Sherlock
Les aventures modernisées du plus célèbre des enquêteurs : Sherlock Holmes et de son ami et assistant, le Dr Watson. Un remake vivant et drôle du classique de Arthur Conan Doyle revisité par Steven Moffat.
Terminée | Anglaise | 90 minutes |
Policier, Crime, Drama, Suspense | BBC One, France 4 | 2010 |
8 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
2.03 - La Chute du Reichenbach
The Reichenbach Fall
La Tour de Londres, la prison de Pentoville, la Banque d’Angleterre. Tous cambriolés le même jour ! Seul James Moriarty, plus grand criminel de son époque, est capable d’une telle chose. Mais pourquoi n’a-t-il rien volé ?
Diffusion originale : 15 janvier 2012
Diffusion française :
15 janvier 2012
Réalisat.eur.rice.s :
Toby Haynes
Scénariste.s :
Stephen Thompson
Guest.s :
Andrew Scott
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 04 janvier 2014 à 02:58 |
The Reichenbach Fall est un excellent final et un épisode représentatif de la série, bien qu'il s'en détache sur plusieurs aspects. Il s'agit probablement de l'épisode qui possède le moins des "tics" habituels de cette dernière. Peu de déductions. Peu de montages à la réalisation épileptiques. Très peu d'humour par rapport aux autres épisodes. C'est normal. Car dans le même temps, c'est aussi l'épisode qui marque le milieu de la série dans son ensemble. C'est la conclusion de 6 épisodes qui ne menaient qu'à une chose depuis le pilote : Moriarty et Sherlock sur le toit. C'est aussi l'épisode qui exploite le plus de personnages secondaires de la série. Molly et Sherlock ont droit à leur deuxième échange sincère et crédible de la série (après celui du 2.01, lorsqu'elle lui offre un cadeau) et cette dernière est une clé de l'histoire. Lestrade et la police sont totalement mis à contribution à l'intrigue lors de ce brillant coup de Moriarty de faire passer Sherlock pour le criminel depuis le départ, ce qui est en adéquation avec tout ce qu'on a vu et qui nous fait même mettre le doute à un moment (le très bon jeu d'Andrew Scott lorsqu'il est Richard Brook rend la manoeuvre crédible). On revient même sur une phrase anodine de Donovan lors du pilote de la série. C'est assez brillant. Et cela semble être la réponse à un des défauts inhérents au fait de réinterpréter Sherlock Holmes : on a du mal à croire à tout ce qu’il fait. L’épisode ne joue pas cette carte trop longtemps avec le spectateur, bien sûr, mais ce qui est présenté est suffisant pour nous faire croire au mensonge que Moriarty établit de toute pièce. Et bien sûr, nous avons également John et Sherlock, dont l'amitié est mise au centre de tout l'épisode. Pas d'enquête policière à proprement parlé, mais une histoire captivante, un rythme qui trouve enfin la juste balance entre l'ennui des épisodes 2 de chaque saison et le rythme épileptique des autres épisodes. Le scénario très ancré dans toute la mythologie holmesienne intègre des pièces de référence fort sympathiques (Ansel et Gretel notamment). Contrairement à certains avis ci-dessous, je trouve l’épisode fascinant dès le début, où Moriarty prend à revers nos attentes (et son comportement jusque là) en se faisant capturer aisément et en s’amusant de Sherlock. On ne peut que reconnaître que tout le troisième acte est très malin, avec également la journaliste pathétique qui tombe dans un panneau très gros, mais Sherlock a en quelque sorte conduit à sa propre chute puisqu’il a rejeté violemment cette “fan”. Cela dit, j’ai toujours trouvé cet épisode un poil surestimé dans la communauté. Il est très bon, il n’y a rien à dire là-dessus. Mais tout d’abord, la frustration de certains éléments évidents (Molly ignorée par Moriarty) rend le plan légèrement moins impressionnant que possible. Bien sûr, cela sert le propos comme quoi à la fois Sherlock et la série ont délaissé ce personnage jusqu’ici, ce qui est bien vu. Néanmoins, c’est le risque inévitable quand on cherche à représenter des génies qui se livrent à un jeu mortel purement intellectuel. Et mon autre problème… c’est que j’ai toujours du mal avec Andrew Scott. Je lui reconnais ses qualités, notamment lorsqu’il joue ce "Rich Brooke", avec une pointe de tête à claques car on sait bien qu’il ment. En revanche, quand il s'agit d'être menaçant et de hausser le ton face à Sherlock, je n'apprécie pas son jeu. Benedict Cumberbatch est juste bien trop charismatique pour lui à mon sens, et si la réalisation tire des parallèles intéressants entre les deux figures, rien n’y fait. Je n'aime simplement pas son interprétation du personnage de Moriarty. C'est un parti pris de la série, qui ne pouvait pas plaire à tout le monde, c'est triste que je n'aime pas mais c'est comme ça. Et enfin, il y a quelque chose d’assez mythique dans cette scène sur le toit, car on sait qu’on est à la fois en train d’assister à un moment très charnière de l’oeuvre, mais aussi, à une aberration qui va prendre énormément de temps d’écran pour ne jamais se concrétiser. En