Sherlock
Les aventures modernisées du plus célèbre des enquêteurs : Sherlock Holmes et de son ami et assistant, le Dr Watson. Un remake vivant et drôle du classique de Arthur Conan Doyle revisité par Steven Moffat.
Terminée | Anglaise | 90 minutes |
Policier, Crime, Drama, Suspense | BBC One, France 4 | 2010 |
8 avis favorable
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3.03 - Son dernier coup d'éclat
His Last Vow
Une affaire de lettres dérobées engage Sherlock dans un long conflit avec Charles Augustus Magnussen, le Napoléon du chantage, un individu que Sherlock déteste par dessus tout. Mais comment venir à bout d'un adversaire qui connait toutes les faiblesses des puissants de l'Occident ?
Diffusion originale : 12 janvier 2014
Diffusion française :
12 janvier 2014
Réalisat.eur.rice.s :
Nick Hurran
Scénariste.s :
Steven Moffat
Guest.s :
Lars Mikkelsen
,
Lindsay Duncan
Tous les avis
Avis favorable | Déposé le 13 janvier 2014 à 12:19 |
Tout comme l'ami Luther, Sherlock s'est métamorphosé en fanfiction pour sa troisième saison. Un sentiment évident ressort de cet épisode : Moffat aime Sherlock autant qu'il aime Doctor Who, et a un paquet d'idées plus ou moins géniales à caser dans ses épisodes. Si certaines semblent un peu faciles (Janine, le passé mystérieux de Mary dont on se fiche pas mal finalement), d'autres sont carrément géniales (le mind palace de Magnussen, l'agonie de Sherlock superbement représentée, la séquence où John décide de traiter Mary comme une cliente, et qui constitue sans doute le plus bel hommage à l'oeuvre originale, les maisons vides, l'intro chez les junkies ...) Comme toujours, Moffat ré-écrit Conan Doyle avec une intelligence rare. Mais durant cette troisième saison, les gimmicks auront eu tendance à prendre le pas sur l'intrigue. Et c'est encore une fois le cas cette fois-ci. En effet, l'intrigue est à nouveau plutôt légère, et on assiste à une succession de séquences réussies, mais qui peinent parfois à nous impliquer dans l'histoire. Certes, garder le passé de Mary secret est une bonne idée. Mais du coup, il est difficile de pleinement saisir l'ampleur des enjeux de cette histoire, et ceux-ci ne sont révélés qu'à la toute fin, lorsque Magnussen "joue" avec Watson. Dommage, car ce nemesis est absolument génial. Son introduction fait froid dans le dos, et l'hommage à la nouvelle est parfait de bout en bout. Reste cette fin ... Un aveu des scénaristes : cette saison n'était pas sur Sherlock-l'enquêteur, mais Sherlock-l'humain. Le détective est à présent prêt à tout pour sauver ses proches. Quitte à mettre de côté ses formidables capacités. The Woman avait été piégée par ses émotions, c'est au tour de Sherlock de sombrer à son tour. SAUF que le cliff final anéantit tout ce qui a été construit auparavant. Moyen factice de relancer l'intrigue, de faire revenir les spectateurs en saison 4 (comme s'ils allaient se détourner du show ...), avec un cliff assez putassier, qui rallonge une intrigue qui a fait son temps. Plutôt fainéant ... Reste à voir comment sera traité ce retour. Avec un peu plus de rigueur, espérons. |
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Critique : Sherlock 3.01 -#SherlockLives
La Maison Vide, ce n'est pas qu'une chanson de Polnareff. C'est aussi une nouvelle de Conan Doyle qui a servi de base à cet épisode. Enfin, de loin.
Cela ne doit pas être évident d'être ami avec Steven Moffat.
Je l'ai déjà dit un nombre incalculable de fois, mais Moffat, c'est vraiment le gamin capricieux qui garde tout pour lui et qui revient sur ce qu'on fait les autres. Ici : il redéfinit le personnage de Mary (pour un clif putassier en plus) et revient sur les fiançailles de l'amie de Sherlock. L’ellipse d'un mois au début de l'épisode est particulièrement révélatrice de la reprise en main de Moffat sur son personnage.
Plus encore qu'avant, cet épisode de Sherlock souffre terriblement de sa longueur. Je n'ose compter ici le nombre de passage à vide qu'il y a eu (l'intégralité des discussions Sherlock - Mycroft par exemple). On sent vraiment le scénariste à court d'idées. Du coup, il est obligé d'utiliser un montage fractionné pour dynamiser le rythme d'une histoire somme toute assez simpliste.
L'épisode souffre d'un autre problème dont j'avais peur depuis la fin de la saison 2 : Sherlock est une série qui a démarré trop fortement. Moriarty était présenté en saison 2 comme l'ennemi le plus puissant de Sherlock... et celui-ci l'a battu ! Comment donc prendre de l'intérêt pour ce Charles Augustus Magnussen ? C'est un peu comme l'effet Néo (dans Matrix) : Néo nous est présenté comme imbattable à la fin du 1. Comment avoir peur pour lui dans les deux épisodes suivants ?
C'est très difficile, voir impossible. Aussi fort soit ce nouveau méchant avec son "palais mental", on a du mal à croire qu'il puisse battre Sherlock. Le fait qu'il y arrive finalement à la fin donne l'impression que Sherlock a régressé, qu'il s'est affaibli au contact de Watson.
Steven Moffat et Mark Gatiss n'aurait jamais dû mettre Moriarty aussi rapidement dans la série. Cela aurait été si la série avait été courte (2-3 saisons). Maintenant qu'ils sont partis pour 5 saisons, la gestion de l'après Moriarty me semble très difficile. Alors que font-ils ? Ils font de la facilité, ils font la seule solution qu'ils pouvaient faire dans ce cas là : faire revenir Moriarty ou un de ses disciples, au risque de la redite mal calibrée.
J'aime encore la série, mais pour la première fois, j'aimerais bien qu'elle s'arrête.