Ce retour de Rick and Morty m'a complètement miné sur la série. Voici pourquoi.
À savoir avant de démarrer : j'ai mis un peu de temps à accrocher à la série, que j'ai trouvée longtemps surestimée. J'aime énormément plusieurs épisodes de la saison 2 ainsi que toute la saison 3. Je ne suis pas fan de la direction prise par le début de saison 4. Enfin, il faut savoir qu'entre-temps, la série a été globalement confirmée pour énormément d'épisodes sur plusieurs saisons pour toute la décennie à venir.
Tous les fans de Rick and Morty quand quelqu'un dit du mal de la série.
(PS : le design de la jonction entre les bras supplémentaires et le corps est assez mal foutu, non ?)
Rick and Morty est morte, pas vive Rick and Morty
C'est un épisode que j'ai trouvé très triste. Cela n'aura échappé à personne, l'épisode est "100% méta et parodique de sa propre existence". Il avoue ainsi plusieurs choses :
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Refuser le canon dans la série
Les scénaristes reconnaissent ici de ne pas avoir vraiment d'idées concernant les limites du canon de la série. Voire même s'en foutre un peu. Sans rendre caduque tout ce qui est venu avant, certes, car on ne sait jamais : il est toujours possible d'ignorer l'existence de cette saison 4 (5 ? 6 ?) et de conclure les arcs dans un lointain futur. Mais en l'état, c'est un épisode qui déconstruit automatiquement tout l'univers établi par les premières saisons. Des premières saisons, qui à l'époque, "essayaient". La série n'essaye plus.
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Ne pas savoir comment finir
Il est clair désormais que la série ne compte pas avoir de fin prévue, avec ses "soixante épisodes" (environ) déjà commandés. Tout ne va être qu'une future suite d'anthologies, comme cet épisode. La présence d'Evil Morty sert clairement ici à indiquer que la série ne prévoira jamais de confrontation tant attendue avant un bail... voire jamais. C'est après tout une règle assez connue dans l'art de raconter une histoire : si tu le dis en avance, c'est que ça n'arrivera pas. Peut-être que Rick and Morty dépassera cette règle et que la vision d'un Rick et d'un Morty contre tous leurs ennemis (et même d'une Summer contre Tammy) se réalisera bientôt. J'en doute, et je n'y crois plus avec cet épisode.
"Eheh, j'apparais toujours quand tu ne t'y attends pas ! Allez, à dans quatre épisodes pour un nouveau caméo !"
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Ne pas savoir créer de personnages secondaires
Un autre aveu de l'épisode : la série ne parvient pas à créer de vrais personnages secondaires attachants. On pourrait dire que ce n'est pas forcément le but d'une sitcom aussi déjantée que Rick and Morty, ce que je comprendrais, mais je ne suis pas d'accord. Pas si cela se traduit par surfer sur du fanservice H24 pour compenser : caméos des Mr. Meeseeks, reprise de Bird-Man... Sans jamais les sortir de leur carcan de base. L'épisode se retrouve donc à devoir créer des nouveaux figurants tout le temps en surfant sur les mêmes archétypes : on a notamment ce nouveau personnage qui voulait fêter Noël avec Rick qui ressemble de façon malaisante à Morty, du design assez insipide à la voix qui doit être encore Justin Roiland ? Ce dernier semble également limiter ses efforts pour varier sa voix, visiblement...
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Ne pas savoir écrire de personnages féminins
Le passage parodiant le Bechdel Test est particulièrement douloureux à voir.
À moins de prendre le second degré au degré supérieur, donc de considérer le tout comme du troisième degré (ou quatrième, franchement je sais même plus ce qu'ils essayent de subvertir), Dan Harmon et son équipe sont clairement en train de te dire que deux femmes qui ne doivent pas mentionner un homme dans la conversation, ça donne des histoires nulles et limitées, qui brident la créativité des scénaristes. "Bouhou, laissez-moi écrire des personnages masculins seulement."
