PERI: How much more is there?
MASTER: Stop mewling.

Comme d’hab, la troisième partie est la plus faible, même si le sérial est dans l’ensemble assez constant.

Le cliffhanger est vraiment pas mal car il te révèle l’endroit où est situé le Maître, tout petit dans sa boîte à chaussure, de façon assez délicieuse. Cela justifie en plus mal de choses sur l’histoire (le fait que son esprit se laisse facilement battre, le fait qu’il exploite Kamelion).

PERI: The Master's control box... I may have a puny mind, but you don't need to be Albert Einstein to find the off switch.

Peri est toujours plutôt débrouillarde même si elle est montrée comme une gogole. C'est vachement intéressant car dans les faits elle fait plein de trucs dans l'épisode, mais elle ne cesse de se dévaloriser et on lui donne des répliques de cruche qui ne correspondent pas à ses actions.

Je me demande ce qui est le pire d’ailleurs : une compagne réputée indépendante, que les autres personnages reconnaissent débrouillarde et moderne et qui pourtant se foule souvent la cheville et est toujours en danger (cf. Sarah Jane en gros), ou une compagne que le scénario prend pour une conne et qui fait dire au personnage “olala je suis chétive et naïve” mais qui dans les faits, accomplit pas mal de trucs. Comme Peri. Les deux modèles ne sont pas tip top de toute façon, mais j’apprécie un peu la fraîcheur apporté par Peri et par Nicola Bryant dans la série. Tenir tête au Maître dans son premier épisode, c’est pas mal tout de même.

L’histoire possède encore deux-trois idées intéressantes, autour de la planète volcanique, du frère de Turlough et autres, on sent que l’épisode de Pompéi a pu s’en inspirer. Le fait qu’il y ait un “dieu du volcan”, le fait que les gaz volcaniques donnent le tournis, etc. Je suis toujours assez friand comme je l’ai déjà dit des histoires où la SF devient mythe, et ici avec le Dieu qui ressemble en fait à un cosmonaute, on est en plein dedans. C’est très peu original mais je reste beaucoup plus sensible par cela que par des couloirs ou des monstres en plastique.

Ce n’est toujours pas incroyable, il y a quand même un côté mécanique et répétitif à l’intrigue, entre les jeux de “pouvoirs mentaux” Doc/Maître pas très originaux, les autochtones qui changent d’avis et de camp comme de chemises. C'est parfois ennuyant. Mais c’est plutôt décent tout ça.

C’est donc pas mal, mais c’est un peu triste qu’une histoire avec le Maître soit aussi banale et convenue finalement. L’ancienne série a extrêmement mal géré cet ennemi, là où chacune des apparitions et des retours de John Simm ou Michelle Gomez sont toujours plébiscités par les fans et moi le premier. Franchement, je n’ai pas encore vu l’ère de Delgado mais le Maître est vraiment un échec dans l’ancienne série je pense. Je n'ai de l'espoir que pour son apparition avec Seven, qui fera suite à une longue pause bien méritée.