Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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9.20 - Les mutants - Partie 6
The Mutants (6)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 13 mai 1972
Diffusion française :
13 mai 1972
Réalisat.eur.rice.s :
Christopher Barry
Scénariste.s :
Dave Martin, Bob Baker
,
Dave Martin
,
Bob Baker
Guest.s :
John Hollis
,
Peter Howell
,
Paul Whitsun-Jones
,
Garrick Hagon
,
Rick James
,
George Pravda
,
John Scott Martin
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 28 octobre 2018 à 01:36 |
Cette histoire finit régulièrement dans le bottom 5 voir 3 des classements de l'ère Jon Pertwee et très franchement je ne comprends absolument pas pourquoi ! Mais j'ai l'impression que de toutes façons, autant pour Hartnell et Troughton j'étais plutôt d'accord avec le gros du fandom pour ce qui est de ses épisodes favoris et décriés, autant pour Pertwee je ne le suis globalement pas. La saison 7, souvent citée comme la meilleure du lot et l'une des meilleures saisons de l'histoire de Doctor Who, est pour moi clairement sa plus faible jusqu'à présent (la saison 8 est BIEN meilleure et à moins que The Time Monster ne soit une catastrophe totale, ce sera aussi le cas de la saison 9, là encore souvent considérée comme la pire de Three avec la 11), les titres cultes comme Inferno ou The Daemons sont pour moi légèrement à vraiment surcôtés et au contraire on ignore royalement de belle petites perles comme The Mind of Evil, The Claws of Axos ou The Curse of Peladon ! Si l'on suit cette logique, la saison 11 devrait se révéler être un chef d'oeuvre donc (et, malheureusement pour moi, la 10 pas terrible) ! En tout cas si son relatif mépris du fandom est aussi injustifié que pour The Mutants, ça semble bien parti. Car non contente d'être une histoire cruellement sous estimée, The Mutants se distingue sans trop de problèmes pour moi comme faisant partie des meilleurs épisodes qu'on ait eu jusqu'ici de la décidément très homogène ère Pertwee (beaucoup d'épisodes très solides voir excellents mais pas encore de vrais chefs d'oeuvres comme on a pu en avoir sous Hartnell et Troughton, mais aucune daube à déplorer non plus pour l'instant et même le moins bon épisode restait d'un certain niveau de qualité). En tout cas il restera sans doute comme l'un des épisodes de cette période qui m'auront le plus marqué. Décidément, la saison 9 est très politique ! Après la représentation des peurs liées aux tensions d'alors aux Nations Unies dans Day of the Daleks, la métaphore de l'entrée dans l'Union Européenne du Royaume Uni dans The Curse of Peladon et la critique, certes plus globale et intemporelle de la gestion de l'armée par le gouvernement et la stupidité de certaine de ses règles hiérarchiques dans The Sea Devils, c'est au tour de l'Apartheid d'en prendre pour son grade ! Avec comme point de départ cette critique qui perdurera en filigrane tout au long de son intrigue, The Mutants va progressivement dérouler un univers anxiogène et dérangeant à souhait, des péripéties efficaces et au déroulement souvent inattendu, notamment en terme de timing ainsi que des thématiques très intéressantes et des choix de narrations étonnants mais là encore concluants. Le tout dans un rythme globalement maîtrisé (malgré un vrai creux en partie 3), l'épisode ayant plus d'un tour dans son sac et sachant quand introduire ses éléments pour dynamiser en conséquences son récit et bien les développer. Les personnages s'ils sont assez génériques mais efficaces et attachants du côté des "protagonistes" (oui car l'épisode est tout de même loin d'être le plus manichéen de la série sur ce point), il est en revanche nettement plus intéressant du côté des méchants, constamment démystifiés et ridiculisés pour mieux faire ressortir leur médiocrité personnelle mais les rendent paradoxalement par là même assez bien menaçants dans leurs réussites, volontaires ou non, et leur