Un épisode tout droit sorti de la saison 1 qui nous replonge dans une ambiance oppressante brillante. Alors que l'on croyait une saison 2 propice à l'émancipation et à la révolte, la série bouleverse nos attentes et plonge June dans un état d'esclavage, comme le dit très bien Jo, encore pire que celui qu'on a connu en début de série.

Cela semble être ça cette deuxième saison de The Handmaid's Tale : des apogées libératrices très hautes, et des replongées dramatiques très, très profondes.

Comme l'ont mentionné les autres plus bas, plus de Tante Lydia c'est bien - Ann Dowd est toujours autant phé-no-mé-nale et avec cet épisode a je pense surpassé sa prestation dans The Leftovers, c'est simple, elle est tellement bonne que je me suis arrêté un moment dans l'épisode pour constater à quel point elle habite tellement le personnage !

Et cette scène finale est en effet d'une beauté et d'une tristesse sans nom comme l'ont déjà mentionné Stean et Jo, le regard creux d'Offred est horrible, et le flashback nous le fait bien comprendre. D'ailleurs, cet épisode répond en partie à ma question de l'épisode précédent sur les ecopeople (la femme deviendra bien servante, preuve qu'elle était certes libre mais ne tenait qu'à un fil).

J'ajouterai à ce qui a été déjà dit que je trouve ça absolument génial de la part de la série à renvoyer les ""pêchés"" de June dans sa vie d'avant en pleine tête à Offred et de s'en servir lors de son véritable lavage de cerveau afin qu'elle se plie aux règles de la dictature. C'est pour moi une excellente preuve de faillibilité de la part de June et une meilleure compréhension de son personnage ainsi que du régime (ça aurait été bien par exemple qu'on ait ce développement AVANT l'épisode précédent qui supposait que l'on se souvenait de cette distinction pêcheurs/non-pêcheurs en présentant la communauté des éconogens).

Et puis, détestons-les autant qu'on veut, je trouve que Tante Lydia dégage une véritable aura de pitié en ce sens qu'elle est si persuadée d'avoir raison, et il en va de même pour Serena, dont les comportements tellement incohérents semblent déchirer le personnage.

Bref, la série nous laisse sur une situation quasi impossible, entre une June qui ne veut plus être June et qui va sans doute être immobilisé pas mal durant les prochains mois, un Nick qui semble avoir épuisé son influence, la résistance "Mayday" qui ne donne plus de nouvelles...

Il faut tout de même souligner que la routine dans laquelle replonge la série peut présager du mauvais et des répétitions, après des épisodes qui ouvraient pas mal les perspectives (avec des intrigues au Canada, avec Emily, etc.). J'espère que la série saura être surprenante désormais.

On ne pourra pas reprocher à Tante Lydia de ne pas savoir faire le job de la destruction/manipulation psychologique... Quel talent !

Les toutes dernières scènes où June s'est entièrement "perdue" dans Offred sont aussi glaçantes que les premières scènes où elle jouait à la provocation étaient jouissives.

Elisabeth Moss gère quand même de fou. <3

"Other Woman" est le titre de l'épisode. Et clairement, à la fin de celui-ci, c'est une autre femme qu'on voit à l'écran. Même si June existe toujours quelque part, elle n'est plus à Gilead aujourd'hui.

Le regard lancé à la caméra lors de la scène de fin par Elisabeth Moss est glaçant. Car inconnu et complètement éteint. Nous voulons voir la femme battante, June et pas Offred. Malheureusement, Tante Lydia en a décidé autrement, et leur "promenade" a fait l'effet d'une bombe. Pour June, mais également pour nous, spectateurs.

A mon sens, ce n'est pas un retour en saison 1. C'est pire. Car pour le moment, June n'existe plus. Ce qui n'était pas le cas lors du pilot.

La série prend des directions inattendues qui me font toujours beaucoup d'effet. Entre June qui réussit à s'enfuir, mais June qui échoue, June qui revient chez les Waterford mais June qui devient Offred... Le choc de la fin d'épisode est difficile pour nous, spectateurs. Notre héroïne, l'espoir, la force et la résistance, s'effondre et abandonne le combat.

La première partie de l'épisode nous montre une June magnifiquement insolente, mais plus le temps avance, plus elle commence à craquer. Aunt Lydia (ravie de voir Ann Dowd pendant plus longtemps que dix minutes) ne la lâche pas et June, elle, lâche. C'est la situation classique où pas grand-chose ne retient notre volonté et où on se laisse juste aller parce que c'est tout simplement plus simple ("I'd like to be ignorant, and not know how much I'm ignorant.")

Je ne doute pas que June est toujours là, mais pour le moment elle traverse certainement une phase difficile. La toute fin, où ne voit plus son visage, est très frustrante, mais le pire, c'est quand on la voit enfin et qu'elle nous regarde, avec des yeux qu'on ne lui connait pas.

Que d'émotions !