Westworld

À Westworld, un parc d'attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l'Ouest. Dolores, Teddy et bien d'autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l'illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est ...

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Terminée	Américaine, US	60 minutes
Science-Fiction, Western, Thriller, Drame	HBO, OCS City	2016

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2.08 - Kiksuya

Kiksuya

Akecheta, le chef de la Nation fantôme, chevauche dans les espaces désolés de Westworld. Il part retrouver sa compagne. Akecheta fait partie de la première génération des hôtes conçue pour le parc. Ce moment de quiétude est balayé lorsqu'Akecheta se lance à la poursuite d'une des voitures conduites par des membres de Delos...

Diffusion originale : 10 juin 2018

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Diffusion française : 10 juin 2018
Réalisat.eur.rice.s : Uta Briesewitz
Scénariste.s : Carly Wray , Dan Dietz
Guest.s : Ben Barnes , Booboo Stewart , Evan Holtzman , Julia Jones , Martin Sensmeier , Sarah Alami , Summer Spiro , Trisha LaFache , Irene Bedard , Nikhil Pai , John D. Hickman , Jordan Hendricks , Matthew Grondin , Jasmyn Rae , Aaron Fili

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TOMC4T
Membre

Avis favorable

Déposé le 12 juin 2018 à 22:03

Spoiler

Un très bon épisode de Westworld, sans doute le meilleur de cette Saison 2 assez inégale, parce qu'il corrige les défauts des épisodes précédents.

Enfin on retrouve une seule ligne narrative qui relie toutes les histoires, et pas des bouts d'intrigue sans aucun lien entre eux.

Enfin on obtient des renseignements en lien avec la "mythologie" de la Saison 1 et qui nous bousculent dans ce qu'on avait cru comprendre. Le retournement du symbole et son utilisation par Akecheta, c'est du grand art.

Enfin on ressent des émotions. L'un des problèmes de Westworld selon moi, c'est qu'on manque en général totalement d'empathie pour les personnages, soit parce qu'ils manquent d'humanité (Dolores), de faiblesse (Maeve, Ford ou William), ou même d'expression faciale (Teddy). Ici l'histoire d'Akecheta et Kohana m'a vraiment touché, les remords de Sizemore également, le dialogue Akecheta-Maeve via sa fille tout autant. On ressent enfin la perte que peut représenter le re-programmage d'un proche pour un hôte.

Malgré tout cela, des facilités / incohérences scénaristiques qui ternissent l'ensemble... Akecheta qui n'est pas descendu au sous-sol et désactivé alors qu'il n'est pas mort depuis plus de dix ans... Kohana a été désactivée pour bien moins que ça, et j'imagine que DELOS a accès à l'ensemble des relevés GPS des hôtes, ils auraient donc dû voir les lieux où Akecheta était passé.

Akecheta qui peut bouger lorsqu'il est analysé (alors que plus tard dans l'épisode, Ford peut toujours le contrôler), qui se balade à l'aise dans DELOS, genre je prends l'escalator, il y a pas de caméras de toute façon, OKLM, personne me calcule, petit tour du propriétaire t'as vu.

On fait des androïdes qui développent des sentiments humains, mais on sait pas développer des caméras et des GPS chez Delos...

C'est également assez improbable que les équipes de DELOS trouvent Kohana un peu au hasard dans une zone interdite, alors qu'ils devraient avoir un suivi GPS en temps réel des hôtes, et des alertes si ceux-ci montrent des trajets / comportements aberrants...

Et puis les scénaristes auraient pu un peu se creuser la tête pour le lien spécial entre Akecheta et la fille de Maeve, parce qu'un simple plan en mode "j'étais au plus bas et je rampais par terre, presque mort, et tu m'as donné de l'eau, donc tu as vu qui j'étais vraiment", mouais. Franchement c'est un peu dommage de pas enrichir ce côté de l'histoire.

Ça reste un très bon épisode malgré tout, juste un peu dommage de ternir le message d'ensemble et les révélations par des situations incohérentes...

