Ça commence sur la guest star de l'épisode, Jimmy Simpson, le Mike Mageau du film Zodiac, interprétant ici un prêtre, visiblement porté sur la bouteille, et voyant un Jésus stigmatisé, flottant dans les airs, sur le pas de sa porte. On reviendra sur lui un peu plus tard, on va pour l'instant s'attarder sur le contenu de l'épisode.
Du House Classique
Donc, outre le prêtre désabusé illuminé, l'épisode va s'attarder sur le cas Foreman/n°13 et l'incidence de leurs relation sur les états d'âmes de Greg. On va aussi s'intéresser aux démons de House sur l'hypocrisie et la foi religieuse, en faisant un petit tour sur les préjugés pédophilo-religieux (oui, j'ai inventé ce mot).
L'épisode est sympa, c'est un épisode de House. Juste cette phrase parce que je n'ai jamais trouvé un épisode de House vraiment mauvais. Ça oscille plutôt entre le moyen et le bien, avec pour quelques rares exceptions, du très bien même. Là, on reste dans le schéma classique, ce classique qui me fait penser qu'il faudrait que je fasse un dossier sur toutes les phrases de la série qui mettent systématiquement la puce à l'oreille du boiteux.
Ici, ce sera le sempiternel gentil Dr Wilson qui dira: "même si une vérité absolue existe, on ne peut pas la connaitre dans sa totalité", qui mettra dans la tête de notre gentil salopard que même si tous les symptômes correspondent à la maladie, on ne peut pas en être sûr... enfin, moi j'ai compris ça comme ça. Donc pour la résolution de l'énigme, on reste sur de l'ultra classique. Sympa sans plus.
Greg, lui, outre se servir encore une fois des autres pour avoir la classe, et, je cite Cuddy, "encore sauver une vie" (et là il faut mettre l'accent sur le "encore" dans sa totalité) est, une fois mais ça devient coutume, confronté à un duel mysticisme/rationalité, qui cette fois-ci, m'a bien accroché. La discussion sur les coïncidences entre le prêtre et House est pour le coup, intéressante, et là, je sais pas vous, mais j'ai senti du doute dans le gros plan sur Greg. Cela dit, je suis content qu'il reste borné, c'est comme ça que je l'aime, moi, le méchant boiteux au grand cœur (oui, je peux sortir plein de métaphores encore sur lui), fier comme un corse, et fragile pour le coté démago.
For13, attendez.
For13, attendez
C'est comme ça que commence l'ultimatum de l'épisode. Et là encore, ce petit arc est sympatoche. Oui, c'est toujours sans plus, on en attend ni plus ni moins, c'est à hauteur de tout ce qui a pu nous être livré dans n'importe quel épisode de House. Notre docteur plus clopin que clopant (ah, pas mal celle là), propose deux alternatives à Foreman, et n°13 : soit ils se séparent et ils restent travailler, soit l'un des deux se barre. On sait déjà la tournure que ça va prendre, et c'est celle-là que choisissent les scénaristes, bien sûr.
Je suis personnellement tellement plus intéressé par la relation Cuddy/House que par la leur (qui me plaît tout de même plus que celle entre Chase et Cameron) que bon, là, ça se suit du coin de l'œil. Elle sent le remplissage et c'est émotionnellement vide. J'ai bien plus vibré quand House et Cuddy se sont fait un bisou!
Tiens, ben parlons-en d'ailleurs, vu qu'on est dans le sentimentalisme, de Cuddy et House. C'est le meilleur point égalité de l'épisode. Ça ne se cherche, ça ne se sent le derrière, ça s'ignore, ça s'invite, ça utilise des ruses stratégiques pour se faire croire qu'on n’est pas invité alors qu'on l'est, et qu'on est invité alors qu'on ne l'est pas. L'épisode se termine d'ailleurs sur eux. Ce coup-là, moi, j'aime bien, ça maintient carrément en haleine, au milieu d'une série d'épisodes qui se suivent et se ressemblent.
Bon, et donc, tout à l'heure, enfin, plus haut, je disais que le meilleur point était égalité, et donc, ça veut dire qu'il y en a un second (si si !) : Jimmy Simpson est énorme dans l'épisode. Autant le rôle qui lui est donné que son interprétation, ça m'a d'ailleurs de suite accroché sur l'épisode, l'intro sur lui. En même temps, il a une tête qui me revient, et il joue un prêtre désabusé, et moi, depuis Cavil de BSG, les prêtres désabusés, ça me plait. Et le dialogue entre lui et House, comme je le disais plus haut, est vraiment accrocheur.
Ce que j'ai aimé
- La relation House/Cudy
- Jimmy Simpson et son personnage
- Le dialogue entre House et le prêtre
Ce que j'ai pas aimé:
- L'arc scénaristique sur l'ultimatum pour For13
- Encore la même trame
- Encore le coup de "tiens, cette phrase me fait penser à un truc."