C’était sûr que je n’allais pas aimer cet épisode. Qu’importe ce que les scénaristes avaient prévu de faire, j’étais convaincu que Code of Silence allait me décevoir. Il faut dire que l’équipe créative se concentrait sur une seule storyline : William, le fils caché d’Oliver.
Pouah. Dès qu’elle est évoquée, elle gâche chaque moment, chaque épisode. Elle a ruiné Olicity avant que Barry revienne dans le temps. On a l’impression que les scénaristes naviguent à vue. J’ai toujours fait confiance aux scénaristes, de toutes les séries que j’ai regardées – sauf Truth be Told, parce que c’est de la merde. Sauf qu’en fait, ce ne sont que des hommes. Qui prennent des fois des décisions de merde, et qui tentent depuis de s’en sortir.
With that in mind, passons à Code of Silence, un épisode pas catastrophique, mais condamné d’entrée par une storyline qui n’aurait jamais dû exister.
William, cette storyline de l’enfer
Alors, j’ai énormément de soucis par rapport à l’arc narratif de William, le fils d’Oliver. J’ai répété maintes et maintes fois mes critiques envers son inutilité, son caractère soudain et le côté « créateur de conflits », que de défauts qui m’irritent au plus haut point. Si cela en restait là, bon, j’aurais pu laisser passer. Sauf que, bien évidemment, Code of Silence va encore plus loin.
Dans l’épisode, certains personnages se comportent complètement à l’inverse de ce qu’ils font d’habitude. Pourquoi donc, vous demandez ? Eh bien tout simplement pour faire passer l’intrigue ! Thea et Felicity sont horriblement utilisées cette semaine. Et vu que ce sont deux de mes personnages principaux préférés… ça passe mal. La première a une conversation avec son frère, où elle le met en face de ses responsabilités ; elle a en effet découvert le secret d’Oliver, et décide de lui en parler. Là, stupeur ! Thea confirme le choix de la mère de William, à savoir qu’Oliver garde son secret caché. Bon, déjà, si Thea le sait, pourquoi pas Felicity ? Et ensuite, Thea a toujours été celle qui n’a pas supporté que des choses lui soient cachées. Maintenant qu’elle a le pouvoir de convaincre son frère de dire la vérité à la femme qu’il aime, ce qui by the way représente l’attitude qu’elle attend des autres, elle lui dit de continuer à lui cacher la vérité ? Mais what the fuckity fuckity fuck ?
Mais attention les amis, ce n’est pas fini. Donna fait son retour, et elle est toujours la bienvenue. Lance lui cache la vérité sur ses actions avec Darhk, et décide de faire un break. Donna, à raison, rompt avec lui. Et là, Felicity vient lui dire de faire confiance à Lance ? Mais what ? Mais pourquoi ? Et comment ? C’est la faute de Lance, pas de sa mère ! Enfin bon, si on rajoute à cela les multiples rappels à l’honnêteté d’Oliver cette saison, tout ce qui se passe à cause de William me soûle.
J’en suis même désolé pour l’enfant lui-même, qui n’a rien demandé. Puisque l’on est obligé de suivre cette voie désormais, la fin de l’épisode relève le niveau, montrant que Darhk n’a aucune limite. On va dire que c’est la moins mauvaise solution possible, puisqu’elle surprend, tout en laissant pas mal de questions ouvertes.
Oliver en politique, arc narratif trop peu utilisé
Au lieu de passer autant de temps sur William, les scénaristes auraient mieux fait de se concentrer sur Oliver en politique. Cette intrigue permet en effet un véritable changement de rythme par rapport à la série traditionnelle. Cela permet également de voir nos personnages dans d’autres rôles que ceux qui leur sont d’habitude attribués, ce qui est une des raisons pour laquelle le personnage de Thea est si génial cette année.
Malheureusement, même dans Code of Silence, la partie politique se retrouve laissée de côté. On n’assiste pas une seule seconde au débat entre Oliver et la femme de Darhk, alors que cela aurait vraiment pu se révéler intéressant. Néanmoins, tout ce qui n’entoure pas William cette semaine demeure divertissant. Les scènes d’action sont au top – et le shot de Laurel sur le toit est awesome ! –, Curtis se révèle être un super personnage, et Donna en mère poule est également très drôle. On se console comme l’on peut.
Code of Silence m’a déçu, mais, dans le même temps, je n’en attendais rien. Je me dis que les scènes d’action étaient cool, qu’Olicity reste un joli couple, et qu’Oliver en politique devrait occuper plus de temps d’écran. La fin se révèle surprenante, établissant réellement Darhk comme le vilain. Mais, à part cela, l’épisode s’écroule sous son propre poids, pourri par une histoire que les scénaristes ne semblent pas maîtriser, et qui ne possède pas de but précis.
J’ai aimé :
- Les scènes d’action. Notamment celle d’ouverture !
- Le shot de Laurel sur le toit. Classe.
- Oliver en politique.
- Olicity.
- Donna Smoak.
- Lance est quand même cool.
- Le cliffhanger.
- Lorsqu’Oliver appelle Curtis « Terrific ». Parfaitement ringard.
- Curtis est quand même le meilleur ami du monde.
Je n’ai pas aimé :
- William et tout son arc narratif.
- Les personnages qui agissent à contre-courant, juste pour aider l’intrigue à avancer. N’est-ce pas Felicity et Thea ?
- Les dialogues. Sérieux, c’était d’un lourd…
- Mon dieu le combat d’Oliver dans les flashbacks. Nul. Mais nul. De chez nul, nul, nul.
- Les flashbacks.
Le point flashbacks :
Pff. J’en ai assez de ces trucs. On n'avance pas, la bataille est en carton, ça parle, ça parle. Pour la première fois dans Arrow, j’ai été tenté d’avancer et de ne pas regarder les flashbacks. Je commence vraiment à en avoir assez.
Le point Olicity :
Plus on avance, plus je vais m’énerver lorsqu’il y aura du conflit entre Oliver et Felicity. Cela signifie que je suis très investi dans leur couple, que j’ai longuement et de nombreuses fois acclamé. Cette semaine encore, il n’y a rien à dire de négatif. Ils se soutiennent, ils ont des petites attentions l’un pour l’autre. Non, ce qui ne va pas, c’est le conflit qui va bientôt exploser entre les deux, à cause de William. Toutes les références à la nouvelle honnêteté d’Oliver – par Felicity de surcroît – ne sont faites que pour augmenter les enjeux dramatiques. En vérité, la seule chose que cela me fait à moi, c’est me soûler. Et gravement en plus. Gueule de bois garantie le lendemain !
Pour passer à autre chose, il y a le premier indice sur le fait que Felicity va retrouver l’usage de ses jambes. Tout cela est grâce à Curtis, qui a développé son cadeau : un dispositif qui pourrait permettre à Felicity de marcher à nouveau. Curtis, génie et meilleur ami du monde !
Bon, qui est-ce qui est dans cette fichue tombe ?
Cela sent le roussi pour Lance. Il avoue tout à Donna, qui le « pardonne ». Généralement, la saison 4 a détruit le personnage de Lance, afin de lui permettre de se relever, d’obtenir sa rédemption. Dans les séries de super-héros, la rédemption se trouve à égalité avec être un parent du personnage principal au niveau de l’insécurité de l’emploi…
Sinon, il faudrait que les scénaristes accélèrent la résolution de l’intrigue. De moment choc, le momentum est passé à « truc qu’il faudrait penser à terminer, parce que l’on s’est quand même bien égaré en chemin ».
Ma note : 8/20.