En accord total avec toi, mais je serai plus sévère sur la note car 2/3 de l'épisode troo longs et uniquement centrés sur le sida.
Pose
Au coeur des années 1980 à New York, alors que le luxe de l'ère Trump est en pleine émergence et que le sida commence à faire des ravages, Blanca Rodriguez sert de mère adoptive à de jeunes gays et trans qui rêvent de faire carrière dans le monde des arts.
Terminée | Américaine | 42 minutes |
Drame, Historique, Drama | FX (US), FX | 2018 |
1 avis favorable
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3.07 - Series Finale (1)
Series Finale (1)
When Blanca discovers an HIV clinical trial is denying access to people of color she joins ACT UP in an effort to get Pray Tell the medication.
Diffusion originale : 06 juin 2021
Diffusion française :
06 juin 2021
Réalisat.eur.rice.s :
Steven Canals
Scénariste.s :
Brad Falchuk
,
Our Lady J
,
Ryan Murphy
,
Steven Canals
Guest.s :
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Avis favorable | Déposé le 08 juin 2021 à 10:45 |
C'est assez étrange que le final soit l'un des épisodes les plus sobres de la série... Et ça m'a un peu destabilisée. Il y a deux parts en moi qui bataillent un peu pour savoir quoi penser des choix faits, mais dans l'ensemble je suis quand même satisfaite de cette fin.
Spoiler
Le gros problème vient, selon moi, d'un certain déséquilibre au niveau déroulement. Je trouve que l'on se concentre trop sur "Pray va mieux", ce qui fait que ce qui se passe directement après sa mort est passé en ellipse (pas d'enterrement, on ne voit même pas ce fameux patchwork terminé, pas de réel hommage rendu au personnage etc.). J'ai trouvé ça un peu dommage, là où les morts ont une place habituellement très importante. La première demi-heure est donc un peu lente, on ne sait pas où l'épisode veut en venir. Ce qui m'a ensuite gênée, c'est l'absence de pratiquement tous les autres personnages. Si Angel et Papi ont eu leur final la semaine dernière, je pensais qu'on les verrait beaucoup plus, tout comme Elektra. Mais non. Au lieu de faire un montage un peu niais où on voit chacun évoluer et trouver le bonheur, on a droit à une scène qui manque un peu de naturel où tout le monde raconte ce qu'il fait en critiquant Sex & the City. En revanche, l'autre part de moi arrive à être satisfaite parce que Pose, ce n'est pas juste l'histoire de ces quelques personnages. C'est avant tout l'histoire d'une communauté, qui, au travers des années, se bat pour être acceptée et reconnue dans une société aveugle à leur situation et à leur existence même. C'est l'histoire d'une partie de la population rejetée, qui meurt du Sida et dont personne ne s'occupe. Les Balls reviennent donc dans ce final, nous rappelant qu'il y a plein d'Angel, de Blanca, de Ricky, qui n'attendent rien mais qui ont tant besoin d'amour et de soutien. La toute dernière scène, qui fait le parallèle entre Blanca au présent, et Pray qui des années plus tôt avait donné ses conseils à une toute jeune Maison, est réussie et termine la série en disant que la vie continue et que d'autres destins feront leur chemin au milieu des difficultés, avec une différence : plus le temps avance, et plus, peut-être, la situation s'arrange. On a pu suivre ces tranches de vie, ces personnages qui ont su se frayer un chemin dans un monde intolérant, mais le message final est qu'ils ne sont pas tout seuls et que la communauté est immense. |
Durant sa première heure, ce final retrouve malheureusement le défaut de cette saison 3, à savoir son éparpillement. Ici, une nouvelle fois, on se concentre sur une poignée de personnages et on délaisse les autres. Mais littéralement, car durant 60 minutes, Elektra, Angel et Lulu n’ont aucune ligne de dialogue (Papi doit en avoir deux), ils font de la figuration. Même lors de la scène où Blanca lit les derniers mots de son ami décédé, ils/elles n’ouvrent pas la bouche, c’est assez hallucinant. C’est vraiment une drôle d’option, car c’est la dynamique de groupe qui a porté la série vers ses sommets, notamment lors de la saison 2.
Donc, pour ce final, la série prend un ton plus politique et on y parle d’Act-up. Mais j’ai trouvé cela un peu survolé, quelques scènes vite faites, puis c’est tout. Pour approfondir le sujet, je conseille de regarder le poignant film 120 Battements par minute.
Puis, je suis aussi gêné par l’image donné à la trithérapie, sorte de pilule magique tombée du ciel et qui guérit le SIDA, occultant la lourdeur du traitement et ses effets secondaires pénibles. Non, ici, on a l’impression qu’il suffit de gober deux médicaments et c’est bon, la vie reprend.
Concernant la mort de Prey Tell, elle était attendue, Billy Porter a le droit à une magnifique scène de fin, celle où il se démaquille, mais je trouve qu’elle est un peu baclée, on passe vite à autre chose. De plus, Ricky la gâche encore plus, car je n’ai pu m’empêcher de le trouver d’une incroyable naïveté (pour ne pas être vulgaire) lorsqu’il a accepté de prendre le traitement de son ex-amant.
Heureusement, l’épisode nous offre une dernière demi-heure plus réussie, même si cela n’attend pas des sommets, avec un dernier moment partagé entre les 4 filles, le retour à un Bal et une nouvelle génération qui prend le relais. Manoune explique formidablement dans son avis toute la portée de cette dernière partie, je ne dirais rien de plus.
Bref, ce final confirme l’impression que me laisse cette saison 3 : un dernier tour de piste honorable pour une série qui n’avait peut-être plus grand-chose à raconter.