The War Machines (et la saison 3 ! Enfin !!!) touche à sa fin, dans une ultime partie qui se révèle ... décevante. C'est de loin la moins bonne des quatre, alors qu'elle avait pourtant de quoi faire bien mieux que les 3 précédentes parties.

Le 1er problème, c'est la résolution quand même ultra facile de l'épisode. Au final, seul deux War Machines sur toutes les existantes auront été activées, la première est neutralisée dès les premières secondes de l'épisode et reprogrammé par le Docteur pour détruire Wotan (ce qu'elle fera sans rencontrer le moindre obstacle) et la deuxième devient - comme c'est pratique - complètement folle afin de trouver une excuse scénaristique facile pour éliminer les partisans de Wotan restant et justifier la manière ridicule dont le Docteur, Ben et les militaires l'arrêtent à la fin de l'épisode sans qu'elle ne les attaque ... Bref, la résolution de l'intrigue Wotan est déjà assez nanarde et à chier ...

Mais en plus de ça, c'est pourtant une partie quasi uniquement composée d'action, et au cours de laquelle paradoxalement le Docteur et ses compagnons sont assez effacés. Du coup, malgré le fait que ce soit très rythmé, on s'y ennuie quand même un peu.

Enfin, LE gros point noir de cette ultime partie, qui lui coute un point pour moi rien que pour ça, c'est la révélation qu'en fait Dodo, qui a disparu de l'épisode au beau milieu de la seconde partie, ne reviendra pas parce que. Je crois qu'on tiens là le pire départ de compagnon des 51 ans d'histoire de la série et j'ai beau encore avoir 17 saisons à découvrir pour pouvoir le confirmer définitivement, je suis quasi-certain qu'elles ne me donneront pas tord là dessus. C'est sans le moindre doute l'un des plus gros foutages de gueule de l'histoire de la série. On a déjà eu des compagnons qui avaient un départ décevant. Voire même un départ de merde. Mais au moins eux, ils avaient eu un départ.

Pour Dodo, on n'en a tout simplement pas, juste parce que le producteur n'aura pas voulu laisser l'actrice aller au delà de son contrat qui s'arrêtait à la deuxième partie de l'épisode, pas même pour UNE scène finale.

Déjà, scénaristiquement parlant, faire ça au beau milieu d'une histoire, c'est pas intelligent. Mais dans le cas présent, c'est également pas sympathique pour le personnage qui comme n'importe quel autre de la série avait le droit à une vraie fin (d'autant que par le biais de cette fin par lettre, ils font cracher les protagonistes restants sur le personnage et donc par extension méta sur l'actrice. Très sympa, vraiment), c'est irrespectueux pour le public à qui on se devait d'offrir une conclusion pour ce personnage qu'il suit depuis un certain temps (même Katarina et Sara Kingdom, qui ont à peine duré, elles ont eu le droit à une fin) et c'est abject pour l'actrice, jetée comme une vieille chaussette dès lors qu'on pouvait la foutre dehors. Pas étonnant qu'elle ait chié sur la série et arrêté ce métier là par la suite ...

Pourtant, Dodo n'était pas un personnage que j'appréciais particulièrement. C'est de tous les compagnons de One qu'on ait eu celui que j'aurais le moins aimé. Je me fichais donc un peu à la base qu'elle ait une fin satisfaisante ou non pourtant malgré ça ils sont parvenus par cette sortie de scène ignoble à me donner pitié d'elle et à trouver ça révoltant. Comme quoi ...

En revanche, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est l'entrée de Ben et Polly dans le TARDIS, dû à un détail très bien placé au tout début de cette dernière partie. Ca colle totalement à leur tempérament et c'est assez mignon comme entrée en scène je trouve ! J'aime aussi bien ses personnages, sans être mes préférés je pense qu'ils pourront sans problèmes faire de très bons compagnons.

Bref, dernière partie mitigée pour The War Machines, et c'est assez dommage car ça rate précisément ce qui aurait pu sans cela sublimer l'épisode et le mettre plus en avant dans l'histoire du show. Il restera surtout marquant pour son côté très novateur, et dans le fond heureusement qu'il l'avait et qu'il joue dessus, parce que dans le cas contraire, avec une intrigue du jour pareillement traité, on aurait pu tomber sur un bien mauvais épisode ...

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Bilan Episode 27 : The War Machines

The War Machines est loin d'être un épisode parfait. Il a même beaucoup de défauts :

- Une intrigue principale certes intrigante et au mystère plutôt efficace de prime abord mais qui finit quand même par bien sombrer dans le nanard dans sa direction comme dans son exécution (certains des acteurs hypnotisés mériteraient l'oscar de cette catégorie sans même qu'on ait besoin de passer par des nominations)

- Un rythme certes globalement bon (on a eu bien pire dans l'histoire de la série, même dans les 4 parts) mais qui subit parfois de sérieux coups de mous comme des passages trop expéditifs

- Trois premières parties qui montent progressivement en terme de tension et de niveau pour une ultime partie très décevante qui sans être mauvaise en soi leur fait comparativement honte

- Et bien sur, impossible d'oublier le pire départ de compagnon EVER et qui sera probablement à jamais imbattable dans sa médiocrité.

Mais The War Machines a cependant quelque chose de bien à lui dont pas tant d'épisodes que ça peuvent se venter : The War Machines est absolument unique en son genre. Et en plus de cela, il est marquant.

Car oui, cette aventure de One ne ressemble à rien de connu sous l'ère de ce dernier, et même si rétrospectivement dans l'histoire de la série ça se rapproche pas mal de l'ère Three, ça en conserve une distance suffisante pour en faire un véritable OVNI dans l'histoire de la série. C'est extrêmement novateur sur bien des points, que ce soit dans la narration et le développement de l'histoire, dans la dynamique entre les nouveaux compagnons et le Docteur (car oui, The War Machines, c'est aussi l'introduction des sympathiques Ben et Polly) ainsi que sa position et ses actions en tant que personnage principal, mais aussi dans le contexte et l'ambiance de cet épisode qui s'ils deviendront bien plus fréquents les années suivantes restent très exotique pour les années Hartnell. C'est d'ailleurs bien marrant de constater que l'auteur de cet épisode novateur est aussi celui de The Savages, soit pour moi l'épisode le plus banal de One (et même de la série, en fait) qu'on ait eu jusqu'à présent. Comme quoi ...

Tout cela nous donne donc un mélange peu banal dont les éléments ne s'agencent pas toujours comme il faut mais qui fait planer un sentiment d'originalité et d'innovation constant à cet épisode qui ne ressemble définitivement à nul autre, lui conférant ainsi un aspect rafraichissant délicieux.

Et il y a également cette image, instantanément culte, de One se mettant en travers de la route de la War Machine, qui reste l'une des plus belles de l'histoire de ce Docteur et même du show dans son intégralité. C'en est puissant à un tel point que l'épisode mérite d'être vu rien que pour ces 30 secondes, qui constituent un moment symbolique très fort dans l'histoire de la série.

Et si ces qualités ne parviennent pas à complètement compenser les parfois lourds défauts de la chose, elles seront néanmoins suffisamment marquées pour que ces derniers n'impacte aucunement leurs ondes positives.

Bref, The War Machines est un épisode très imparfait qui se placerait même plutôt parmi le bas du classement de cette troisième saison en terme de niveau, et pourtant on se souviendra surement bien plus de lui que de la plupart des autres opus de cette chaotique troisième année, qu'il clôt malgré tout sur une assez bonne note.

Note de l'épisode (Moyenne des parties) = 12,75/20