Ce n'est pas peu dire que la première partie de saison 2 de The Flash a été plus qu'éclatée qualitativement parlant. Entre l'introduction de nombreux nouveaux personnages, le travail de titan abattu pour Legends of Tomorrow – sérieux t'as l'impression que The Flash était le mec qui faisait les devoirs de la plus belle fille de la classe – la série a eu du mal à garder une réelle consistance de bout en bout. Y a des choses qui ont fonctionné, d'autres qui ont échoué. Et désormais, il y a Running to Stand Still, dont le titre, de manière assez marrante, correspond bien à ce qui se passe dans l'épisode. Allez, en voiture Simone ! C'est parti pour la dernière critique de The Flash de l'année ! 2015 je précise. Parce que je vais encore bien vous soûler avec en 2016 !
C'est Noël à Central City !
Une grande partie de l’épisode repose sur la menace que fait planer le nouveau trio maléfique : Captain Cold, Weather Man et The Trickster. Les trois ensemble pouvaient envoyer du rêve, notamment l'idée d'une association entre Mark Hamill et Wentworth. Cette dernière a vite été étouffée dans l’œuf, et l’on se retrouve uniquement avec le Trickster et Weather Man. On peut toujours compter sur Mark Hamill pour faire le spectacle, ce qui réussit à donner à l’épisode un côté sympa. Il manque néanmoins un souffle épique à Running to Stand Still.
Cet épisode repose beaucoup sur le personnage de Patty. Son père ayant été tué par Weather Man, Patty souhaite le venger à tout prix. Et, dans le process, elle refuse d’en parler avec Barry. Si ce côté aurait pu se montrer intéressant, le fait qu’une autre femme dévoile tous ses secrets au Flash est pé - ni - ble. Il doit propager une sorte de sérum de vérité, c’est pas possible autrement. Patty se confie donc à l'homme le plus rapide du monde, ce qui met Barry dans une position un peu délicate. Néanmoins, j’approuve la décision des scénaristes de ne pas avoir dévoilé l’identité réelle du Flash à Patty alors que ce dernier avait du mal à l’empêcher de faire une erreur. Ce procédé est tellement cliché dans les séries de super-héros qu’il est appréciable de voir que, pour une fois, l’équipe créative n’a pas cédé.
Joe et Iris, la caution chaudes larmes de l’épisode
Après avoir passé la plupart du crossover dans son coin, Iris se retrouve sur le devant de la scène. Elle garde un secret, celui de l’existence du fils de Joe. Si elle ne fait pas partie de l’action principale, cela fait néanmoins plaisir de la revoir un peu. Candice Patton réalise d’ailleurs un très bon boulot au sein de Running to Stand Still, que ce soit dans les scènes avec Barry ou avec son père. Si l’on excepte la propension qu’ont les scénaristes à répéter son nom toutes les deux minutes, Wally West est donc introduit à l’univers de The Flash d’une façon assez sympathique.
De toute manière, on peut toujours compter sur Joe pour pleurer et faire pleurer. L’épisode ne fait pas exception, et les thèmes de la paternité – très importants dans la série – trouvent ici une jolie place. Il est par ailleurs appréciable que Joe n’en veuille pas à sa fille. Si ça tombe sous le sens, vu le paternalisme quelques fois terriblement casse bonbons du personnage, je prends cela comme une victoire. Quoiqu’il en soit, le thème de la famille est bien mis en place cette semaine, et nul doute que la fin de l’épisode va changer les dynamiques de la série.
Wells se retrouve coincé
Enfin, la dernière storyline majeure de Running to Stand Still comprend Wells et Zoom. Ce dernier, si menaçant envers Barry lors d’Enter Zoom, est ici bien limité dans ses actions. Certes, il lance l’épisode de la meilleure des manières, mais il ne se montre pas dangereux. Zoom est un ennemi qui, tant que l’on n’a pas vu sa réelle identité, ne restera divertissant que s’il agit envers Barry et ses amis. S’il commence à parler, on est parti pour bien se faire suer.
La sensation de frustration est la même pour Wells. J’ai l’impression que les scénaristes ne savent pas trop l’utiliser. Ce qui est amené dans cet épisode promet des conflits à la rentrée, mais cela est tellement vu et revu qu’on ne peut s’empêcher de se demander si l’équipe créative avait envie de partir en vacances plus vite. Wells est rendu trop « soft » par l’enlèvement de sa fille – oui je sais que c’est pas très beau ce que je dis là – ce qui l’empêche d’être un personnage divertissant et intéressant. Désormais, il n’est défini que par cela. Et ce n’est pas bon, ni pour lui, ni pour la série.
Running to Stand Still est décevant si on le considère comme un mid-season finale dans tout ce que ce terme signifie. En tant qu'épisode "normal", il n'est pas mauvais, loin de là. Il y a de l'humour, de l'émotion et des ennemis qui prennent un grand plaisir à pourrir la vie du Flash. Néanmoins, trop de choses de l'année dernière sont reprises et ça, c'est frustrant.
J'ai aimé :
- Barry et Patty. Bon, évidement, dans un monde parfait, il lui aurait directement avoué. Mais bon, on ne se refait pas. Du coup j'ai trouvé ça cool qu'il ne lui dévoile pas son identité alors qu'il avait du mal à la convaincre de ne pas tuer Weather Man.
- Joe, toujours là pour pleurer. Et faire pleurer.
- Une Iris bien utilisée. Ça faisait longtemps.
- Captain Cold, trop bon.
- Mark Hamill qui s'amuse clairement dans son rôle.
- Cisco et Wells, une paire qui fonctionne à tous les coups.
- Caitlyn et Jay. Les deux réussissent enfin à avoir de la personnalité ! Youpi ! Plus un baiser ! C'est la magie de Noël.
Je n'ai pas aimé :
- Zoom ne sert à rien dans l'épisode.
- Le côté vu et revu avec Wells.
- J'ai quand même les boules que Patty ne sache pas. Enfin bon, à mon avis, elle le sait déjà. Elle a déjà montré qu'elle était plus que compétente dans son job.
- Bah pour un mid-season finale, ça manquait sérieusement d'enjeux.
Ma note : 13/20.
Ma moyenne des notes sur la mi-saison : 14,22/20.