Rythme totalement aux fraises dans cet épisode, où on assiste à la descente pendant 25 minutes alors qu’il est évident que l’enjeu ne sera pas tenu ici. Le tout avant d’avoir un double cliffhanger dans les cinq dernières minutes. Tout l’intérêt de l’épisode semble concentré à la fin, et l’énorme McGuffin (le globe cadeau) se voit venir de trop loin.

Je dois dire cependant que le cliffhanger final reste assez haletant. Facile un peu, sans doute, et à voir s’ils l’assumeront, mais je mentirais si je disais que je ne l’ai pas apprécié.

Reste que c’est sans doute l’épisode le plus faiblard jusqu’ici. Ça m’a un peu irrité d’avoir toute une team qui descend dans les profondeurs, dont 1 “diplomate” complètement sous-préparé qui n’apporte que des ennuis et du conflit inutile. On perd du temps avec, et donc la suite avec Salt et les Homo Aqua est un peu simpliste, avec quelques dialogues un peu cheesy (”je veux pas devenir de la soupe”, le flirt Barclay/Salt ”J’ai le sentiment que je t’ai toujours connue”). Barclay reste attachant et même si sa famille n’est plutôt là qu’à titre de faire-valoir et de réaction humaine extérieure au conflit aux répliques un poil téléphonées, Russel Tovey est convaincant dans ses insécurités.

Comme toute la première moitié d’épisode est accaparée par la longue descente (on met quand même TRENTE minutes à revoir Salt quoi), le lore des Sea Devils n’est qu’alimenté au compte-gouttes par quelques brèves questions-réponses : ”nous sommes nomades” oui et ? quoi d’autres ?? En conséquence négative également, les scènes de pseudo géo-politique avec Kate et les différents chefs du monde sont un peu trop expédiées là encore, plutôt réductrices, avec le Premier Ministre britannique qui jusque là semblait totalement aligné avec Kate qui décide de suivre les arguments des méchants chefs militaires étrangers car… car on est à l’épisode 3 et qu’il faut du conflit, sans doute.

(j’ai bien aimé le punch à l’épisode Legend of the Sea Devils par contre, quand Kate arrive au meeting et dit “This is a diplomatic crisis, not a pirate raid”)

Par contre, si je mets de côté mes attentes que la série traite le côté sombre de UNIT (de toute façon, cette idée n’est forcément pas alignée avec le déroulé du scénario qui les positionne en garants du bon sens face aux armées humaines), je suis quand même plutôt séduit par l’idée de traiter Kate l’impassible dame de glace, qui gère d’une main de fer la pression et les situations de crise, au prix de sa vie privée et de son individualité. À ce titre la dernière scène où elle se range complètement dans son travail et ne comprend pas que son compagnon pense à “eux deux” en des moments pareils, est vraiment bien fichue.

C’est en plus un commentaire assez pertinent pour un personnage présent depuis 13 ans dans le Whoniverse qui n’est pourtant très souvent réduite qu’à son métier et qu’à la façade qu’elle laisse paraître, en tout cas c’est la vraie bonne idée de la série et la seule vraie force de l’épisode, qui souffle sinon entre le froid et le tiède.