Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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21.20 - Les grottes d'Androzani - Partie 4
The Caves of Androzani (4)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 16 mars 1984
Diffusion française :
16 mars 1984
Réalisat.eur.rice.s :
Graeme Harper
Scénariste.s :
Robert Holmes
Guest.s :
Barbara Kinghorn
,
Christopher Gable
,
Ian Staples
,
Janet Fielding
,
Mark Strickson
,
Martin Cochrane
,
Matthew Waterhouse
,
Maurice Roëves
,
Robert Glenister
,
Roy Holder
,
Sarah Sutton
,
Colin Baker
,
John Normington
,
Gerald Flood
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 14 janvier 2019 à 00:50 |
Spoiler
Il n'y a plus aucun espoir, le monde entier sombre. Mais Five dans un geste désespéré sauve une dernière vie. |
(non, mieux ! ta fin !)
Il y a un problème de direction, probablement dû à un manque de showrunning, concernant le Cinquième Docteur dans la majorité de ce dernier sérial. Five est le Docteur le plus passif, neuneu qu’on ait eu, toujours à se faire malmener par tous les colons et espèces qu’il rencontre, toujours à se laisser faire enfermer ou autre, attendant d’être sauvé par Turlough ou un autre personnage (certainement pas par le sonic, lolilol quelle belle décision de l’avoir enlevé). Les meilleures histoires exploitent de la bonne façon son “infériorité” apparente : soit en la plaçant au coeur des enjeux (l’excellent climax d’Earthshock qu’il constate impuissant), soit justement récemment en bouleversant les attentes avec quelques moments plus sombres (avec le Maître).
Dans cette saison 21, sa troisième et ultime saison, Five a laissé mourir son ami d’enfance, assisté au massacre de deux espèces aliennes, causé le quasi-génocide d’une autre, tué un de ses pseudo-compagnons. Et il a surtout été abandonné par ses deux derniers amis réguliers : l’un pour rejoindre sa famille, ce que le Docteur ne peut pas faire sur sa planète ; l’autre car elle ne pouvait plus supporter le mode de vie et la violence, ce qui est pourquoi le Docteur a quitté sa planète. Bref, il a pris CHER. Et comment choisissent-ils de le montrer dans The Caves of Androzani ?... Plus impuissant que jamais. Littéralement capturé dès qu’il a mis un pied dans la caverne (en s’empoisonnant au passage), jamais libre depuis, passé de groupes en groupes, prétextant n’avoir rien à faire de leur “guerre civile minable” mais totalement sans option de toute façon. Il ne cherche que la survie pour lui et Péri.
Là où il aurait été intéressant de prendre la voie du Time Lord Victorious de Tennant, ou d’un Time Lord déprimé/quasi-suicidaire… le Docteur est juste placé dans les mêmes conditions de toujours. Il est autant impuissant face à Jek qu’il ne l’était face aux Cybermen avec Adric il y a deux saisons, littéralement rien n’a changé depuis. Les conditions sont plus extrêmes, certes. J’ai vu qu’on qualifiait parfois l’épisode de “l’heure la plus sombre du Docteur”, etc. Mais ce n’est juste qu’une surenchère qui ne challenge pas tant que ça le personnage de Five : ça va dans le même sens que ton son ère, là où il aurait été intéressant de poursuivre le contrepied entamé par la saison. Ce qui n’arrive jamais dans ce sérial, à l’exception de sa démarche suicidaire dans le vaisseau, où Davison impressionne le temps de trois secondes et demi. Ce n’est pas vraiment expliqué comment ils survivent au crash, mais passons.
Tout ça pour dire que "ça aurait pu être mieux". Mais indéniablement, cela reste un de ses meilleurs sérials pour son personnage. Il faut saluer le sacrifice du Docteur pour Peri qui est une belle façon de partir. Sauver une vie contre la sienne, même si c'est franchement pas extrêmement brillant dans l'exécution (il pouvait pas prendre une fucking deuxième fiole de liquide magique ?). Là où, pour le coup, il y a eu un peu d'évolution, c'est que le Docteur était toujours super passif avec ses compagnons, notamment vis-à-vis de la mort d’Adric. Adric qui est d'ailleurs son dernier mot avant de se régénérer, drôle de dernière phrase mais cela montre l’impact qu’a eu Earthshock sur la série, son ton et ses personnages. Le Docteur de Davison fait donc enfin quelque chose d’assez “héroïque” pour sa compagne, et c’est un mouvement assez cool. Il y a aussi la bonne idée globale d’avoir tué le Docteur dès l’épisode 1 à cause du poison, sans en rajouter une couche en le fusillant ou autre (comme c'était prévu à la base), ce qui colle avec l'aspect tragédie grecque souhaité par Holmes. C’est tout de même dommage de se dire que Five est mort parce que Péri a trébuché dans une plante, mais bon, on m’accuserait de mauvaise foi si je réduisais cette histoire à ça !