Alors, on sait tous que ce test est limité, oui. On sait tous aussi que malgré ses limites, il devrait être passé par plus d'oeuvres, comme le démontre la non-existence du Reverse Bechdel Test (qui passe souvent sans problème – pas toujours, mais plus). Là n'est pas la question, et si l'épisode voulait critiquer les limites du test, il n'aurait pas présenté les choses comme il le fait. Soit dit en passant, le critère de "ne pas mentionner du tout d'hommes" ne fait pas vraiment partie du test et pousse la parodie à la désinformation. À nouveau si on a totalement connaissance du test et de ses limites, on peut s'en détacher et trouver cela amusant, en voyant les choses au "simple" second degré. Mais je crois que Dan Harmon est un peu plus malin que ça. Je pense qu'il sait très bien qu'il est en train d'éduquer une portion de sa fanbase, dont une partie est assez toxique ou beauf. Peut-être qu'il n'en a pas conscience, mais je le considère trop intelligent pour ne pas laisser son point de vue transparaître derrière cette critique. Visiblement, sa position se résume vraiment à "vous m'emmerdez avec ça".
Cette séquence gênante avec les "lasers arc-en-ciel" qui sortent de l'entrejambe des filles... On a compris Dan, on a compris...
Cette séquence est une défense en plus débile et injustifiée, ce qui transforme l'attaque en critique gratuite à mes yeux. En effet, je trouve que c'est totalement hors-propos et que ce n'est pas "en réponse aux critiques de la série" (comme le reste de l'épisode veut l'être). Car je ne pense pas que beaucoup de gens reprochent à la série de rater ce test à la plupart des épisodes. puisque les personnages centraux sont Rick et Morty. En tout cas, à ma connaissance, je n'ai jamais vu ce test employé comme principal argument contre la série.
Par contre je pense que tout le monde apprécierait simplement que Summer, Beth et même Jerry soient plus... développés ? Tout simplement. Un concept apparemment dingue pour les scénaristes ? Qui préfèrent donc désamorcer cette pseudo-critique en coup bas contre un test sans vrai rapport avec les défauts de la série.
Dan Harmon, si tu me lis : essaye déjà de parvenir à écrire Summer et Beth (et Jerry et Rick et Morty et...) de façon convenable, chacune. Ensuite on pourra discuter du fait de les faire parler ensemble. Là, l'argument opère un raccourci incroyable, et se résume à : "Vous voyez, Rick and Morty qui passe le Bechdel Test, ça serait horrible, du coup je fais zéro développement et c'est pas prise de tête, allez bisous". À deux doigts d'ajouter "PS : stop de mettre des femmes forcées dans les oeuvres, on n'est pas tous Kathleen Kennedy eh oh !"
J'exagère volontairement, mais c'est parce qu'au fond j'aime vraiment bien Summer. Je me fiche un peu que sa relation avec Beth ne soit pas très développée et j'aimerais surtout qu'elle prenne part aux aventures avec son grand-père, avec qui elle a un lien intéressant. Idem, Beth et Jerry c'est une dynamique de couple vachement intéressante et loin d'être clichée, et ils mériteraient plus de développement. Il faudrait en fait que la série ose briser sa dynamique : un divorce du couple Beth/Jerry et une Summer qui voyage avec Rick. Ou pas ! Ou quelque chose de différent ! Je ne veux pas forcément que ce soit "ma" prédiction qui soit choisie. Juste, quelque chose !
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Avoir un humour douteux
La série veut toujours insérer tellement de gags que le spectateur ne peut plus respirer. L'épisode admet que la plupart du temps, ces gags sont à base de blagues de prout (j'en ai compté trois au début), de running-gags relous ou de fautes de continuité souhaitées.
Je ne vois pas en quoi avouer des défauts de "forme" rend la série appréciable d'une quelconque façon. Le méta, ça ne marche bien qu'avec le fond (et à petite dose). C'est ma vision en tout cas.
Un Rick alternatif canon, pas canon ? L'épisode aurait pu aborder de façon intéressante la limite entre ce qui est canon ou ne l'est pas.
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Ne plus vouloir faire évoluer ses personnages
Peut-être à jamais ? C'est clairement admis par le fait qu'on montre justement un Rick qui te dit : "Ah tu aimerais bien qu'après plusieurs années je sois plus doux, ahah c'est con." Rick and Morty semble en fait critiquer les Simpsons ou les Griffin par exemple, dont les canons n'évoluent jamais sur le long terme.
