Ah bah non en fait, ils sont vraiment cons, ils ont vraiment crus que le personnage s'appelait Dr. Who ! C'est assez surprenant, d'autant que le scénariste de The War Machines est également celui de The Savages, et que dans ce dernier, jamais l'erreur n'avait été faire. Mais bon, c'est assez marrant tout compte fait, et ce qui est également marrant, c'est de constater à quel point cet épisode est malgré ses défauts très novateur dans l'histoire de la série alors qu'il a été écrit par celui là même qui nous avait pondu juste avant un épisode tellement classique qu'il était plombé par le fait d'être ainsi.

Car les choses se précisent en cette seconde partie, et confirment totalement la tendance novatrice de l'épisode : en effet, on se croirait dans un épisode de Three près de 4 ans, 3 saisons et 2 Docteurs avant l'heure !

En effet, le personnage de Sir Charles pourrait presque être vu comme un ancêtre lointain du Brigadier d'UNIT, et Ben et Polly développent ici un petit côté enquêteurs du dimanche que Sarah-Jane ne renierait pas, et qui restait quand même assez rare de la part des compagnons du Docteur sous l'ère Hartnell. De même, Wotan retournant Dodo contre le Docteur, ça reste là encore quelque chose de peu fréquent dans l'ère de One. D'autant que là encore, l'environnement et le contexte contemporain sont pleinement exploités au coeur du scénario, encore une fois quelque chose de très peu fréquent sous le 1er Docteur, particulièrement dans les très rares épisodes se passant contemporainement (où le cadre contemporain était totalement éclipsé par le phénomène du jour).

Et en dehors de sa globale originalité, l'épisode propose quand même de bons moments, comme quasiment toutes les scènes avec Wotan qui est étonnamment très charismatique, les scènes avec Ben et Polly qui ont un charme bien à eux, mais aussi la scène de brisage d'hypnose avec Dodo qui en tant que scène lambda est réussie (EDIT : qui gagne un double sens quand on apprendra ce qu'on apprendra à ce sujet dans la dernière partie qui la rend beaucoup moins réussie sur un autre terrain), et un cliff de fin dantesque et tétanisant.

Par contre, et ça c'est moins cool, les défauts persistent aussi. Si Wotan est charismatique, ses War Machines le sont beaucoup moins une fois en action, et son intrigue dégage tout de même, de par ses interprètes hypnotisés assez moyens, un côté nanard par moments bien ridicule. Et le rythme est toujours aussi fluctuant : parfois parfaitement dosé, parfois trop lent ou trop rapide.

Du coup, on obtiens au final une seconde partie au même niveau que la première alors que ça aurait surement pu être mieux. Espérons que pour sa seconde moitié, l'épisode arrivera à faire fi de ses défauts et à enfin s'acheter un vrai rythme, tout en gardant son originalité et son aspect novateur qui font pour l'instant tout son sel, là où on aurait sans cela un épisode très moyen ...