Bon, le Docteur, c'est pas mal du tout effectivement. Mais pour le reste. J’ai forcément dû rater quelque chose, non ? C’est quoi ce délire ? Cet épisode a vraiment été voté “meilleur épisode de l’histoire” en 2009 ? Cette ultime partie est bourrée de scènes d’action pas dégueulasses, mais quand même juste à base de fusils pan pan et d’étranglements. On passe d’ailleurs deux-trois minutes au début à courser le Docteur dans une clairière par des Stormtroopers qui ne savent pas viser.
Il n’y a virtuellement aucun rebondissement, si ce n’est le renversement du CEO par son assistante, dans une scène assez jubilatoire que j’ai bien aimée, comme toute cette sous-intrigue (et cela confirme mon commentaire dans l'avis précédent : elle aurait dû avoir un plus grand rôle, et il aurait dû se confier à elle plutôt que de parler seul, cela aurait eu un meilleur impact). J’ai lu aussi qu’on se demande tout au long du sérial qui est le vrai méchant… laissez-moi rire, on devine immédiatement qu’il s’agit de Morgus, dans une critique évidente mais plutôt bien d'un "capitalisme spatial".
Le tout est un déroulé très classique et l’action dans Doctor Who ce n’est franchement pas ce qui est le plus réussi. Le chef militaire par exemple, avait finalement trouvé Sharaz Jek et avait le dessus sur lui dans sa lutte, mais oh le masque de Jek tombe et “oh mon Dieu je suis destabilisé, je meurs”. Il a juste le visage calciné comme il l’avait décrit... Je m’attendais à un twist, du genre en fait il s’agit lui-même d’une expérience/d’un androïde du CEO Morgus… Je m’attendais à QUELQUE CHOSE qui justifie un peu leur animosité et leur backstory. Tout est tristement “réaliste” dans le fond et très ennuyant dans l’exécution. Le fait de rendre Jek finalement assez “gentil” sur la fin est une idée comme une autre mais est vite limitée. Sinon, les passeurs d’armes se font tuer par leur boss et ça ne m’a fait ni chaud ni froid. Idem, j’aurais aimé plus d’exploration de cette fameuse drogue qui permet de doubler l'espérance de vie, et pourquoi elle est toxique lorsqu’elle n’est pas raffinée, etc. C’était un bon concept un peu sous-exploité. Comme les androïdes. Comme la bête de Magma. Comme beaucoup de choses de l’épisode, toujours aussi décousu.
Il faut aussi m’expliquer pourquoi le Docteur et Jek deviennent si vite copains-copains et pourquoi, s’il était aussi facile pour Jek de se décider à aider Peri, il attend le dernier moment pour aider le Docteur à aller récupérer du lait d’une reine chauve-souris géante, un endroit à même pas 200 mètres de là où il est. Un endroit supposé dangereux car un monstre de Magma garde l’entrée... oh wait, quelle aubaine, il est mort en hors-champ dans une fusillade. Un endroit dangereux car il n’y a pas d’oxygène. Marrant, qu’on voie Davison suffoquer comme un phoque dans cet endroit plein de fumée. Réalisation 20/20. Le Doc revient vite chercher Peri (en ayant pris une seule dose de lait magique). Et plutôt que de lui administrer le remède immédiatement il choisit de la faire sortir d’abord (comment sachant que tout est censé être enseveli, je ne sais pas), et titube jusqu’à son TARDIS pendant que Roger de la production a projeté trois cailloux de terre pour simuler le désastre d’enlisement qu’on nous tease depuis le premier épisode. Oh chay vraimench trop dingue chet épichode !...
