Critique : Arrow 4.02

Le 21 octobre 2015 à 11:15  |  ~ 8 minutes de lecture
Après un épisode de reprise réussi, l'Archer Vert revient pour nous montrer qu'il peut être un symbole d'espoir pour sa ville.
Par RasAlGhul

Critique : Arrow 4.02

~ 8 minutes de lecture
Après un épisode de reprise réussi, l'Archer Vert revient pour nous montrer qu'il peut être un symbole d'espoir pour sa ville.
Par RasAlGhul

Au cours de notre vie, on vit des expériences qui nous changent grandement. Un premier amour, un prof particulièrement sadique ou cinq ans sur une île chinoise pas si déserte que ça, qu’importe. Le plus important reste que l’on en ressort différent.

Anciennement caricature du playboy qui n’a jamais eu à se démener pour quoi que ce soit dans la vie, Oliver Queen est devenu quelqu'un d'autre, quelque chose d'autre durant ses années hors de Starling City. La personne qui est revenue – et que l'on voit dès le pilote – est une personne torturée. Oliver Queen est un meurtrier, un homme dans l’incapacité de percevoir les gens autour de lui autrement que comme des outils. Et naturellement, l'histoire principale d’Arrow a toujours été la sienne, nous montrant son parcours en tant que justicier, mais aussi en tant qu’homme. Cela n’a pas été de tout repos mais la fin de saison 3 et le début de la saison 4 ont établi un nouveau statu-quo : Oliver Queen n’est plus l’homme qu’il était autrefois. Finis les mensonges, les meurtres et les méthodes d’interrogatoire musclées. Arrow est mort, vive Green Arrow !

Oliver dit qu’il a changé, très bien. Maintenant reste à voir la mise en pratique et cela commence avec The Candidate, deuxième épisode de cette nouvelle saison.

 

 

Oliver Queen qui sourit…

 

Oliver Queen qui sourit

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Oliver semble être le personnage le plus heureux d’Arrow en ce moment. Il sourit – je n’arrive pas encore à m’y faire –, il fait de l’humour (!!!) mais surtout il achète une plante à Felicity et lui prépare même un lunch bag pour son premier jour en tant que PDG de Palmer Tech. C’est tellement mignon – et aussi un peu ringard – mais cela nous montre surtout qu’il a fait la paix avec son retour et qu’il est prêt à devenir le symbole d’espoir qu’il n’a jamais su – et pu – être auparavant pour la ville.

Il aura d'ailleurs bien besoin de sa bonne humeur pour affronter ce qui arrive. Damian Darhk est bien décidé à mettre en application son plan : il veut laisser la ville mourir, non pas seulement la détruire. Ce qui est différent de ce que l'on a pu voir les autres années, et de facto plus intrigant et plus intéressant. Cette semaine il reste en périphérie de l’action principale, engageant un gus nommé Anarky pour tuer la nouvelle candidate à la mairie de Star City.

À propos – je fais ici une légère digression – Arrow est hilarante sur ce sujet. Sérieusement, vouloir être Maire équivaut à signer son arrêt de mort dans cette série. Plus généralement, le simple fait d'occuper une position de pouvoir signifie que t'as la même assurance vie qu'un black dans un film d'horreur. Excepté Lance, tout le monde meurt. Et encore, le mec a subi une crise cardiaque fin de saison 2, et cette saison il travaille pour Darhk. Niveau possibilité de survie, on a déjà vu mieux.

On a donc Jessica Danforth, un personnage sorti de nulle part, qui décide de se présenter. Bien entendu on essaie de la tuer, de s’en prendre à sa fille… des choses somme toute normales dans Arrow. À l'issue de quoi, naturellement, elle décide de se retirer. Fait pas bon de vouloir être Maire à Star City.

 

Darkh et Anarky, en pleine discussion

 

Pour en revenir à Anarky, il est plus qu’oubliable cette semaine, ce qui est regrettable. Néanmoins, il a quelques bonnes scènes avec Darhk. Mais bon, d'un autre côté, Neal McDonough rendrait un plat de lentilles intéressant…

La fin de l’épisode envoie Oliver sur un chemin très proche de celui de son alter ego des comics, mais aussi extrêmement logique du point de vue de l’évolution du personnage. Je dois avouer, même si je m’y attendais, que ça m’a donné quelques frissons.

