L’année 2009/2010 aura été à mes yeux une année de grandes déceptions en ce qui concerne les séries les plus attendues, et j’y inclut d’ores et déjà Persons Unknown, mais également de grandes surprises justement vis-à-vis des séries dont on n’attendait rien.
Morale de l’histoire ? Les soi disants futurs gros succès sont finalement les plus gros flops. A ce sujet, j’ai une petite pensée pour Terra Nova, dont nous attendons déjà beaucoup avec Spielberg à la baguette mais qui, je l’espère, ne rejoindra pas FlashForward ou encore le nouveau The Prisoner toutes deux prétendantes au Seriall d’or (bim déposé !) de la série en carton 2009/2010.
Je n’ai également pas disposé de beaucoup de temps pour les séries cette année, encore moins pour les critiques et je m’en excuse, mais force est de constater que cette année était particulièrement fructueuse en terme de comédie. Nous avons découvert Modern Family, une série fraîche et sympathique, mais aussi Community dont certaines scènes m’ont littéralement fait pleurer de rire.
La baffe de l’année : Breaking Bad
A l’image de taoby, je ne vais pas faire dans l’originalité mais je pense que tout le monde sur notre est site est unanime pour dire que Breaking Bad mérite véritablement cette place. CAD avait vu juste en estimant que la série pouvait désormais être classé dans l’étagère des séries cultes. Je plussoie en affirmant qu’avec ses trois saisons parfaites au rythme endiablé, ses acteurs et ses personnages uniques, Breaking Bad mérite d’être connu par tous les fans aussi bien du grand que du petit écran. Vous êtes vous déjà posé la question de savoir ce qu’aurait donné la série sur un écran de cinéma ? Déjà que la série parvient à faire le vide autour de nous lorsqu’elle passe sur notre petit écran d’ordinateur, alors je ne pense pas prendre de risque en affirmant que Breaking Bad sur grand écran serait grandiose. Oui, je vends du rêve.
La déception de l’année : FlashForward
Là non plus, je n’ai personnellement pas hésité une seule seconde. Rappelez vous de « la série qui va succéder à Lost » et du tapage énorme qu’on faisait autour de celle-ci. Vous l’aurez reconnue, je parle bien évidemment de Flash Forward. La nouvelle petite perle de la ABC avait réussi à me retenir captif pendant quatre épisodes entiers, ce qui n’est pas une mince affaire en vue du piètre spectacle qui nous a été offert. Je me rappelle encore des flashback interminables, des acteurs minables et des dialogues imbuvables. Tous les ingrédients étaient rassemblés pour faire de cette série un véritable échec. Bravo également à la première chaîne française qui s’est précipité sur l’achat de la série avant même de voir ce qu’elle donnerait. « Oh putain on a les droits, et pour pas cher en plus » François Pignon.
La scène la plus inoubliable de l’année : Dexter 4.12
Mon choix ici sera sûrement sujet à débat tant la scène en question elle-même l’a été. En effet, bien que n’ayant pas vraiment été gâtés en « scènes inoubliables » cette année, ma première idée fut le final de Dexter. Spoilers saison 4. Souvenez vous, Dex qui écoute le message de Rita, oh la jolie lune, et qui en la rappelant entend la sonnerie du téléphone tout près de lui. S’en suit l’entrée dans la salle de bain avec son fils au milieu d’une mare de sang et la petite Rita prenant du bon temps dans son bain. Cette scène, tellement soudaine, m’avait vraiment retourné. Certes, les pensées de Dex venaient légèrement gâcher l’intensité de la scène, il n’empêche que celle-ci demeurait puissante, quoiqu’on en dise, et annonçait du renouveau dans la série.
Malgré tout, après réflexion, j’ai également repensé à notre bonne vieille série Breaking Bad et surtout à la fin de l’épisode 3.12 où, au moment où Jesse veut régler ses comptes avec les tueurs de Combo, Walt arrive pleine balle et renverse les deux types. Pour achever l’un des deux, il se saisit de son arme et lui tire une balle en pleine tête. Un véritable moment fort et un comportement radical étonnant quand on suit Walt depuis trois saisons.
La scène la plus lamentable de l’année : FlashForward 1.01, 1.02, 1.03...