Bon, je fais un peu l'avocat du diable. Ce n’est pas si débile, et ce n'est pas ennuyant, loin de là. La représentation des conflits armés pour de la drogue résonne encore aujourd’hui pas mal avec l’actu, les cartels, etc. C’est donc plutôt sombre et mature comme scénario. J’aime toujours le côté “tout le monde est méchant, et le Docteur ne s’implique pas et veut juste se tirer”. Cela donne un effet dramatique à son épopée (la scène où il court vers la gauche dans la clairière en se faisant tirer dessus est bien foutue). On a plein de méchants de tous les côtés. Il y a de l’action et une échelle assez vaste pas mal foutue de la part de Graeme Harper (même si la téléportation finale du TARDIS est un des pires fondus que j’ai jamais vus, on peut complètement voir le niveau de la terre qui varie). Il existe de bien pires épisodes, mais je suis à nouveau négatif surtout par réaction aux ovations que reçoit l’épisode. C’est toujours assez bien dialogué et rythmé, mais toujours trop théâtral sans vrai sens. Le pot-pourri de genre théâtre/SF donne encore son originalité de ton à l’épisode, donc je ne vais pas m’en plaindre, même s’il est la cause de bon nombre de mauvais points (le survolage de plein d’intrigues, la non-constance du perso de Jek, etc.).
Même la régénération en elle-même du Docteur est un peu décevante. Loin du superbe Logopolis, elle n’éclaire en rien des éléments de l’épisode, du Docteur, de son run. C’est à peine si Peter Davison parle. Les flashs de ses compagnons n’ont pas la portée émotionnelle du montage de Baker, mais c’est appréciable que les acteurs aient toutes et tous enregistré de nouvelles voix (Tegan <3 tu me manques). Je suis un peu agacé qu’ils aient officialisé Kamelion en compagnon par ce montage. Et surtout qui a eu la FOUTUE IDEE de finir par ANTHONY AINLEY et son rire forcé qui souhaite la mort du Docteur ?! Je suis vener.
La bonne nouvelle ? Exit Five, et en vingt secondes, Colin Baker a déjà plus de présence que Davison n’en a eu de tout l’épisode. Il clash Peri et s’annonce peut-être un poil antipathique, mais ça fait du bien de changer d’air.
(damn, en voilà une entrée)
Je ne sais pas vraiment comment noter l’épisode. Objectivement la tension n’a fait que grimper tout au long des parties, le ton parfois léger cède face au tragique et c'est plutôt réussi... D'un autre côté j’étais de plus en plus déçu de ne pas voir l’histoire tant attendue décoller. Je surnote par rapport à ma déception pour ne pas pénaliser trop l’histoire qui a tout de même ses mérites.
The Caves of Androzani est une histoire sympathique, au contexte politique intéressant quoiqu’assez futile finalement tant le Docteur n'interagit absolument jamais avec au sein de l’histoire. Une des forces du sérial consiste en ses dialogues plutôt bien écrits lorsque le réalisateur ne fait pas n’importe quoi dans sa direction d’acteurs. L’autre force du sérial est son ton : au départ sombre mais prise à la légère, la violence devient progressivement plus physique avec des séquences d’action dans les dernières parties qui ne sont pas trop mal réalisées, grâce à un montage efficace et beaucoup de rythme. Mais un épisode d’action méga-classique et dépassée, se place très loin du haut de ma liste des épisodes préférés, surtout quand il s’agit d’un épisode de régénération qui ne capitalise que tardivement sur les traits de caractère de son Docteur ou sur la thématique de sa saison.
Certes, “tout le monde meurt” (sauf Péri et tous les riches d’Androzani Major), mais cela ne sert aucun propos particulier, si ce n’est perpétuer la volonté de l’épisode de rendre hommage aux tragédies du théâtre. C’est probablement l’un des meilleurs trucs de cette histoire, avec les quelques scènes politiques.
Ce n’est pas comme ça que j’espérais conclure mon avis avant de me lancer dans l’épisode, mais je dois dire que c’est probablement l’épisode le plus surestimé de Doctor Who.
Note moyenne : 13.75/20, tout juste dans mon top 10 de ce Docteur, c'est dire !
Ce serial m'a longtemps refroidi, et pour les même raisons que toi. Mais ce qu'il a de puissant pour moi maintenant c'est qu'il fonctionne (un peu) comme The Doctor Falls.
C'est un dernier combat désespéré, perdu d'avance. Tragique. Mais ici d'autant plus sombre et cynique que c'est la défaite d'un homme bon face à un monde pourri. Ou même simplement la défaite de la bonté.
Et cet homme bon non seulement meurt impuissant mais en plus pour laisser place à un lui plus antipathique et abusif.
Comme si l'idéal doctoresque n'avait plus aucun sens.
Et on vient peut-être au problème de fond de l'ère Peter Davison : les scénaristes ne croyaient plus vraiment en la série.
