Sherlock
Les aventures modernisées du plus célèbre des enquêteurs : Sherlock Holmes et de son ami et assistant, le Dr Watson. Un remake vivant et drôle du classique de Arthur Conan Doyle revisité par Steven Moffat.
Terminée | Anglaise | 90 minutes |
Policier, Crime, Drama, Suspense | BBC One, France 4 | 2010 |
8 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
3.01 - Le cercueil vide
The Empty Hearse
Deux ans après les terribles événements de "La Chute de Reichenbach", la vie de John semble avoir repris son cours. De nouveaux horizons, et une histoire d'amour sont en vue. Mais lorsque Londres se retrouve sous la menace terroriste, Sherlock s'apprête à prendre John au mot, mettant en scène sa résurrection avec toute la théâtralité qui est si naturellement la sienne. Toutefois, si Sherlock s'imagine que tout est demeuré tel qu'il l'avait laissé, il va au devant d'une énorme surprise...
Diffusion originale : 01 janvier 2014
Diffusion française :
01 janvier 2014
Réalisat.eur.rice.s :
Jeremy Lovering
Scénariste.s :
Mark Gatiss
Guest.s :
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Avis favorable | Déposé le 06 janvier 2014 à 15:58 |
Steven Moffat, Sue Vertue et surtout Mark Gatiss sont de bons gros malins. Il y a chez ces trois là, bien plus qu'avec Doctor Who, la sensation grisante d'écrire l'Histoire. Dans 30 ans, on se souviendra sûrement de cette version de Sherlock Homes du "début des années 2000". Ils le savent très bien et en jouent à fond. Il y a, en effet, un plaisir presque enfantin de s'amuser avec les codes (du roman, des théories, d'Internet) en transformant la série en ce qu'elle n'était absolument pas destiné à devenir : une comédie. Car c'est bien de cela dont il s'agit : juste le plaisir de voir deux acteurs de voir s'amuser avec les gadgets qu'on leur donne. Moffat pas plus que Gatiss (qui confirme encore, au passage, son incapacité d'écrire des intrigues de plus de 20 minutes) semblent se préoccuper d'écrire une intrigue crédible. Tout ce qu'ils veulent, c'est "faire plaisir". Et tout y est sacrifié sur cet autel. C'est exactement comme le dit Elpiolito dans sa critique un épisode bonus (presque un fan made), un clin d'oeil léger distant sur ce qu'est la série, ce qu'est le personnage de Sherlock et sur ce que tout ceci est en train de devenir. On s'est donc bien amusé. Et, si on passait à la vraie série maintenant ? |
Avis favorable | Déposé le 05 janvier 2014 à 19:18 |
C’est un opener déroutant. Je m’interrogeais sur mon avis en fin de saison 2 ce que la série pourra bien faire après avoir adapté toutes les énigmes et les personnages les plus connus de l’oeuvre de Conan Doyle, et après avoir fait monter les enjeux vers des sommets. Cet épisode nous donne un début de réponse, puisqu’il vient complètement désamorcer tout le sérieux de la saison 2 pour transformer la série… en véritable sketch. Cela dit, c’est tellement amusant qu’on en redemande, et les personnages sont suffisamment solides pour que cela fonctionne. En plus, les auteurs s’amusent clairement à partir d’un postulat vide (littéralement, la nouvelle adaptée ici étant extrêmement maigre) pour combler par le plus de références possibles : à la série, à Conan Doyle, à la production, même à leurs autres passions (une ref bien cachée à un épisode de la série classique de Doctor Who qui imite Sherlock Holmes, par exemple). C’est vraiment le festival du détail, qui pourtant ne fait pas de vraie substance et offre finalement un vrai… cercueil vide. Rien n’est plus représentatif de ce nouveau ton que les explications sur la survie de la fameuse chute de Sherlock. Si les théories grandiloquentes et fanfic balancées tout au long de l’épisode sont très amusantes (et qu’elles m’ont fait craindre le pire), l’explication matérielle finale est à peu près aussi satisfaisante que possible, c’est-à-dire : bien, et cohérente avec le montage intelligent de la scène dès la saison 2 (John qui est étourdi, le doublon du corps de Sherlock intelligemment trouvé, etc.), mais le “comment” n’est finalement que secondaire par rapport au “pourquoi”. Pourquoi Sherlock a dû laisser son meilleur ami dans l’ombre pendant des années, alors que presque tous ses autres amis étaient au courant, ce qu’on nous révèle petit à petit d’une façon toujours plus hilarante. C’est d’ailleurs directement ce que John demande : pourquoi, tandis que Sherlock ne semble intéresser que par frimer avec des blagues et des mystères sur sa survie. Le véritable “pourquoi” était aussi pour forcer Moriarty à exposer des informations sur son réseau criminel. Ce twist vient corriger le personnage de Mycroft de la fin de saison 2, puisqu’on croyait que c’était parce qu’il succombait à quelques informations que Moriarty a pu détruire la réputation de Sherlock. Le fait que tout était en réalité