Je vais rejoindre taoby sur l’idée que la scène la plus lamentable de l’année revient quoiqu’il en soit à FlashForward. Malgré tout, je décernerais plutôt ce prix gratifiant au flashback de la gonzesse du héros (incapable de me souvenir d’un seul nom). Si si, souvenez vous, elle arrive en haut d’une mezzanine, elle regarde en bas, et là se trouve un type dans le canapé qui regarde la télé et tourne la tête vers elle. Enorme révélation : le type en question ne l’aurait pas vu car le flashback s’est arrêté juste avant qu’il tourne la tête. Quelle finesse scénaristique. Quelle légèreté dans la plume. Quelle série, tout simplement ! Toujours est-il qu’en quatre épisodes je l’ai vu tellement de fois que je pense que ce flashback est gravé à jamais dans ma mémoire. Cette série, plus j’y pense, plus je me dis que c’était vraiment l’arnaque de l’année.
L’acteur/actrice de l’année
Je suis une nouvelle fois tiraillé entre deux séries : Dexter et Breaking Bad. Je suis désolé mais on a vraiment pas eu grand-chose à se mettre sous la dent cette année. Pour Dexter, Jennifer Carpenter était certes très convaincante, mais je pense également à Trinity, à son visage à la fois généreux et inquiétant, taré et équilibré, bénévole et serial killer. Très bonne prestation de John Lithgow qu’on arrive vraiment pas à cerner en début de saison. Un coup gentil et accueillant avec Dex, un coup cassant les doigts de son fils. « Hello, Dexter Morgan ».
Egalement, même si je salue la qualité du jeu de tous les acteurs de Breaking Bad, je demeure bluffé, depuis trois saisons, du talent de Brian Cranston. C’est simple, quand je revois la série Malcolm in the Middle, je n’arrive pas à croire qu’il s’agisse du même acteur, aussi bien à l’aise dans le comique que dans le dramatique. Il n’existe pas de secret : ce sont les grands acteurs qui font les grandes séries.
Pire acteur/actrice de l’année : Jospeh Fiennes
Je n’aime pas m’acharner. Vraiment.
Le pire acteur de l’année est à mes yeux Joseph Fiennes pour son rôle de Mark Bender (fallait le trouver !) dans Flash Forward. Je vous assure que j’ai cherché quelqu’un pouvant être ne serait-ce que moitié moins mauvais que lui afin de laisser la série de ABC reposer en paix. Je n’ai pas pu. N’ayant pas encore vu la saison 6 de Lost, je ne peux même pas vous glisser un mot au sujet de Naveens Andrews. A la limite, je peux citer le jeune Logan Huffman pour son rôle de Tyler Evans, dépuceleur de lézards, dans V (2009). Malgré tout, il est jeune et peut encore apprendre ou même faire appel à la chirurgie esthétique.
La réplique de l’année : Nathan
Là encore, je pense une nouvelle fois que taoby a touché du doigt ce qu’on pourrait appeler la réplique qui tue. A l’origine : Nat de Misfits. Enorme réplique pour un énorme personnage qui m’aura bien fait marrer tout au long de cette malheureusement trop courte première saison.
Coup(s) de cœur de l’année
Comme je le disais dans l’ouverture de mon article, à mes yeux, cette année a clairement été propice au développement des comédies. Voici celles qui ont rythmé mon quotidien 2009/2010 :
- Modern Family : une série où on ne se marre pas non stop mais quand même très divertissante. Finalement, on s’attache aux personnages, à l’ambiance, à la famille et c’est très plaisant.
- Community : une série déjà un peu plus déjantée avec des épisodes mythiques. Je pense notamment à celui du Paintball. Les personnages sont vraiment extraordinaires, Abed le fan de séries est à mourir de rire, j’ai en tête l’épisode où le « Abed Vampire » est en mode drague. Pierce est excellentissime est les scènes où il m’a tué de rire sont nombreuses : Pierce en magicien: « penis, two penises, gay gay, so gay ! », Pierce se plantant de banc en voulant faire ses excuses à Shirley et enfin Pierce faisant deviner un moulin en dessinant une croix gammée qu’il entoure comme un taré « mais arrête ça Pierce ». Enfin, le personnage de Senor Chang est également surpuissant.
- Entourage : six saisons qui passent extrêmement vite. Entourage, c’est la vie de débauche que chacun aurait voulu mener avec sa bande de potes : des villas, de l’alcool, des filles. What else ?
- How Not to Live Your Life : parmi toutes les comédies que j’ai citées, un conseil, foncez sur celle-là. Deux saisons, douze épisodes en tout, ça va aussi très vite. C’est une petite série britannique dans laquelle un jeune hérite de la maison de sa grand-mère et face à chaque situation, il se demande comment agir réfléchissant ainsi à ce qu’il est bon de ne pas faire. Culte.
Hors comédie, je vous conseille bien évidemment le visionnage de Misfits si ce n’est pas encore fait, une nouvelle petite perle britannique, encore une fois.