Fausses notes:
Je vais démarrer cette critique en me débarrassant rapidement des déchets pour ensuite me concentrer sur les points positifs de cet épisode et croyez-moi, c'est une gageure. Donc nous retrouvons le même filtre qui me fait me dire que le réalisateur doit tyranniser son entourage, vu que personne n'a encore osé lui dire qu'il était tout pourri, mais passons. Passons aussi sur les dialogues, certaines prises de vue, la réalisation en générale et sur le jeu des acteurs, cela m'évitera de me répéter.
Deux gros bémols qui m'ont sauté aux yeux: l'épisode s'ouvre sur Joe qui revient comme par enchantement en ville, complètement nu, et Janet est là pour le rassurer. Elle n'est pas affolé, elle assume parfaitement son rôle de personnage sorti tout droit d'un rêve. En commençant par une telle incohérence, l'épisode partait droit dans le mur de mes impressions. La fin aussi nous réserve son lot d'incohérence avec Joe qui tient Janet à bout de bras dans le vide. Repassez-vous la scène: il n'y aurait pas un petit quelque chose de choquant? Janet, les bras écartés, suspendu par le col, semble parfaitement stable. C'eût été pardonnable avec une scène plus courte, ou si la série s'assumait en tant que série z quoique parfois, je me demande si ce n'est pas le cas... C'est vrai, NBC s'est montré tout de même très frileux avec Persons Unknown en annonçant aucune tête d'affiche et en réduisant les décors au minimum syndicale. Pour une série dont le but avoué était de rendre en quelque sorte un hommage à The prisonner, on était en droit de s'attendre à plus de travail et de minutie. Mais passons encore.
L'incroyable Joe.
Joe, que nous croyions légitimement mort, ne l'est pas du tout, et reviens en ville nu comme un ver. Il ne se souvient même plus de Janet, ni de la mort de Tom, et encore moins de ses anciens copains. Pour couronner le tout, il n'a plus ni cheveux ni barbe, et se transforme en incroyable Hulk à la moindre tape sur l'épaule.
Pour être honnête, cet arc scénaristique apporte une très légère touche de fraicheur à la série qui convenons-en, s'enfonçait dans un gargantuesque n'importe quoi. Le téléspectateur que je suis a envie de savoir ce qui est vraiment arrivé à Joe, et surtout pourquoi il dispose désormais d'une force sur-humaine. Partant de ce postulat, soit on nous explique le tout de manière a peu près cohérente (je ne veux pas trop en demander non plus) et à ce moment là, la série pourra être enterré avec les honneurs dus à celles « qui ont essayé », soit on trouve tout a fait normal que Joe puisse envoyer valdinguer un veilleur de nuit à plusieurs mètres avec la seule force de ses bras et en ce cas, la série sombrera dans l'oubli total et son simple nom deviendra blasphématoire (peut-être que j'exagère).
Donc Joe qui n'est pas mort m'intrigue un peu car il incarne désormais le héros individuel qui manquait peut-être jusque là à la série. A confirmer.
La (im)puissante organisation.
Une puissante organisation qui arbore fièrement ses 8 employés...
Le fait de s'immiscer plus en profondeur dans l'organisation apporte aussi une petite touche d'intérêt. Même si sa directrice manque terriblement de charisme, le fait d'éclaircir légèrement le mystère pour nous permettre au moins d'en distinguer les rouages n'est vraiment pas un mal. Je me suis d'ailleurs demandé en regardant l'épisode pourquoi on nous a laissé jusque là nous noyer dans cette mélasse incompréhensible et ennuyeuse alors que les quelques éléments de cet épisode auraient permis au spectateur de trouver des repaires lui permettant de rester en haleine.
Autre fait marquant qui me laisse dubitatif, l'arrivée des deux journalistes en ville à la fin. En neuf épisodes, je pense qu'on a fait le tour de tous les cliffs possible, et trop de cliff tue le cliff. Malgré tout, le fait de suggérer que nos deux journalistes se font manipuler par l'organisation depuis le début et que cette dernière les envoie au cachot sans même prêter attention à eux lui donne plus d'envergure. J'ai peur désormais d'accorder le bénéfice du doute à Persons Unknown mais ce neuvième épisode pourrait bien marquer le véritable début de la série. Imaginez: dans le prochain épisode, le filtre disparaît et emporte avec lui Gangsta girl... Cinq points de plus d'office!
Joe... Toi, moi, et les spéctateurs, on sait très bien que je ne suis pas du tout suspendu dans le vide...
Ce que j'ai aimé:
- Une petite touche de fraicheur avec Joe.
- Le voile se lève sur l'organisation, et on sait un peu plus ou poser les pieds.
Ce que je n'ai pas aimé:
- Tous les défauts habituels sont présents.
- Des inccohérences...
Note: 9/20