 

 

... alors que le reste de l'équipe possède son lot de problèmes

 

Oliver et Thea, prêtes au combat

 

Pfiou que la vie n’est pas aisée pour les acolytes d’Oliver Queen. Capitaine Lance continue d’être en colère contre l'Archer Vert et de s’enfoncer dans le trou qu’il s’est lui-même créé. Diggle est en retrait cette semaine, mais il va sans doute revenir très vite sur le devant de la scène. Thea de son côté, continue d'imposer sa présence. Son arc narratif depuis maintenant une dizaine d’épisodes se révèle bien écrit et résolument intéressant. Elle commence à ressentir les effets du Puits, la rendant très instable en plein feu de l’action. Son combat avec Oliver est prenant, brutal et bien tourné, comme toutes les différentes scènes d’action de The CandidateArrow est en pleine forme cette semaine de ce côté-là.

Plus intéressant encore, la relation entre Thea et Laurel. Les deux superhéroïnes sont celles qui ont le plus gagné de l’inégale troisième saison et leurs différentes interactions lors de cet épisode vont dans une direction attendue, mais néanmoins intéressante. Après avoir appris les effets du Puits, Laurel emmène Thea dans un plan clairement défini pour mettre en place Legends of Tomorrow. Ce qui nous vaudra une sacrée scène finale, les scénaristes ayant décidé de ne pas prendre de gants. Brrh. Je vous épargne l'impression écran de cette scène.

 

Felicity et Curtis Holt, aka Mr. Terrific

 

Et enfin, Mrs. Smoak. On peut dire beaucoup de choses sur son personnage, mais cette saison 4 s’applique à faire revenir la « vieille » Felicity. Le personnage n’est à nouveau plus défini par Oliver et se retrouve désormais à devoir revenir gérer les affaires courantes de Palmer Tech, menacée financièrement. Elle y rencontre Curtis Holt – Mr. Terrific pour les initiés –, un autre fana des nombres et de l’informatique. Petit plus, il est également le deuxième personnage LGBT de la série, caractéristique intégrée avec beaucoup de finesse dans l'histoire – décidément, tout arrive. Echo Kellum et Emily Bett Rickards possèdent en outre une alchimie sympathique et leur relation ne demande qu’à être approfondie.

 

The Candidate est un épisode posant encore plus clairement les pistes qui vont être explorées cette saison. Les directions empruntées par les scénaristes ne sont pas révolutionnaires, mais la narration ne se disperse pas et chaque personnage a son moment pour briller. Servi de plus par des scènes d’action efficaces, The Candidate continue la bonne salve d'épisodes entamée depuis le début de cette saison 4.

 

J’ai aimé :

 

  • Oliver. C’est vraiment rafraîchissant de le voir ainsi. Et puis cette fin quoi. FUCK YEAH.
  • Thea. Qui aurait pu croire que son personnage allait devenir l’un des plus intéressants de la série ?
  • Des scènes d’action jubilatoires.
  • Les promesses d’une saison explosive, mais surtout qui ne se dispersera pas dans tous les sens.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Anarky – pourtant très intéressant dans les comics – ne sert ici que de procédé scénaristique pour les différents personnages.
  • Les flashbacks (voir plus bas).

 

Le point flashback :

 

Bon, on ne va pas se mentir, c’était encore une fois la purge. Néanmoins, cette semaine il y a de la nouveauté. Déjà, un nouveau méchant fait son apparition : le Baron von Reiter. Il est noir, il est méchant et il possède des blancs qui travaillent dans des champs. Ah sinon on a eu le premier aperçu de l'énième love interest du passé d'Oliver : cette fois-ci ce rôle de prestige est rempli par Elysia Rotaru (Supernatural). Enfin, la nouvelle la plus importante de la semaine, et peut-être même de l'année : la perruque immonde d'Oliver a disparu ! On sent que Stephen Amell intervient de plus en plus dans le procédé créatif.

 

Le point Olicity :

 

Mignon, s’insérant de manière organique dans l’épisode, c’est une très bonne semaine pour le couple. Que c’est kiffant de ne plus voir de mélodrame inutile…

 

Ma note : 15/20.

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