effet, il est évident, que ce soit à l’époque ou ensuite, que Sherlock va survivre. Puisque tout l’épisode repose, dès la scène d’introduction avec la psy de John, sur la mort annoncée de Sherlock, ça détruit un peu une part de magie et de suspens que la série veut instaurer. J’ai trouvé cela plutôt de bon goût de ne pas être dans le mensonge trop longtemps, et de bien montrer Sherlock vivant à la fin lors de ce cliffhanger dans le cimetière. L’idée, bien sûr, est non seulement qu’en entrant dans l’épisode, on ne se doute pas une seconde de l’issue (puisque Sherlock “meurt” bel et bien, mais par un suicide forcé par le propre suicide de Moriarty, lorsqu’il n’a eu plus aucun autre choix pour battre Sherlock). L’autre point est que les conséquences pour Sherlock et les personnages sont les vrais points d’intérêt de l’épisode : sa relation avec ses ami·es, notamment avec John, en tête. Mais évidemment, cela reste un climax qui aujourd’hui, n’a plus vraiment de sens. Le plus intéressant étant bien sûr la mort de la réputation de Sherlock et sa résolution face à Moriarty, ainsi que le point de vue de John très touchant. Martin Freeman est d’ailleurs vraiment excellent notamment lorsqu’il pense que son ami est mort et qu’il dit un très naturel “He’s my friend”. Cela reste donc une très bonne conclusion à une très bonne saison, qui a vraiment su élever le matériel laissé par la saison 1 pour pousser ses personnages vers l'inconnu. The Reinchenbach Fall réalise un très bon taff de décortiquer le personnage de Sherlock en mettant en scène sa chute, au sens propre comme au figuré. Pour moi, ce final ne transcende pas son potentiel, à cause de Scott, de son pitch très centré sur le côté pratico-pratique de la mort de Sherlock qui ne vieilit pas très bien, ainsi que de ses quelques limitations qui font légèrement tâches dans la réinterprétation de l’oeuvre (la façon super capillotractée d’amener le titre original “The Reichenbach Fall”, à travers une enquête en hors-champ qu’il aurait été bien mieux de placer au centre de l’épisode 2 par exemple). Mais pour l’évolution de ses personnages, l’écriture assez sensationnelle du jeu de Moriarty et Sherlock, et l’étude de la popularité et de la crédibilité de ce dernier vis-à-vis de la série, cela reste un final qui vaut bien le détour. Cette saison aura finalement adapté les “Big Three”, les trois histoires les plus connues de Sherlock Holmes, à savoir : Irene Adler, les chiens de Baskerville, et Moriarty. C’était un parti-pris des auteurs suite au succès démesuré de la première saison qui était beaucoup plus intimiste, et on peut dire que le défi d’élever autant les enjeux a été relevé avec brio. Reste à voir ce que la saison 3 pourra proposer pour relancer le récit, sur la base de ce que la 2 a construit. |
Avis favorable | Déposé le 18 novembre 2013 à 23:24 |
Une très bon série, un vraiment très bon épisode! Je me demande ce que donnera la saison 3 ! Vivement ! |
Avis favorable | Déposé le 15 novembre 2013 à 12:54 |
Très bon épisode, vivement la saison 3. Le face à face avec moriarty est palpitant et étonnant. cependant, le premier épisode reste^pour moi le plus accomplie. |
Avis favorable | Déposé le 16 septembre 2013 à 15:21 |
Rythme, tension, twists, le jeu de chasse du chat et de la souris entre deux des plus grands adversaires de la littérature et maintenant de l'univers des séries. |
Avis favorable | Déposé le 26 novembre 2012 à 12:36 |
Indéniablement très bon. Cependant je suis assez déçu du final qui tombe dans la science fiction, alors que Sherlock est justement censé être parfaitement terre à terre , un peu le même problème que lors de l'épisode précédent imo. |
Avis favorable | Déposé le 07 octobre 2012 à 17:48 |
Un bon épisode de Sherlock, bien rythmé, belle tension tout le long de l'épisode malheureusement on s'attend à la chute et on a aucune explication du comment il s'y prend. |
Avis favorable | Déposé le 24 septembre 2012 à 13:03 |
Pouf. Pouf. Pouf. J'ai chialé. Véritablement. Mon cerveau a été retourné à de multiples reprises. Mon souffle a été coupé, retenu, accéléré. Mon coeur, oh, mon pauvre coeur... Des mois que j'ai vu cet épisode, et la suite est toujours autant... NECESSAIRE. Avec cet épisode, Sherlock se hisse définitivement dans le top 3 des meilleures séries actuelles. |
Avis favorable | Déposé le 13 septembre 2012 à 14:20 |
En un mot : Magnifique ! Le meilleur épisode qu'il m'est été donné de voir jusqu'à présent ... dans le genre évidement ! |
Avis favorable | Déposé le 05 septembre 2012 à 14:38 |
Pour moi un des meilleurs épisodes de la télévision que j'ai vu qui ne soit pas un épisode de breaking bad pour: -les millions de twists dans l'épisode -le jeu du chat et de la souris -le manque de confiance de la police et de watson -la confrontation sur le toit de l'immeuble -la fin (grand twist) qui nous fais énormément envis d'attendre la suite!!! |
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