prenante et donc limpide. C’est très bien écrit, complexe mais intrigant et très divertissant, violent et un excellent mix d’ancien et de nouveau.