L'un des points pour laquelle la série a souvent une réception mitigée est entre autre une continuité discutable vis à vis des faits établis ou mentionnées par les précédentes séries. On a un premier exemple de cela ici avec les apparitions bien plus tôt que prévu de l'holodeck et du système de camouflage furtif rendant les vaisseau invisibles, censé apparaître pour le première fois bien plus tard dans la saga. Cependant, étant détenus et utilisable que par les Xyrilliens, qui sont de toute évidence une race nettement plus avancée que celle des humains ou même des Vulcains et qu'ils n'en tirent rien au bout du compte, ça passe.

En tout cas, c'est bien petit pour justifier la haine globale pour cet épisode sur le net en cette unique raison quand, sur le reste, cet épisode se distingue sans mal comme le meilleur de la série jusqu'à présent.

Un bon gros délire coloré sous acide, bourré de twists et situations plus folles les unes que les autres qui rythment et dynamisent le le tout de manière inattendue, mais très réussie. Et l'épisode porte très bien son titre car effectivement aucun d'entre eux ne se voient venir, et ils font mouche à tout les coups.

Doté d'un second degré évident et ce dès son excellente scène pré-générique, puis nous offrant le premier véritable échange T'Pol / Phlox de la série (et comme attendu, ils marchent super bien ensembles) avant la rencontre finale avec les Klingons, l'épisode permet offre surtout au staff de la série de se lâcher complètement en termes d'idées aussi bien scénaristiques que visuelles, qu'en termes d'acting. L'épisode prend de vrais parti pris visuels (un peu kitch mais ça a son charme) à travers le vaisseau Xyrllien et son mode de fonctionnement très atypique, regorges d'éléments et d'idées scénaristique de pur génie, et les acteurs sont ici en forme comme jamais. L'épisode sait toutefois malgré tout conserver une vraie tension et émotion quand elles s'avèrent nécessaires, prouvant bel et bien sa grande qualité globale.

C'est aussi l'occasion de creuser et de rendre plus appréciable le personnage de Trip, qui était jusqu'alors présent avec Malcolm Reed le personnage le plus creux et le moins marquant du main cast du show. Il se révèle ici pleinement et passe allègrement devant Reed, Mayweather et Hoshi suite à cela. Sa romance avec la Xyrillienne est qui plus est assez touchante, et la gestion de sa grossesse offre à l'épisode ses meilleurs instants.

En parlant des Xyrilliens, j'aime beaucoup la manière dont l'épisode gère le mystère autour d'eux, ainsi que ce qu'on apprend de cette race, leur design et celui de leur vaisseau, à la fois très kitsch mais fascinant. On arrive à douter tout du long de l'aspect pacifique de leur race alors qu'elle a pourtant facilement 2 siècles d'avance technologique sur les Klingons et les Humains ...

La continuité de la série est sinon toujours bien présente car cet épisode fait une mention directe aux évènements du pilote, et c'est d'ailleurs ce qui permet sa résolution. Et j'aime bien ce petit côté fil rouge jusqu'à présent.

Bref, Star Trek : Enterprise nous offre ici un épisode atypique, très drôle, divertissant et réussi, qui se hisse sans peine au sommet de ce début de saison. Une vraie réussite sur tous les plans. Hâte de découvrir d'autres épisodes de cet acabit ...