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"Faire un mélange entre sixième sens et un cop drama stéréotypé, voilà une bonne idée" s'est dit Moira Kirkland en s'apercevant de l'érosion sur les networks des shows sur fond de profilage. Et l'idée auraity pu fonctionner, en particulier avec le personnage d'Abigael, fantôme vengeur qui découvre petit à petit ses capacités. Kirkland a donc sa mythologie (un fantôme en quête de son assassin), une formule sur laquelle s'appuyer avec un scénario qui suit à la lettre la recette du cop show type année 2000.
Et pourtant, rien ne va, la faute à un contenu famélique, des choix scénaristiques peu concluants, comme la nature des flashs de l'héroïne qui est témoin de l'historique de l'affaire d'enlevement du jour sans que rien ne vienne justifier l'apparition de ces flashs. Serieux, c'est la Moira Kirkland de The Dead Zone, celle de Médium .... non, ça ne va pas, surtout que ce personnage principal n'est ni attachante, ni intéressante... Elle est juste une miss Je sais tout qui joue les informateurs sans que jamais l'acquisition de l'information lui coûte quoi que ce soit.
Seul le personnage d'Abigael laissait entrevoir une base mythologique avec un vrai potentiel, un personnage trouble aussi angélique que démoniaque, l'occasion de laisser entrevoir le rapport trouble entre la filette et la mort. Sauf que la mythologie part vite à la poubelle, nous laissant sur un cliffhanger moisi digne de Ghost Wisperer... du gros gachis...
Et pour ne rien ajouter, l'intrigue du jour n'est pas bonne, une enquête sans relief, ni contexte, aussi famélique que l'univers d'une série qui expose sans rien raconter... du coup, aucune empathie pour les personnages qui ne sont que des archétypes vides, des concepts tout juste sortis du frigo où le spectateur attend qu'il dégèle.
Pour du Moira Kirkland, c'est décevant... c'est trop sage, trop prévisible, trop haché... cela aurait pu être mieux, mais les auteurs / acteurs sauf Abigael ont tous un balai gigantesque dans le cul. Il y avait matière à pourtant... Merci Sarah Abbott d'avoir apporté la seule bonne scène du show, celle où elle confesse ses envies de meurtre. C'était là que se trouvait la bonne direction à suivre.
The Inbetween, c'est le copshow canadien qui pourrait être sympathique, mais fait perpétuellement les mauvais choix... un scénario trop compliqué, une seconde intrigue intéressante, mais trop vite expédiée... aucun élément de connexion entre les deux. Et des flashs qui apparaissent juste au moment opportun pour éviter un trou d'air du scénario... non, ça ne marche pas, dommage. Le potentiel est là, mais le traitement manque de sérieux et reste beaucoup trop superficiel.
Premier point : cet avis est celui de l'épisode 6 car l'ordre a été changé par NBC.
The Inbetween est un cas d'étude passionnant, car le show est plaisant, avec un bon casting, une bonne gestion du rythme et, dans le cas de l'épisode six, un bon épisode.
Mais le problème du show vient du travail préparatoire, bâclé et sans cesse en cours d'autocorrection. Contrairement à Shyamalan dans Sixth Sense, la logique derrière les flashs de Cassie est purement scénaristique et cela fissure lentement la crédibilité de l'ensemble. The Inbetween ne construit rien, elle se maintient péniblement, mais semble condamnée déjà pas ce travail préparatoire totalement raté.
Dommage, la série aurait fait un bon petit guilty pleasure...