Critique : Psych 6.01

Le 22 octobre 2011 à 10:39  |  ~ 6 minutes de lecture
Un épisode de reprise qui voit Shawn obtenir l'immunité diplomatique pour résoudre un meurtre dont il est le principal suspect.
Par sephja

Critique : Psych 6.01

~ 6 minutes de lecture
Un épisode de reprise qui voit Shawn obtenir l'immunité diplomatique pour résoudre un meurtre dont il est le principal suspect.
Par sephja

Shawn en première ligne 

Après être rentré en douce dans une ambassade pour récupérer une figurine Star Wars collector, Shawn tombe sur un cadavre et s'enfuit par les toits. Aussitôt, il se rend au commissariat de Santa Barbara et retrouve Juliet et Lassie, les poussant à se rendre à l'ambassade par le biais d'une vision étonnamment précise les menant jusqu'au cadavre. La police se lance alors sur les traces du fuyard, obligeant Shawn à résoudre ce meurtre avant que la police découvre sa présence sur les lieux.

 

Résumé de la critique 

Un épisode convenable que l'on peut détailler ainsi :

  •  une enquête sur fond de diplomatie tirée par les cheveux 
  •  une utilisation excessive des "Shawn Flashs"  
  •  Carlton Lassiter qui amène une touche de tension 
  •  Gus clairement sous-employé 

 

 

Shawn vs Arjen Rudd 

Pour son retour, Psych choisit de concentrer son intrigue sur Shawn qui nous offre une mission d'infiltration hautement improbable, intégrant sans autorisation une ambassade pour récupérer une figurine Star Wars. Evidemment, l'argument idiot va surtout permettre à Steve Franks de rendre hommage aux produits des années 80, cumulant tout l'épisode les placements produits grotesques à peine voilé (la canette de soda en très gros plan). Sa rencontre avec la victime est un grand moment de non subtilité scénaristique pour un épisode à très gros sabots.

Abandonnant la construction thématique de la saison dernière, la série revient à un registre de cop show classique avec un meurtre à résoudre et Lassie qui cherche à dévoiler la supercherie de Spencer. Rendant hommage à l'Arme Fatale 2, cet épisode pousse Shawn à agir vite et à prendre des risques avant que la police ne l'identifie comme le fuyard. La découverte de l'assassin versera moins dans le délire que d'habitude, offrant quelques scènes à un Malcolm Mc Dowell qui parvient à donner un peu de crédibilité à cette intrigue assez faible.

Le vrai problème de cet épisode réside dans son point de départ qui a pour seul avantage de mettre Shawn dans une situation délicate et d'offrir une scène d'interrogatoire assez brillante. Le reste ronronne un peu trop, la série donnant fréquemment l'impression de chercher l'inspiration et de manquer de ce brin de folie si particulier à la série.

 

Des "Shawn Flashs " à outrance 

Pour ceux qui n'ont jamais vu Psych (WHAT ?), les Shawn Flashs sont de petites séquences où des objets sont filmés avec un petit encart lumineux pour marquer le détail important. Procédé ingénieux, il permet de comprendre (un peu) le fonctionnement du cerveau de Spencer et de participer à son raisonnement en marquant les détails importants. Le charme de la série vient de son utilisation décalée des preuves, l'esprit d'association de Shawn restant encore un mystère, même au bout de cinq saisons.

Seulement, cet épisode abuse clairement de ce type de procédé, l'enquête ne parvenant jamais vraiment à nous mettre sur la piste du meurtrier. Trop alambiquée, l'intrigue ne passe pas vraiment et l'identité du coupable parait assez parachuté, ne proposant jamais de véritable justification autre qu'une paire de chaussures, preuve trop facile qui trahit un manque certain d'inspiration. Trop routinière, Psych est de plus en plus prisonnière de sa structure, ne parvenant à produire un vrai instant de trouble que dans le face à face entre Lassie et Shawn avec le polygraphe.

Beaucoup de preuves mal exploitées et un assassin peu convaincant sont les symboles d'un épisode peu inspiré malgré quelques bonnes scènes comiques.

 

 

Lassie vs RC Everbeck 

Laissé dans le brouillard par Juliet concernant sa relation avec Shawn, Carlton obtient dès le début l'aveu de sa coéquipière sur ce point sans plus de détails. Toujours peu exploitée, cette intrigue romantique permet juste de montrer le polygraphe que Lassie a bien l'intention d'employer sur Spencer pour obtenir l'aveu tant espéré. Comme un retour aux sources, la série propose ici une scène à la fois intense et amusante où le faux médium se retrouve en difficulté, se retrouvant à deux doigts d'avouer la terrible vérité sur ses pouvoirs.

Très drôle, cette séquence montre combien la série gagne à déstabiliser Shawn qui s'est clairement empâtée au fur et à mesure des saisons au propre comme au figuré. Dès qu'il passe à l'action et sort de sa zone de confort, le show retrouve ce grain de folie qui est le sien, la scène de course poursuite étant indéniablement la plus drôle de l'épisode. Malgré les défauts d'une intrigue un peu faible, Psych nous réserve quelques instants de franc délire, surtout dès que son héros se retrouve en difficulté et contraint de dire la vérité.

 

"Luke, I'm not your mother"

Peu présent dans cet épisode, Gus n'a que de rares lignes de dialogue et se montre assez discret, Shawn occupant tout le devant de la scène. Ce manque de présence aurait sans hésitation dû apporter un peu de fraicheur à certaines scènes, Dulé Hill se limitant à quelques dialogues très geek autour de Star Wars. Devant le manque de crédibilité du cinéma de Shawn, Gus attend la chute de Shawn, le moment où la supercherie sera révélée. Une ultime saison qui se focalise sur Shawn et ne parvient pas à sortir totalement le show de cette routine qui l'a lentement gagné.

En conclusion, du Psych divertissant, grâce à quelques scènes intéressantes, mais loin de la folie dont est capable le show. Trop centré sur Shawn, l'épisode propose une première partie assez moyenne, la faute à un point de départ du scénario peu crédible et un manque d'inspiration flagrant. Heureusement, dans sa seconde moitié, l'histoire se montre bien plus intéressante, surtout lorsque les auteurs parviennent à mettre Shawn en difficulté. Un épisode inégal, mais qui possède toujours ce charme et cette légèreté particulière à la série.

 

J'aime :

  •  la scène de l'interrogatoire de Shawn 
  •  certains dialogues amusants
  •  un  ton unique à Psych toujours présent 

 

Je n'aime pas : 

  •  Gus assez absent 
  •  Juliet peu employée 
  •  un point de départ invraisemblable pour un démarrage poussif

 

Note : 12 / 20 

Pour son retour, Psych se montre égal à elle-même avec un Shawn plutôt en forme et quelques gags particulièrement amusants. Le charme particulier du show est toujours là, mais le manque d'inspiration est assez flagrant, empêchant à l'épisode de retrouver le grain de folie typique du show.

L'auteur

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