Critique : Breakout Kings 1.05

Le 07 avril 2011 à 22:07  |  ~ 6 minutes de lecture
Après quatre prisonniers masculins, la série à la bonne idée de choisir une femme comme évadé du jour. Pourtant la série va se montrer très fainéante et assez décevante, ne proposant que quelques séquences intéressantes grâce à Reed et Lowery.
Par sephja

Critique : Breakout Kings 1.05

~ 6 minutes de lecture
Après quatre prisonniers masculins, la série à la bonne idée de choisir une femme comme évadé du jour. Pourtant la série va se montrer très fainéante et assez décevante, ne proposant que quelques séquences intéressantes grâce à Reed et Lowery.
Par sephja

Pitch manipulatrice

Lilah Tompkins est une manipulatrice, une séductrice, une femme qui sait utiliser ses charmes pour arriver à son but, comme obtenir d'un gardien qu'il soit contraint de la laisser sortir. La jeune femme disparaît dans la nature, aidée en cela par une dizaine de célibataires convaincus de tenir l'amour de leur vie. 

 

Un épisode très prévisible et mal construit

 

Avec le choix d'un évadé féminin, Breakout Kings avait l'occasion de prouver qu'elle pouvait adapter son concept aux différents profils de prisonniers. Seulement, malgré le défilé assez amusant des amoureux bernés par la jolie prisonnière, le scénario ne nous fournira que peu de raison de s'intéresser à cette histoire. Erica Reed avait ici l'occasion de faire vraiment la différence, mais l'occasion ne lui sera donné que tardivement de faire ses preuves, lors d'une séquence de domination particulièrement inspirée. 

Lowery, en particulier, va ici se retrouver en position de faiblesse, victime de la menace d'un autre prisonnier et de son addiction au jeu. Incapable de se focaliser sur l'affaire, il va se montrer particulièrement pénible en n'apportant pas durant une bonne moitié de l'épisode l'énergie habituelle dans la résolution du cas du jour. Les deux autres prisonniers ont beau commencer à trouver leur place et leur style, la série ne peut clairement pas encore se passer du numéro de Jimmi Simpson.

Loin de proposer les rebondissements habituels, le scénario s'englue rapidement dans du surplace, les auteurs ayant visiblement du mal à combler les vides de l'intrigue. Le rythme est haché, l'histoire semble incapable de trouver un développement efficace, les blancs scénaristiques étant complétés par des révélations sur Ray qui tombent comme un cheveu sur la soupe.

 

Marshall numéro deux : Ray Zancanelli

Apparu au début comme un fonceur et un adepte de la réflexion à minima, Ray a su lentement évoluer en laissant petit à petit apparaître ses faiblesses. Doté d'un passé chargé, il est un Marshall désavoué, un homme en quête de pardon qui veut croire à tout prix à la possibilité d'un rachat. Créateur du groupe des trois prisonniers, il croit sincèrement en une possible rédemption, et montre une vraie sensibilité et un sens de la diplomatie de plus en plus fort.

La courte séquence avec sa fille est d'ailleurs réussie malgré son parachutage déplaisant, Ray étant toujours à son avantage lorsqu'il baisse sa garde. Assez moyen au démarrage du show, Domenick Lombardozzi améliore ses prestations en donnant de plus en plus à voir les fêlures d'un personnage qui mériterait maintenant un vrai développement. Sa relation avec Julianne est la relation la plus forte du show, les deux personnages ayant visiblement un profil équivalent. Elle mériterait un développement digne de ce nom.

 

Un manque cruel d'inspiration 

En plaçant dès le démarrage de l'enquête Lowery hors du coup, les scénaristes voulaient sans doute voir s'il pouvait le placer sur la touche le temps d'un épisode. La réponse est clairement non, et les auteurs vont lentement le réintroduire au sein de l'intrigue, donnant lieu à une deuxième partie plus drôle qui retrouve certaines qualités du show. Le constat est flagrant, Breakout Kings ne peut pas se passer de Lowery, Daniels et Reed ne pouvant se charger seuls d'apporter l'énergie nécessaire au show.

Poids mort que la série traîne comme un boulet, Charlie Duchamp va s'avérer particulièrement agaçant et partiellement inutile ici hormis pour donner l'impression qu'il gère l'équipe. Totalement grillé par son comportement menaçant envers Julianne lors du début de la saison, il s'est lentement forgé une image de mufle arrogant dont il ne parvient pas vraiment à se débarrasser. Sa relation avec Erica aurait pu donner un bon point de départ pour sa réhabilitation, mais elle est actuellement au point mort depuis que la jeune femme a trouvé sa place dans l'équipe.

Donner une vraie place à Charlie Duchamp en reconstruisant entièrement le personnage va être le plus grand défi de la saison pour Breakout Kings. Franchement, le combat est loin d'être gagné d'avance, Laz Alonso proposant un jeu franchement monolithique et de moins en moins inspiré.

 

Une perle dans un épisode assez ennuyeux

Après avoir beaucoup dit que le point fort de Breakout Kings était son rythme trépidant, il est triste de constater que la série puisse produire des épisodes aussi lents et mal rythmés que celui-ci. Incapable de trouver un vrai moteur, l'intrigue reste au point mort, les scénaristes ayant certaines difficultés à faire évoluer leur évadé du jour. L'approche de la psyché féminine n'a jamais été le point fort de Matt Olmstead et Nick Santora, et leur histoire tourne rapidement à vide en se limitant à de petits sketchs intégrant alternativement Daniels, Lowery ou Reed. 

Pourtant, une scène de l'épisode va se montrer particulièrement inspirée et donner un coup de fouet salvateur à une histoire qui virait au franchement pathétique. Elle met en scène Erica Reed, se passe dans la salle d'interrogatoire et va s'avérer incroyablement drôle, Serinda Swan montrant une remarquable crédibilité en dominatrice sadomasochiste. Cette petite saynète va renverser l'épisode, la comédienne marquant clairement des points en se montrant particulièrement troublante. 

Dès lors, Lowery va cesser de s'occuper des problèmes d'argent et se montrer sous son meilleur jour, apportant même une touche dramatique assez forte à la fin de l'épisode. Car comme lui dit Erica à la fin de l'épisode, Lloyd est vraiment indispensable à la série. Tout comme elle désormais.

 

J'ai aimé :

  • le numéro de charme d'Erica Reed
  • Ray qui s'avère de plus en plus touchant
  • Lowery dans la seconde moitié de l'épisode...

Je n'ai pas aimé : 

  • Lowery hors du coup lors de la première moitié
  • Charlie Duchamp de plus en plus agaçant
  • un scénario très faible et peu inspiré
  • un cruel manque de rythme (ce qui est le comble pour Breakout Kings)

Note: 10/20

L'auteur

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