savamment orchestré par les frères Holmes, rend la destruction de sa réputation un poil moins tragique et diminue l’héritage de Moriarty, mais elle donne aussi plus de cohérence aux frères Holmes et montre que le monde ne se limite pas qu’à l’influence de Moriarty, ce qui est mieux de mon point de vue, n’étant pas le plus grand fan de ce personnage. En tout cas, c’est la preuve que cet épisode n’est pas si “vide” que cela. Malgré cette révélation plutôt intéressante et bien écrite, il est vrai que l’enquête policière de l’épisode est souvent décriée comme très simple, et clairement elle ne fait pas le poids par rapport au reste de la série qui pouvait être vraiment qualifiée de policière. D’un autre côté, je la trouve tout de même assez intéressante, notamment l’idée que Molly accompagne Sherlock le temps de prendre quelques notes mais de trouver aussi son émancipation, une belle évolution de ce personnage. En plus, tout le but de l’enquête sur le squelette qui a été organisée par la bande du fanclub de Sherlock mené par Anderson, est de pointer du doigt le fait que les fans de la série eux-mêmes placent toujours tellement d’attentes dans la série qu’ils en viennent parfois à s’imaginer de meilleures histoires eux-mêmes. En ce sens, cet épisode est une réponse à ce qu’avait déjà entamé la saison 2 en intégrant le succès inattendu de la série dans le récit. Cette saison 3 semble s’attacher à déconstruire cette popularité. Cela dit, le mystère du métro et la succession de petites déductions pour arriver au climax sur le désamorçage de la bombe donnent tout de même à l’épisode un rythme un peu bancal, qui n’aboutit pas à une résolution extrêmement satisfaisante. Il y a aussi le passage au milieu d’épisode où Sherlock doit sauver John d’un bûcher, qui est beaucoup trop long et mal monté. Dommage car il sert à introduire dans une scène finale de teasing, le nouveau méchant qui a la lourde tâche de succéder à Andrew Scott (et honnêtement, je crois qu’il me plait déjà plus). Reste que la série souhaite verser dans un registre plus personnel et plus humain que les deux premières saisons, et honnêtement je pense que c’était la bonne décision après les sommets atteints en saison 2 qui seront difficilement reproductibles sans changer la formule. Ce n’est pas anodin que c’est dans cet épisode qu’on découvre par exemple les parents de Sherlock et Mycroft (interprétés par les véritables parents de Benedict Cumberbatch, un détail génial !) dans une scène très amusante. Ce n’est pas non plus un hasard si Mycroft est ici à son plus développé et montre presque une facette plus fraternelle et heureuse de son frère, comme le fait remarquer Mrs. Hudson. Finalement, le ton très sweet comedy fonctionne bien et dynamise l’univers de la série, avec en toile de fond, une synthèse assez méta sur l’état de la série actuel. Dans tout ce joyeux chaos, le nouveau personnage dans la vie de John, sa future femme Mary, arrive à se trouver une place dans le duo des deux garçons et à être assez vite attachante, ce qui n’était pas gagné. Je suis assez fan de son interprète très charismatique et juste ce qu’il faut de décalée. Tout n’est pas parfait, la scène d’intro sur la cellule terroriste slave est un autre passage mal montée, et certaines dédramatisations sont faits au détriment des enjeux, comme la “blague” de Sherlock devant la bombe à la fin, trop gratuite. Je ne suis également pas fan fan de la fin où on révèle, pour la blague là encore, que le fiancé de Molly ressemble comme deux gouttes d’eau à Sherlock, ce qui atténue un peu l’évolution du personnage. Mais d’autres séquences comiques sont si réussies (les retrouvailles au restaurant avec le comique de répétition où ils rétrogradent de plus en plus en qualité de restaurants), et l’émotion étant aussi au rendez-vous, que cette proposition donne un ton différent assez réussi pour cette troisième saison. Sherlock semble assumer d’avoir des amis et on sent une dynamique différente, mais peut-être même encore meilleure qu’avant. En plus, je suis vraiment fan de tout le traitement de la résolution sur la survie de Sherlock, que ce soit émotionnellement ou en tant que symbole d’attente pour le spectateur fan, et c’était quand même le but premier de cette reprise. D’ailleurs, c’est assez génial de voir que l’explication pour la survie de Sherlock se base sur les véritables coulisses de l’émission, c’est-à-dire qu’ils ont vraiment utilisé un matelas et un effet de mannequin. En révélant face caméra à Anderson (donc au public) la solution, Sherlock (et la série) se met à nue pour finalement nous faire comprendre qu’il n’y a jamais bien de très réaliste à toutes les enquêtes et que si on reste, c’est pour les personnages. Et quelque part, ils ont raison. Espérons que la suite de la saison capitalisera sur cette bonne base pour proposer tout de même quelques histoires plus sérieuses, mais pour l’heure, je suis assez fan de l’originalité de cet épisode, qui est assez spéciale dans la série. |