Premièrement, le fait que la série se "rabaisse" finalement à une sitcom condamnée à l'avance à perdurer sans fil rouge, c'est triste. C'est triste car il y a encore quelques épisodes/saisons, je l'aurais plus rangée aux côtés de séries animées adultes comme BoJack Horseman, qui construisent quelque chose sur le long terme.
Deuxièmement, dire que le canon Simpsons & co n'évolue pas, ce n'est pas faux, sauf rares exceptions (quelques départs de personnages secondaires à droite à gauche). Mais dire que les personnages n'évoluent pas, c'est inexact. Pour la famille Simpson par exemple : Lisa et Homer notamment n'ont rien à voir entre leur version 1990 et leur version 2010. En grande partie parce que la série reflète l'évolution du public. Ainsi, Homer a vraiment des comportements différents selon les différentes ères et showrunners de la série, les fans ont même des noms différents pour lui ! Certains parlent même de déchéance pour Homer Simpson (au moins la preuve qu'il y a du changement). Il n'est pas écrit pareil en saison 2, 10 ou 30. Lisa par exemple, est aussi passée de l'intello incomprise, à une fillette engagée dans 1001 causes ""progressistes"". Pour la simple bonne raison que la société évolue, comme les auteurs.
Mais ok, admettons que dans l'ensemble, dans une sitcom classique, et série d'animation classique, les personnages n'évoluent pas trop dans le long terme. Ils évoluent pourtant tout de même au cours d'un épisode. Ce que le perso de Rick ne fait jamais, par exemple. Et mine de rien, ça fait toute la différence. Car qu'importe si les épisodes s'enchaînent avec un bouton reset à chaque fois : du point de vue des spectateurs, ils ont bien existé et ont évolué à nos yeux ! Lorsque c'est bien écrit, pas besoin d'une évolution dans le canon : l'évolution dans l'esprit du public est suffisante.
Tout l'intérêt (et la difficulté) est de surmonter ce problème de l'inévitable bouton reboot à chaque fin d'épisode. Rick and Morty préfère s'en amuser et le désamorcer de façon faiblement méta. Mais parfois, le respect de ce reboot et le jeu autour du statu quo peut transcender les épisodes.
Il y a par exemple ce sublime épisode du crayon chez les Simpson. Le pitch : on découvre un crayon dans le cerveau d'Homer, apparemment à l'origine de sa "débilité" depuis le début de la série. Pour tout le reste de l'épisode, Homer devient un intellectuel incompris. Cela lui permet de se rapprocher de Lisa comme il n'a jamais eu l'occasion de faire. Problème : il faut bien qu'Homer redevienne un débile attachant d'ici le prochain épisode. Et donc : l'épisode te montre que quelqu'un qui devient trop incompris et perd ses "amis", ne peut plus vivre comme ça. Homer choisit donc un "suicide d'intelligence" en se remettant le crayon dans le cerveau, laissant une note à sa fille s'excusant d'être lâche par rapport à elle. Un exemple certes rare mais parfait d'une série qui a su jouer autour du "retour au statu quo obligé", en ayant au passage fait un super boulot sur la relation père/fille, avec une conclusion très touchante. Un épisode qui ne passe sans doute pas le Bechdel Test d'ailleurs :) et qui pourtant fait des merveilles avec le personnage de Lisa. Qu'importe si Homer redevient un imbécile qui ne comprend pas vraiment Lisa dans l'épisode suivant, c'est encore un épisode dont je me rappelle, des années après l'avoir vu !
Je trouve ça infiniment plus intéressant que l'approche de Rick and Morty, plus de l'ordre de la parodie : "Haha, on reviendra au statu quo, pas de bol mais autant s'amuser entre temps !"
Non, on peut mieux faire. On peut alterner entre standalones et fil rouge, par exemple. On peut nous faire apprécier les personnages.
Faire le petit malin : une solution ? (Non)
Tout est ainsi présenté de façon assumée et le fan est censé crier au génie cynique. Regardez, on a même Morty à la fin de l'épisode qui dit que tout est trop cynique ! Si ça c'est pas malin ! Ah et aussi pour tous les chrétiens, "non non on n'a pas fait le con avec ce que vous croyez car techniquement Jésus a sauvé le monde."
Tout comme techniquement le Bechdel Test est passé.
