La scène de la transaction avec les gens du Darknet est une réussite de drôlerie. Pour le reste, c’est cata. La série emprunte la pire des voies, celle de continuer de faire du personnage principal le roi des trous du cul.

Depuis le début de la série, Joseph est un mari taiseux et distant, faisant capoter les tentatives de Marie de pimenter leur couple sexuellement. Lorsqu’il apprend que sa femme le trompe, il préfère jouer à un jeu pervers avec elle ou de bouder plutôt que de la confronter. Et quand enfin, les deux s’avouent les mensonges et leur couple, aussi soudainement que de manière invraisemblance, se reconsolide, on aurait pu avoir une évolution positive du personnage. Mais non, le scénario et son histoire abracadabrante de malfrat qui exige une livraison d’or par semaine et donc oblige Marie à tromper son mari (pff, l’écrire rend l’idée encore plus conne) contraint le personnage de Joseph à revenir dans sa gamme de jeu, celui de l’époux triste, responsable du naufrage du couple, bref de rejouer dans le même carré d’herbes qu’est le sien depuis le début, là où il y avait une opportunité de s’évader.

Et comme, très certainement, cette histoire va finir très bien et que le couple va finir ensemble et heureux, il y a, au-delà de la médiocrité d’écriture, une forme de conservatisme très puant : qu’importe si les deux ne s’aiment plus, le mariage est sacré et il ne faut pas remettre cette institution en cause. En tout cas, c’est très rageant et j’ai toujours détesté dans une fiction quand un personnage est obligé pour une raison conne de jouer les ordures et faire souffrir ceux qu’il aime.

Or de lui continue de creuser son propre trou.