Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Le rythme fou de la première saison, marqué par la bande-son et ses sons hawaïen omniprésents, manque clairement, cet épisode se traine encore.
Et même si cette saison 2 commence à déployer ses ailes et son poison, certains personnages me laissent indifférent et mon attention se relâche lorsqu'ils apparaissent (la famille Di Grasso, la bluette Albie/ Portia et Lucia & Mia), tandis que Tanya passe de personnage dépressif mais attachant à un dépressif crispant. Heureusement, les deux couples "d'amis" sont plus fascinants, celui composé d'Harper et de l'énigmatique Ethan (trop lisse en apparence pour ne pas être suspect), en pleine dérive, opposés à Cameron & Daphnee trop beaux pour être vrais (que cachent-ils ? quel est leur but ?).
Alors autant je ne voyais pas passé l'heure que duraient les épisodes lors de la saison 1, autant, pour la 2, systématiquement, un moment, je me dis "pff, mais il reste encore tout ça comme minutes..."
Mais bon, malgré cela, cette 2ème saison fournit son meilleur épisode en arrêtant de végéter en terrasse et en nous identifie plus clairement sa cible : la masculinité toxique. Cela est fait de manière assez convaincante : le jet-ski, Harper qui, quelque secondes, se retrouvent isolée dans un monde entièrement peuplé d'homme (très belle scène) ou lors de discutions (même si personnellement, j'aurai remplacé l'exemple du Parrain par Scarface de De Palma, plus parlant). Mais surtout, Mike White évite le jugement lapidaire sur ses personnages (Dominic qui veut se donner une bonne conduite, mais qui est incapable de contrôler ses pulsions) et la démonstration binaire (d'un autre côté, les gentils garçons comme Albie ou Ethan ennuient).
C'est vraiment ce que j'aime dans cette série, cette manière subtile d'égratigner et de dénoncer, mais toujours avec une forme d'amour pour les personnages (Valentina en quelques scènes (les petits chats notamment) prend une épaisseur de fou).
Une sacrée rechute après le mieux entrevu dans l’épisode précédent. Ici, on retombe au niveau du vaudeville le plus classique, le soap le plus poussif : Portia et son beau gosse, Mia qui se trompe de pilules et confond cachet de drogue et viagra, Albie qui se rapproche sans le savoir de la prostituée de son père ou (le pire) Harper qui soupçonne Ethan de l’avoir trompé (ce subplot m’a particulièrement irrité, de par le silence d’Harper et de sa durée exagérément longue, alors que, nous, spectateur savons qu’il n’y a pas eu infidélité).
Bref ce n’était vraiment pas bon et très ennuyeux.
A l'image de Valentina qui se déride un peu, la série prend un nouvel envol et l'allure d'une agréable randonnée (à travers les psychoses de ses personnages). Rythmé par des images de la mer déchainée, j'ai pris plaisir à suivre cette escape à Palerme ou cette tournée des vins durant laquelle les esprits commencent à s'échauffer. Même la relation entre Lucia et Albie, très hasardeuse sur le papier, car trop Pretty Woman, tient la route. Puis surtout, l'épisode se termine sur une image sulfureuse et totalement inattendue qui fait rappeler que la série n'est jamais aussi bonne que dans ses excès bordeline.
Ah et sinon, ce générique sur des détails cocasses ou salaces de peintures rococo, quel délice....