Tout comme techniquement nous avons eu du Evil Morty pour nous rassasier.
Tout comme techniquement il y a eu des blagues plus créatives que des prouts (encore que, les "gouttières de foutre", super...).
Tout comme techniquement il y a eu d'autres personnages dont on peut potentiellement faire un meme et qui seront exportables en figurine.
Et tout comme techniquement, cet épisode n'est donc pas standalone. Regardez ! Vous auriez pu avoir du Interdimensional Cable à la place ! De quoi vous vous plaignez ?
Derrière un épisode en apparence assumé, il y a en fait une énorme lâcheté je trouve, sur ce qu'est vraiment la série.
Rick and Morty, une série lâche ?
Car malgré tout, on fait toujours face au même humour lassant. Un épisode à l'intrigue qui apparaît com-plè-te-ment improvisée de A à Z, chaque scène surpassant la précédente en débilité (et en méta qui avoue cette débilité, youhou, ça va loin !).
La conclusion avec le "Seigneur de l'histoire" (Story Lord) qui représente bien évidemment Dan Harmon, ne va en plus pas plus loin que : "Je n'ai plus d'idées, autant faire un truc que je ne ferai jamais pour résoudre l'épisode, ça c'est une idée !"
C'est un peu révélateur que Dan Harmon se montre ainsi, non ?
C'est un problème car malgré la dimension parodique, l'épisode joue un double-jeu dans ses intentions. Le fait que l'épisode te détruise ouvertement tout le semblant de canon par exemple, on pourrait trouver ça malin pour remettre les théories à plat ou que sais-je... Mais alors comment ensuite s'impliquer dans la scène finale où Morty fait un bisou à Rick (scène probablement pensée pour être touchante), si on n'est même pas sûr qu'il s'agit de la réalité ?
Et pire, si on sait d'avance que ça n'aura aucun impact sur la suite pour les personnages ? (cf. mon point sur le refus de faire évoluer les personnages). La séquence qui m'a le plus marqué/touché de la saison, reste le dernier plan de l'épisode avec les toilettes de Rick, justement parce qu'il s'agit du seul épisode où Rick avait évolué un poil sur les vingt minutes, dans une structure narrative finalement plus "classique". Mais plus mémorable.
Conclusion
Pour moi, faire de la daube et l'avouer, ça n'empêche pas qu'on fait de la daube. Et ce n'est pas saluable ou quoi. En fiction, "faute avouée à moitié pardonnée", ça a ses limites. Je n'ai pas ri, j'étais énervé devant chaque scène et devant la position de la série. J'aurais vraiment préféré un retour sous forme de standalone, plutôt qu'un "et si on vous faisait comprendre que c'est duuuur de pas faire de standalone".
Rick and Morty semble vraiment abandonner un certain type de fans, probablement moins nombreux/vocaux : ceux qu'elle a rallié avec ses histoires sombres en saison 2 et 3. Des saisons qui élevaient la série à quelque chose d'autre qu'un cartoon méta et un peu immature. Cette saison 4 semble vraiment prendre le parti-pris des fans qui aiment trop le "subversif tavu" ou le politiquement incorrect. Malheureusement, j'imagine déjà certains fans prendre cet épisode et sa séquence Bechdel Test ou sa séquence "le statu quo ça suxx" en référence, et donc en argument quand on essayera de leur parler d'un épisode récent des Simpson ou de Star Wars. Ça me rend vraiment triste.
Le concept du train, une bonne idée à sauver ?
Et c'est d'autant plus dommage que malgré tout, oui, il y a de bonnes idées méta dans l'épisode. Notamment la question de savoir "ce qui est canon ou pas", avec quelques passages WTF qui fonctionnent, lorsque Morty sort de son incubateur par exemple. Ou surtout, ce "story train" sans fin qui tourne en boucle et qui "tourne" à l'argent. Un lien tout de même pas très explicite dans un épisode qui a globalement autant de tact qu'un éléphant dans une boutique de porcelaine. Il est regrettable de voir que derrière tout ce bruit, les quelques idées sympathiques sont étouffées. Quand on pense à certains épisodes gimmicks super cool, par exemple le Rick-ornichon, ça marchait aussi car c'était UNE idée majeure assez déjantée qui était exploitée à fond. Pas une bouillie.