Bref désolé pour le pavé haha
Je suis d'accord, et cette ambiance funeste de lutte inutile face au destin, c'est franchement pas mal du tout, autant pour conclure la saison que le Docteur. Le problème est que le reste est tout de même assez faible et convenu, et que ça aurait pu aller plus loin. On est loin d'un Doctor Falls en qualité :p Mais je vois où tu veux en venir.
J'avoue que c'est quelque chose qui ne m'a pas frappé pendant le visionnage des deux premières parties. J'ai commencé à comprendre vers la fin, ainsi qu'en lisant quelques avis. Ce qui fait que j'ai monté pas mal de mes notes par rapport à ce que j'avais prévu et j'ai refait un peu mes avis avant de les poster pour inclure plus cette dimension tragique. Donc qui sait, peut-être qu'en revoyant l'épisode plus tard je l'apprécierais beaucoup plus pour cela dès le début. C'est probablement un épisode qui se bonifiera avec le temps. Mais peu de chances qu'il atteigne le statut de chef d'oeuvre incontournable je pense.
C'est très vrai, je ne l'ai pas mentionné dans mon avis mais la transition 5 -> 6 a énormément de sens.
Tu penses ? Pourquoi ça au juste ? Ça me paraît être une ère ambitieuse sur beaucoup d'aspects. Je ne peux pas croire qu'un show qui arrive à fournir des "Five Doctors" ait give up ^^
Tu rigoles t'as vu mes avis ? Même pas, t'as vu ce commentaire réponse déjà ahah ? Hésite pas si t'as d'autres trucs à dire, c'est pas tous les jours que j'échange sur des épisodes classiques de la série que je suis pile en train de voir !
Ouais, ça a énormément de sens puis c'est aussi très audacieux! Mais mon seul pb c'est que l'effet miroir au final marche peu. 5 est trop gentil dans un monde très sombre. 6 est trop sombre ... dans un monde toujours plus sombre. Tu as pu voir The Two Doctors, non? C'est l'exemple-même du cynisme de l'époque
J'aime pas trop Five Doctors haha mais oui ça reste une époque très intéressante et expérimentale. Là où les scénaristes n'ont plus trop cru en la série selon moi, c'est que Saward/JNT ont totalement déconstruit la part de naïveté qu'il y a dans Doctor Who, et surtout ils ont fait des valeurs du Docteur sa principale faiblesse. C'est un défi audacieux. Mais ça a amené des histoires très violentes où le Docteur est un idiot impuissant (voir méchant et abusif) sans non plus que ce soit tout à fait remis en question.
Après peut être que tu vas aimer voir adorer l'approche. Earthshock, Ressurection, même Androzani sont dans cette approche mais marchent très bien. Mais je sais pas. C'est le There is no alternative des 80's dans tout sa splendeur :)
Euh, il faudra que je revois l'épisode, il ne m'a pas apparu comme particulièrement sombre, surtout par rapport à un Earthshock, un Androzani ou un Resurrection... le problème étant que ça virait au n'importe quoi, j'avoue avoir peut-être raté des thèmes, mais bon même un épisode mauvais comme Warriors of the Deep était plus dark.
Après si les épisodes de Six restent ancrés dans un univers bel et bien sombre, je ne trouve pas ça si déconnant : si tu veux montrer le contraste entre deux Docteurs en forte opposition, ça a du sens de "fixer" le reste autour d'eux, afin de mieux comparer comment ils réagiront. Si je compare avec le New Who : Moffat a fait ça direct dès la saison 8 en désacralisant beaucoup ses thèmes "fairy tales" pour planter le décor avec Capaldi.
Franchement tout dépend de l'écriture :) (phrase un peu universelle et vide mais bon, je le pense). Je t'avoue aussi que je serai sans doute plus sensible à l'écriture du Doc que du contexte autour de lui.
Oh, c'est très nanard et absolument pas mature mais il y a pas mal de violence je trouve. Rien que dans l'imaginaire anthropophage :)
Sinon oui c'est pas déconnant dans un premier temps mais un parti-pris plus sombre sur le personnage exige aussi des limites. Car Nine ou Twelve sont en soi assez froids et solitaires. Mais leur compagne leur apprend leurs limites et ils évoluent dans une autre direction que celle de leurs débuts.
Six c'est assez mal fait je trouve. Et ça m'emmerde car autrement j'adore Colin Baker et il s'est toujours donné à fond dans les pires conditions.
(Et c'est même pas qu'il soit sombre qui me dérange : la meilleure histoire l'impliquant est aussi l'histoire la plus sombre que j'ai pu entendre)