8 réponses

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Koss

13 juin 2018 à 17:23

Plusieurs choses : -"un des problèmes de Westworld selon moi, c'est qu'on manque en général totalement d'empathie pour les personnages" Assez vrai. C'est une série froide. -"C'est également assez improbable que les équipes de DELOS trouvent Kohana un peu au hasard dans une zone interdite, alors qu'ils devraient avoir un suivi GPS en temps réel des hôtes, et des alertes si ceux-ci montrent des trajets / comportements aberrants." Elle est tracée par GPS. C'est comme cela qu'ils la retrouvent. - "Et puis les scénaristes auraient pu un peu se creuser la tête pour le lien spécial entre Akecheta et la fille de Maeve" ==> Akecheta ne parle jamais à la fille de Maeve, mais bien à Maeve et ce depuis le début.

TOMC4T

13 juin 2018 à 21:20

Mouais, pas convaincu par le tracé GPS. De une parce qu'ils mettent un temps infini à les retrouver, de deux parce qu'Acheketa est à deux pas de Kohana et qu'ils le repèrent pas. Avec le réseau connecté entre les hôtes, c'est un peu improbable que DELOS ne puisse pas repérer les interactions entre les hôtes. Et puis Akecheta se balade quand même un bon moment dans l'épisode, sans jamais être inquiété... Pas convaincu non plus pour la fille de Maeve, Akecheta n'a aucun lien avec Maeve dans son passé, son lien est bien avec sa fille. C'est à elle qu'il essaye d'ouvrir l'esprit. Il se sent sûrement coupable d'avoir arraché Maeve à sa fille en dessinant le symbole devant chez elle, et ainsi en amenant William à la tuer par contre. Ce qui explique qu'il s'adresse à elle à travers sa fille. Par contre ça n'explique pas le lien spécial entre Akecheta et sa fille AVANT que William ne tue Maeve - pourquoi il cherche à lui ouvrir les yeux sur sa nature propre - en dehors de cette scène que j'ai trouvé assez faible.

Koss

13 juin 2018 à 21:48

Convaincu par ton premier paragraphe. Tu as raison. Pas pour le second par contre. Je crois que ça a d'ailleurs été confirmé par les scénaristes

Galax

14 juin 2018 à 02:58

Et bien moi c'est tout l'inverse : Pas convaincu par ton premier argument. Si Kohana est programmée pour rester au village, la vie nomade d'Akatcheka fait partie de son programme. L'idée de déplacements incohérents est un peu contradictoire avec l'offre du parc de laisser toute liberté aux visiteurs (si un visiteur veut emmener une villageoise n'importe où, ya pas de raison que le parc soit alarmé, et d'ailleurs William passe toute la saison 1 à le faire...). Quant à pourquoi ils n'ont pas de détecteur autour de leur zone de chantier interdite et ainsi ne détecte pas qu'Akatcheka y entre : c'est typique de l'orgueil du plus fort. Tu as programmé une machine pour ne pas aller dans telle zone, tu n'imagines donc pas que la machine va désobéir et y aller et donc tu ne prends pas la peine de créer un deuxième pare-feu (sinon, toute la série ne tient plus et on a qu'à se demander pourquoi il n'existe aucun moyen de désactiver tous les hôtes à distance au cas où ils se rebellent, par exemple). Cette logique est assez facile mais cohérente et explique pas mal des prétendues incohérences de la série. Le fait que les androïdes s'éveillent à l'insu des autres est justement tout le propos. Et puis réalistiquement, tu ne surveilles pas constamment des milliers d'hôtes. (même si parfois c'est quand même un peu à la limite de la coïncidence, genre quand l'hôte se ballade dans l'entrepôt). Par contre pour ton deuxième point moi je suis d'accord avec toi : pour moi il sauve la fillette et lui parle d'abord à elle. A la fin de l'épisode, il dit "Je t'ai protégé et je continuerai. (...) Mais toi je n'ai pas pu te sauver." ce qui n'a pas de sens sauf si le changement d'interlocuteur s'opère à ce moment. Par contre j'avais compris que la fille de Maeve l'a aidé avant qu'elle se fasse attaquer par MIB. Donc pas de problème de cohérence là-dessus ?