détermination. L'interprète du Marshall est d'ailleurs excellent et contribue beaucoup à l'aura particulière de son personnage qui porte beaucoup le récit. Reste du côté de nos héros ce sympathique duo de gardes ethniquement mixtes qui viens en aide à nos héros et qui aura l'occasion de déjouer pas mal de clichés du genre. Les dits Mutants malgré leurs costumes assez cheap parviennent à être plus d'une fois intimidants grâce à la mise en scène plutôt réussie de l'épisode. C'est d'ailleurs l'un des Pertwee qui a le mieux vieilli visuellement, entre autres grâce à sa mise en scène globalement soignée et efficace. Jon Pertwee reste égal à lui même, sans grand chose de particulièrement notable de sa part par rapport à ses performances habituelles, c'est à dire très efficaces. Et pour un fan de la nouvelle série, il est très sympathique de voir le tournevis sonique commencer à prendre progressivement de l'importance sans non plus venir parasiter l'intrigue, ce dernier montrant plusieurs fois le bout de son nez ici après sa première apparition pour Three dans The Sea Devils. Un petit mot également sur cette magnifique compagne qu'est Jo, qui en plus d'être terriblement attachante a le privilège de faire partie de ces quelques compagnons de l'ère Classique à connaître une véritable évolution perceptible au cours de son parcours avec le Docteur. Ici, en plus de systématiquement et intelligemment mettre ses ressources, qu'elle maîtrise et emploie de mieux en mieux, en action (on est loin de la petite secrétaire timide, effacée et gaffeuse de Terror of the Autons), elle franchit une étape en n'hésitant pas à écouter son courage et ainsi désobéir plusieurs fois au Docteur (qui la surprotège trop par crainte des gros dangers présents dans cette aventure), souvent à raison d'ailleurs. L'élève commence à s'émanciper du maître et c'est un vrai plaisir de voir Jo réellement grandir au côté de Three. C'est d'ailleurs souvent la marque des meilleurs compagnons (Ian, Barbara, Jamie <3), là où ceux comme Liz juste avant elle restaient au final très statiques en dépit de leurs aventures avec le Docteur. Bref, alors qu'on m'avais promis une daube longuette et ennuyeuse, je découvre bien au contraire une histoire qui certes ne paie pas de mine à première vue mais qui, en plus de n'avoir franchement pas à rougir face à l'épisode lambda de Doctor Who (et même certains qui sont un peu mieux) fait des propositions fort intéressantes et assez inhabituelles pour la série. Rien de culte certes si ce n'est quelques répliques qui restent en tête ("Madmen lose. I've won.") mais un spectacle honnête et réussi qui aura su efficacement exploiter ses bonnes idées. J'aurais dû cela dit faire plus confiance au passif des scénaristes, Bob Baker et Dave Martin étant déjà les scénaristes de l'excellent The Claws of Axos qui est sans doute mon Pertwee préféré jusqu'à présent et contrairement à Malcolm Hulke après The War Games eux n'ont pas démérité avec leur second opus. Et quand on sait que le prochain est le cultissime The Three Doctors qui célèbre les dix ans de la série, on se dit que oui, on a affaire a de nouvelles valeurs sûres de la série classique. Et surtout qu'on a hâte d'y être ! Bref, une nouvelle histoire cruellement sous estimée qui viens s'ajouter au tableau de chasse d'une pour l'instant très solide Saison 9, qui pourrait bien devenir la meilleure de la série classique so far si le final, qui à également une plutôt mauvaise réputation, ne fout pas tout en l'air. Ce qui, si jamais cela se révélait être le cas, serait Ironiquement à l'image de la saison 9 de la nouvelle série d'ailleurs ... Moyenne "The Mutants" : 14,5/20 |
C’est assez bizarre, mais il y a dans The Mutants une approche du colonialisme et de l’évolution qui est vraiment fascinante. Les “méchants” sont effectivement ridicules mais du coup ils sont d’autant plus effrayants qu'ils sont imprévisibles et Solos est franchement envoûtante.
15/20