Globalement, Dan Harmon a voulu pousser à son paroxysme son "méta subversif des attentes, trop malin, conscience de lui-même, avec toujours plus de rupture du quatr... non, CINQUIÈME mur"... Cinquième mur... Qu'est-ce que ça veut encore dire ? Une véritable preuve d'overdose selon moi, on dirait les parcs d'attraction ou cinémas qui essayent de te vendre de la 3D, non, 4D... non 5D !!!...
Face à ce "trop", les bonnes idées sont bien trop discrètes et silencieuses. C'est ballot, elles auraient pu faire l'objet d'un épisode alternatif bien meilleur, avec un vrai regard sur la situation dans laquelle la série se retrouve aujourd'hui, assez ironique.
Je me disais bien qu'un épisode pareil n'allait pas manquer une réf à Pickle Rick.
Mais n'oublions pas que l'état actuel de la série, et l'existence de cet épisode, c'est à 100% la décision des créateurs. Sauf erreur de ma part, ils n'ont pas eu le couteau sous la gorge de la part de la chaîne pour devoir faire une centaine d'épisodes. Et quand bien même, certains showrunners ont parfois été forcés de faire plus d'épisodes que souhaité, et ils s'en sont très bien sortis malgré tout (Breaking Bad et Better Call Saul en sont la preuve). N'est pas Vince Gilligan qui veut, et clairement Dan Harmon et Justin Roiland semblent préférer la quantité à de la qualité, tout en disant "oh c'est vraiment trop bête, regardez nous sommes piégés dans une boucle capitaliste qui détruit notre créativité... mince, bon on a quand même de l'argent et du boulot pour des années à venir." À un moment, stop l'hypocrisie ?
Je suis peut-être injuste et un peu vache avec des conditions de production que je ne connais pas vraiment, c'est vrai. Tout de même, la réputation de la série la précède : quelques déboires de Dan Harmon déjà, mais surtout les animateurs qui étaient surchargés de boulot et sous-payés, par exemple. Soit dit-en passant, il est un peu étrange d'avoir eu une vanne sur le confinement, quelque chose d'extrêmement récent. Je deviens mauvaise langue si je me demande comment cette scène a pu être produite en aussi peu de temps sans forcer les dessinateurs à travailler au studio ? (en vrai c'est peut-être faisable à distance, je n'en sais rien).
Même en mettant de côté des rumeurs et à priori sur les coulisses, on sent avec cet épisode que Dan Harmon avoue être arrivé au bout de ses idées, ne plus vouloir trop essayer et se contenter de laisser Rick and Morty mourir à petit feu.
Je préfère encore une série qui essaie...
J'ai aimé :
- Quelques bons concepts à sauver au début de l'épisode : le train symbolique, la question de ce qui est canon ou pas.
Je n'ai pas aimé :
- Un aveu de faiblesse d'écriture dans les personnages.
- Une bouillie d'idées.
- Un épisode hypocrite dans son propos, je trouve.
- Le fait que cet épisode me fait penser que la série n'est plus pour moi : je n'ai en effet plus aucun espoir pour la suite.
Ma note : aïe/20
J'espère n'avoir blessé aucun fan ni personne pendant cette critique. Même si c'est probablement le cas, car il n'est jamais facile d'exprimer toute sa déception et sa colère, surtout quand rien n'est objectif. Je reste malgré tout heureux de voir que la série peut continuer de plaire et possède un avenir, et je ne serai jamais pour l'idée que "il vaut mieux arrêter la série et me laisser le souvenir des bons moments" ; je ne souhaite jamais l'annulation d'une série qui continue de plaire à beaucoup de monde (car j'aimerais que tout le monde pense pareil concernant mes séries qui commencent à dater aussi !). Il est d'ailleurs tout à fait possible que la série sorte un superbe épisode cette saison (qu'on n'a pas encore eu d'après moi) qui mette tout le monde d'accord. J'ai simplement essayé de retranscrire en quoi Rick and Morty a visiblement jump the shark à mes yeux avec cet épisode, et est devenue une autre série qui ne me botte plus du tout.
Portez-vous bien (et évitez quand même d'acheter des goodies de Rick and Morty sur internet pendant cette période) !