Avis favorable | Déposé le 05 janvier 2014 à 14:58 |
Moffat a sûrement mis Gatiss aux commandes de ce premier épisode pour le laisser s'amuser avec ce qu'il préfère : les relations entre les personnages, la comédie, les clins d'oeil aux fans. Car au-delà de ça, Gatiss n'a jamais été un très bon scénariste, et il le prouve une fois encore par son traitement plus qu'hasardeux de l'enquête policière. Il faudra attendre le second, et surtout le dernier épisode de la saison pour se régaler avec des enquêtes tordues à souhait. Alors, l'épisode est-il raté ? Pas vraiment, car même si l'enquête tient sur un timbre poste, le reste est hautement satisfaisant, que ce soit l'introduction de Mary, le développement de Mycroft ou Molly, ou l'apparition des parents de Sherlock, juste délicieuse. Au niveau du jeu, c'est Martin Freeman qui s'en sort avec les honneurs, le spectateur est en totale empathie avec le pauvre Watson, ce qui rend Sherlock particulièrement antipathique tout au long de l'intrigue. Car même si on finit par se douter que le "comment" n'aura pas de réponse, il aurait été agréable d'avoir un peu plus de développement sur la raison qui a poussé Sherlock à jouer le mort aux yeux de Watson (alors qu'apparemment, presque tout le monde était au courant ...) Par contre, faudra se calmer sur les tics de réal, c'est fatigant au bout d'une heure trente .... |
Avis neutre | Déposé le 05 janvier 2014 à 04:24 |
Franchement déçu par cet épisode. Je laisse en neutre plutôt qu'en défavorable car la réalisation est très bonne et l'alchimie entre les acteurs toujours présente. Mais l'enquête en elle-même est franchement risible. ---- Attention, SPOILERS ---- - Le coup du timer qui fait tic tic de 2 minutes 30 sur la bombe ? Sérieusement ? Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi la télécommande à distance (qui, au passage, fonctionne alors que les téléphones ne captent pas) met en route un timer plutôt que de faire directement exploser la bombe ? - Pour faire disparaitre le wagon, il faut qu'il soit absolument vide. Un métro londonien vide en plein centre-ville ? Avec personne sur le quai ? Et justement au moment où c'est le conducteur acheté qui est aux commandes ? - Sur les six personnes que Sherlock surveille dans tout Londres, justement, bim, coup de bol, il y a le méchant qui veut faire sauter le parlement ? - une station de métro abandonnée accessible par une grille dans un couloir et dans laquelle il n'y a jamais personne, aucun squatter, aucun Urbex ? Sherlock est censé nous surprendre avec des scénarios qui font "Haaa... mais c'est super malin !". Or là, c'est plutôt "Haaa... mais c'est complètement crétin !" |
Avis favorable | Déposé le 04 janvier 2014 à 22:15 |
Je trouve cet épisode vraiment très bon. Déjà, c'est super de retrouver l'excellence de B. Cumberbatch et M. Freeman. C'est vrai que l'enquête n'a pas été très développé, mais cet épisode un peu 'spécial' m'a beeaucoup plu. La scène au restaurant est très touchante, et j'aime bien Mary :). Hâte de voir le prochain épisode...! |
Avis favorable | Déposé le 03 janvier 2014 à 20:04 |
Très bon épisode, content de retrouver notre cher Sherlock ! J'ai adoré le côté humain du détective et sa relation avec Watson même cela a été mis au détriment de l'enquête. Benedict Cumberbatch toujours aussi excellent ainsi que Martin Freeman. Que du bon, en espérant un second épisode à la hauteur et surtout un second épisode mieux que ceux des dernières saisons. En bref, j'ai pas passé un très bon moment, la série m'avait manqué ! |
Avis favorable | Déposé le 02 janvier 2014 à 13:23 |
Un très bon retour pour sherlock mais bien sûr pas aussi extraordinaire que son retour en saison 2. L'alchimie entre les deux acteurs(cumber et freeman) reste ce qui fait la force de la série. Son retour est parfait et nous rapelle même le pilote de la série. Le seul problême de l'épisode est qu'il est trop centré sur le retour de sherlock( même si très bien présenté dans cet épisode) et donc n'a pas la force d'un épisode comme a scandal in belgrevia. Mais je sais que cette saison nous fournira des épisodes à la hauteur du 2.01 et du 2.03. |
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Critique : Sherlock 3.01 -#SherlockLives
La Maison Vide, ce n'est pas qu'une chanson de Polnareff. C'est aussi une nouvelle de Conan Doyle qui a servi de base à cet épisode. Enfin, de loin.
Rythmé, super fun, foutrement bien punchliné (déposé), le cast prend un pied fou et ça se voit.
Bref si l'enquête n'avait pas autant été un monticule de conneries et d’aberration, ça aurait été parfait.
Mais c'est cool et c'est déjà bien.