Altaïr

14 juin 2018 à 09:25

Oui pas mal des choses que tu notes m'ont également traversé l'esprit quand j'ai regardé l'épisode. Mais finalement : et si la balise GPS d'Akecheta était tout simplement en panne ? ça n'a rien d'improbable vu son manque de mise à jour, ça expliquerait que le personnel du parc n'ait jamais remarqué son comportement erratique, et ça accentue son côté "fantôme du parc". J'aime assez cette idée en fait :) Quant à l'amitié avec la petite fille, je ne vois pas ce qui te gêne ? Akecheta tente de "sauver" ceux pour lesquels il éprouve de l'affection - donc son peuple, et la fille de Maeve en bonus parce qu'elle a été choupinette avec lui. C'est une explication certes simple, mais tout à fait crédible ?

nicknackpadiwak

03 juillet 2018 à 21:49

Moi, j'ai pas compris un truc. Si Akecheta est resté 10 ans sans mourir ou être reprogrammé, pourquoi on le voit refaire plusieurs fois la même scène (celle où il tue les trappeurs)? Il devrait être conscient que ce n'est pas la première fois qu'il perpétue le même massacre, non?

Altaïr

04 juillet 2018 à 09:30

Ben il revit quand même sa boucle, comme Dolorès en saison 1 ? De mémoire, quand on le reprogramme pour devenir violent, il dit quelque chose du genre "on m'a fait faire des trucs mais au fond de moi je sentais que quelque chose clochait", comme s'il était poussé à vivre sa boucle "par instinct programmé". Non ?

nicknackpadiwak

04 juillet 2018 à 17:54

Ah, je pensais que les hôtes devaient obligatoirement revenir à l'atelier entre deux boucles.

Koss
Rédacteur

Avis favorable

Déposé le 12 juin 2018 à 20:35

Et soudain, dans un coin du milieu de la saison, une bombe. Immense. C'étaient les natives américains et ce, depuis le début.

Episode exceptionnel qui parvient à relier via un seul personnage l'ensemble des storylines éclatées un peu partout sur la map de Westworld : Logan, MIB, sa fille, Maeve, sa fille, Arnold et enfin et surtout Ford.

La révélation sur "The Maze" est fabuleuse, puisqu'elle renverse complètement la finalité de la saison 1. D'un vecteur d'imancipation destiné à Dolores (La douleur la fait devenir, Dolor-es), le labyrinthe devient ici une croyance développée par un robot (l'acteur est hallucinant) et transmis comme un virus à tous les autres membres du parc. On rejoint ici la thématique chère à K. Dick de la conscience robotique développée en dehors de toute structure pré-établie. Car en vérité et c'est la révélation la plus choquante de cette discussion au coin du feu : Ford n'a rien fait. L'objet en bois représentant l'homme au milieu du labyrinthe était prévu pour Dolores et à elle seule. C'était un objet de quête, dans un scénario que Ford a contrôlé de A à Z. Ici, c'est Akecheta qui a fait tout, dans ce coin. Akecheta qui comme les natives américains n'intéresse par les hommes blancs, les visiteurs du parc, qui l'ont mis de côté. Pas un d'entre eux ne s'est intéressé à leur culture, à leur langage. Pas même le plus capé d'entre eux, MIB qui aurait gagné un temps considérable dans sa propre quête si il avait daigné ne serait-ce que leur parler.

Formidable ode à la différence, à l'humanité (la scène d'éveil de Kohana m'a foutu les larmes aux yeux) et à la quête d'amour qui doit sans cesse être renouveller envers l'autre. Alors oui, ils ont clairement emporté mon coeur avec eux. Plus que jamais. Chef d'oeuvre.