Les dernières minutes d’un épisode qui ne serait pas un procedural policier classique sont souvent signes d’action et de rebondissements en tout genre. C‘est le moment où les scénaristes décident de tout lâcher pour nous donner envie de revenir la semaine d’après. C’est un procédé que maîtrise désormais à la perfection The Walking Dead, mais le problème est qu’avant ces dernières minutes, bah on peut très bien se faire chier comme en cours d’Économie et Gestion de l’Entreprise. Yes, it’s a thing.
The Flash connaît des difficultés depuis le début de la saison, notamment pour se défaire de l’ombre trop présente d’un spin-off qui a intérêt d’être exceptionnel au vu du temps qui lui est accordé. The Fury of Firestorm était de loin l’un des plus mauvais épisodes de The Flash et seules ses dernières minutes avaient réussi à remonter le niveau ; Enter Zoom n’est pas un mauvais épisode, mais ses dernières minutes augmentent considérablement son niveau.
Zoom entre dans le game
Comme le nom de l’épisode l’indique si bien, Zoom fait sa première véritable apparition au sein d’Enter Zoom. Après le redoutable ennemi qu’a représenté le Reverse Flash, il était normal – et attendu – que Zoom soit encore plus fort. Je n’ai pas été déçu.
Il est plus grand, plus large et vêtu de noir. Il est tout simplement plus fort que Barry et, lors de ses quelques minutes d’écran, il nous le montre d’une manière fracassante. Il se montre bien trop fort pour notre Flash préféré et laisse une impression de surpuissance qu’il n’est jamais désagréable d’observer. Il a décidé de montrer à quel point il avait humilié Barry en défilant devant les journalistes du Central City Picture News, mais aussi devant les policiers. Badass. Enfin, s’il n’est pas encore casté, Zoom possède la voix bien street crédible de Tony Todd (Langston Graham dans Chuck). Ce super-vilain a décidément tout pour lui.
Après Enter Zoom se posent quelques questions à propos de son vilain principal. Zoom ne serait-il pas plus efficace, pour The Flash, en séries de courtes mais puissantes apparitions ? Pourquoi n’a-t-il pas révélé l’identité de Barry aux journalistes ou aux policiers lorsqu’il a fait son tour d’honneur ? Comment est-ce qu’un méchant si puissant peut être battu ? Et enfin, qui est sous le costume (théories en fin de critique) ?
Quoiqu’il en soit, Zoom est arrivé et laisse des marques durables sur tous les personnages principaux de The Flash et ça, c’est bien. Le cliffhanger de fin tombe certes un peu à l’eau parce que, si l’on suit Arrow, on sait que Barry va bien, mais tout de même. Cela promet un épisode bien intéressant.
Un épisode qui fait du surplace… mais rattrapé par l’humour
L’arrivée de Zoom élève indubitablement le niveau de l’épisode mais, avant ces dernières minutes, il y en a une trentaine d’autres quelques fois paresseuses. On reprend là où l’on s’était arrêté la semaine dernière et, comme ce qui est trop souvent le cas dans Arrow, Enter Zoom nous gratifie de discussions à n’en plus finir sur le pour et le contre de combattre le grand méchant si tôt. Joe est particulièrement exécrable dans cet épisode : si son inquiétude envers Barry est justifiée, son attitude envers Patty l’est beaucoup moins. Cette dernière se révèle plus que compétente à trouver les potentiels dangers de Dr. Light mais Joe n’en fait qu’à sa tête, ce qui met tout le monde en danger. Il retombe dans ses travers de la saison dernière, lorsqu’il ne faisait pas assez confiance à Iris pour lui révéler le secret de Barry. On aurait pu croire qu’il avait retenu la leçon mais non, il est reparti pour un tour. J’espère que Patty – bien plus intelligemment écrite que l’avait été Iris en première saison – ne va pas rester trop longtemps dans le noir.
Harrison Wells apporte toujours la gravité et la présence qui permettent à la série de passer au niveau supérieur et Top Cavanagh peut à nouveau briller, même si cette fois dans un registre un peu différent. On sent un Wells brisé par la disparition de sa fille – Jesse Quick – la seule personne au monde pouvant lui enlever son masque d’arrogance et de froideur. Un détour bienvenu sur Terre-2 injecte un peu de profondeur à la relation entre les deux personnages, et j’apprécie beaucoup l’univers de Terre-2. Complètement désemparé par la défaite de Barry face à Zoom, Wells explose et la performance dramatique de Cavanagh est très bonne.
Malgré le fait de ralentir l’action au maximum afin de nous présenter Zoom, l’épisode possède de bonnes idées. Placer Linda Park au centre des évènements en est une excellente, réaffirmant le rôle d’Iris dans l’équipe. Il est néanmoins dommage que Barry – décidément l’idiot du village – révèle encore une fois son identité lorsqu’il n’arrive pas à convaincre Linda de jouer le rôle du Dr. Light. Le processus a déjà été utilisé un bon nombre de fois dans Arrow ou The Flash, et ça commence à faire beaucoup.
Quoiqu’il en soit, la « transformation » de Linda en Dr. Light est la principale source d’humour de l’épisode, notamment grâce à l’humour toujours aussi froid de Wells mais surtout aux figures en carton de Cisco. À nouveau on fire cette semaine, le voir essayer de toucher Wells pour viber et trouver les raisons de la venue de ce dernier est absolument jouissif. Cela faisait longtemps que le personnage n’avait pas été aussi appréciable.
Enter Zoom est donc particulier. Les dernières minutes élèvent incontestablement le niveau global mais, pour en arriver là, il a fallu passer par un épisode quelques fois bien inégal. Néanmoins, avec de l’humour et donc un nouvel ennemi très impressionnant, The Flash continue sa belle série d’épisodes. Et la semaine prochaine s’annonce épique !
J’ai aimé :
- Zoom, bien évidemment.
- Cisco et Wells, qui dynamisent l'épisode.
- Patty, qui est franchement agréable comme personnage.
- Patty/Barry, assez étonnament mature.
- Toute la partie entraînement de Linda.
Je n’ai pas aimé :
- Le départ de Linda.
- Joe West, gardien des secrets depuis 2014.
- Caitlyn, mais bon, à ce stade...
Petites théories comme ça, pour la route :
Qui est derrière le masque de Zoom ? Le fait que l'on n'ait pas eu de nouvelles d'un casting peut vouloir dire deux choses :
- Soit l'acteur que les producteurs ont en tête est connu et ils ne veulent pas gâcher la surprise.
- Soit c'est un acteur du cast de base. Dans cette éventualité, deux choix s'imposent : Barry de la Terre-2 ou le père de Barry de la Terre-2. Zoom a la même carure que John Wesley-Shipp, donc on ne sait jamais.
Ma note : 15/20.
RasAlGhul
