Sookie is mine !
Hamilton Deane est retrouvé dans un parking, le corps entièrement vidé de son sang par un meurtrier qui a laissé une trace sous la forme d'un collier. Celui-ci va immédiatement rappeler à Lassiter une rencontre qu'il a fait la veille dans un bar avec une jeune femme dont il ignore le nom. Pour Shawn, il n'y a pas de doute, la victime est la preuve incontestable de la présence d'un vampire à Santa Barbara.
Résumé de la critique
Un épisode assez réussi que l'on peut détailler ainsi :
- une première moitié hilarante et délirante qui multiplie les références
- une histoire romantique qui peine à être crédible
- le retour des épisodes conceptuels
- un stand alone délirant
Quantum Leap VS Blackula
Découvrir un cadavre dont le corps a été vidé de son sang par des morsures au cou est un cadeau trop beau pour notre duo de médium de Santa Barbara. Aussitôt, les références pleuvent, puisant dans des films obscurs et légèrement gay des années 80 à quelques emprunts venant de True Blood. Les vingt premières minutes sont un feu nourri de grand n'importe quoi, totalement jouissif et particulièrement remarquable, preuve que Psych peut encore compter sur sa force comique. Coécrit et réalisé par James Roday, cet épisode est durant vingt minutes une formidable réussite, entre imitation foireuse et chasse aux métamorphes ridicules.
Hyper excité, le duo se fiche totalement de l'enquête, balançant de l'ail sur les suspects avant de les caresser avec des chaînes en argent pour prouver leur théorie. La grande nouveauté de cet épisode vient de Lassiter qui, pour la première fois, se range du côté de Shawn, délaissant une Juliet obligée de se supporter ces deux grands gamins toute seule. Certaines répliques sont un vrai régal, surtout que les clichés sur les vampires sont suffisamment nombreux pour tenir la moitié d'un épisode.
Un démarrage extraordinaire, particulièrement hilarant avec un duo entre Shawn et Gus totalement incontrôlable qui va malheureusement s'épuiser, peinant à retrouver son souffle durant la deuxième moitié.
Fright Night VS Twilight
L'autre moitié de l'intrigue va concerner Carlton Lassiter qui, au détour d'une soirée alcoolisée, rencontre Marlowe Viccelio, une jeune femme visiblement intéressée par cet éternel célibataire. La rencontre est particulièrement réjouissante, Thimothy Omundson tenant toujours à la perfection son personnage cynique et inquiétant. L'idée originale consiste à le sortir de son numéro habituel, Lassie abandonnant son air taciturne pour succomber à la jeune femme de manière un peu trop rapide pour être totalement crédible.
Moins adroit que pour la partie des médiums, les scénaristes peinent à nous vendre cette histoire, donnant une seconde moitié d'épisode plus lente et moins inspirée. L'humour devient alors poussif (la scène de l'hôpital, mauvaise) et Psych peine à donner de la crédibilité à une histoire policière confuse et maladroite. La place de Juliet est peu enviable, servant uniquement à accompagner les deux héros dans leur délire, jusqu'à cette scène amusante où tous se retrouvent devant chez Lassie pour l'empêcher de conclure.
La série retrouve une dynamique classique, offrant un final moins ambitieux, cherchant avant tout à clore le plus efficacement possible un épisode divertissant, mais par moment inégal. La mise en scène n'aura jamais su trouver le ton juste pour rendre crédible cette histoire d'amour singulière.
Une approche conceptuelle du show
Durant les saisons précédentes, Psych a fréquemment opté pour ce type de construction où l'épisode se construit plus sur un thématique que sur l'histoire en tant que telle. Hormis l'avantage de pouvoir adapter la folie du duo vedette à des univers différents, cette structure thématique leur a aussi joué quelques mauvais tours par un manque de profondeur des intrigues durant la saison cinq. Le même défaut revient dans cet épisode, qui fait pourtant l'effort de construire une intrigue autour de Lassie sans jamais réussir à trouver le ton juste pour la rendre crédible.
Peinant toujours à équilibrer son récit, Psych revient aux recettes qui ont fait son succès, comptant sur une troupe de comédiens vraiment impeccable. Par contre, les arrêts sur image ne sont pas très inspirés, reprenant sans élégance un gimmick du NCIS sans que cela apparaisse utile, comme cet arrêt sur un baiser dans le cou de Lassie peu inspiré. En se focalisant avant tout sur le thème vampirique, les créateurs ne laissent que peu de place pour développer l'intrigue principale, l'épisode ne laissant comme seul souvenir que les quelques gags réussis qui ponctuent l'épisode.
Shawnferatu et Guscula
Déguisés pendant la moitié de l'épisode, les héros de Psych vont évidemment puiser dans la contre-culture des années 80 les références pour leur incarnation du vampire. En Lestat snob et légèrement gay, Shawn fait merveille, prouvant la capacité de James Roday et Dulé Hill à garder ce grain de folie qui fait la force du duo. Tout en s'inscrivant dans une routine prévisible, le show parvient encore à retrouver un certain enthousiasme que confirme le bon démarrage de cette saison six.
En conclusion, un épisode qui possède une première partie hilarante, avec un duo vedette en pleine forme et motivé par l'idée de se confronter à un vrai vampire. Evidemment, la folie furieuse du duo finit par retomber tandis que l'intrigue s'oriente vers Lassiter et sa conquête, cherchant à maintenir une tension qui retombe vite, la faute à un manque de crédibilité de cette storyline romantique. Très réussi du point de vue comique, l'épisode ne parvient jamais à trouver le ton juste du point de vue dramatique, offrant une intrigue trop pauvre en tension qui gâche légèrement le dernier acte.
J'aime :
- la première moitié délirante
- le duo Shawn et Gus remarquable
- "Sookie is mine !"
Je n'aime pas:
- le manque de crédibilité du couple Marlowe - Lassiter
- l'intrigue principale mal maîtrisée
Note : 13 / 20
Un épisode satisfaisant, avec une première moitié totalement délirante où le duo vedette de Psych s'en donne à coeur joie, alignant les références plus ou moins obscurs. Dommage que l'histoire de Lassiter peine à vraiment s'installer, le show peinant à trouver le ton juste lors d'une seconde moitié d'épisode moins maîtrisée.