Un truc entre filles
Jenny fête l'anniversaire de la disparition de son père, victime du livre du pur mal et s'agace contre le comportement immature et crétin de Todd et Curtis. Elle va alors trouver du réconfort avec Delilah, une jeune militantiste lesbienne, mais leur passion va déclencher un profond agacement chez sa soeur jumelle Brithney. Pendant ce temps, Curtis décide de diffuser sa sagesse sur les rapports homme - femme à Hannah et Todd.
Résumé de la critique
Un épisode raté que l'on peut décrire ainsi :
- Todd amène les rares scènes drôles, surtout concernant son complexe face aux lesbiennes
- deux jumelles très mal présentées dans une intrigue à peine existante
- le lycée qui donne une impression de vide, tout comme Hannah qui peine à s'affirmer
- l'intrigue du père horriblement mal exploitée malgré son potentiel
I kissed a girl ...
Après l'homosexualité masculine et ses secrets, TPBE se prend d'intérêt pour le mécanisme du désir des filles en jetant Jenny au beau milieu d'un conflit entre deux soeurs jumelles lesbiennes. S'il y a peu de choses valables dans l'épisode, cela vient en grande partie de la difficulté pour les auteurs d'écrire des personnages au féminin. Les scénaristes s'essayent un temps à la subtilité, mais c'est Todd au final qui hérite des meilleures scènes, surtout lorsqu'il exprime avec un manque total de subtilité tous les fantasmes typiquement masculins sur les lesbiennes.
Pour la seconde fois, la série délaisse le duo Todd - Curtis et la série s'en ressent, tant les personnages féminins peinent à réellement s'affirmer. TPBE est définitivement une série de garçons et se montre largement plus amusante lorsqu'elle place Todd dans le rôle du héros. Plutôt délirantes, ses rares apparitions viennent sauver un scénario en détresse, incapable de trouver de véritable idées pour pousser plus loin cette histoire de lesbiennes, portée pourtant par de vraies soeurs jumelles au physique troublant.
... and I hate it
Le vrai problème de cet épisode ne va pas venir de l'intrigue, joyeusement décalée comme toujours dans TPBE, mais des scènes d'exposition du début de l'épisode totalement raté. Difficile de comprendre qui sont Britney et Delilah, ni en quoi leur gémellité est connectée à leur pratique sexuelle, hormis de penser que leur lien du sang a basculé dans une déviance perverse et bizarre. La scène de présentation des deux jeunes femmes est nulle, remuant des clichés assez ridicules sans offrir la moindre information sur l'identité des deux jeunes femmes.
Mais le pire va venir du jeu des actrices, Maggie Castle proposant une interprétation trop hystérique pour permettre de croire à la peine de son personnage. Quant aux soeurs Strains, leur performance va s'avérer particulièrement décevante, ne rendant jamais vraiment crédible cette histoire d'amour au féminin. D'ailleurs, peut-on vraiment parler d'amour ou de désir alors que les scènes lesbiennes se limitent à un échange de salive particulièrement froid et sans véritable intérêt ? En oubliant de donner un enjeu à cet histoire, les créateurs de TPBE produisent une scénario sans envergure et plutôt ennuyeux à cause de l'absence d'une vraie menace.
Un lycée pas vraiment en péril
Le vrai problème de cet épisode va venir finalement de la mythologie même du show, ici horriblement mal exploitée pour un épisode sans vrai objectif. Le lycée n'a pas vraiment d'existence, hormis servir de terrains de bagarre à des lesbiennes folles furieuses, offrant un spectacle final assez pathétique. Mais le pire va venir des intrigues parallèles, Curtis héritant d'une storyline ridicule où il joue les conseillers matrimoniaux, personnage totalement hors-sujet durant l'épisode. Chaque gag est lourd, prévisible et pour les plus mauvais d'entre eux comme celui du badge, vont faire l'objet de multiples répétitions agaçantes.
Evidemment Hannah aurait pu profiter du départ de Jenny dans le camp des lesbiennes pour conquérir Todd, mais la série va opter pour un changement de look assez ridicule et finalement assez inutile. Sans véritable évolution, l'intrigue de la scientifique stagne de manière pathétique, preuve du manque d'idées d'auteurs qui semblent incapables de proposer la moindre nuance dans leur écriture. Pourtant, toutes ces maladresses auraient pu paraître excusables sans la storyline d'Atticus, symbole d'un manque de travail flagrant.
Le souvenir d'un père
Dès le début de l'épisode, Todd fait remarquer à Jenny son comportement étrange lié à l'anniversaire de la disparition de son père. L'occasion est donc parfaite de développer l'intrigue sur la secte sataniste et les origines de la quête de ce livre maudit et des malheurs qu'il a engendrés. Surtout que Atticus sait certaines choses sur son père, nous offrant deux flashbacks intéressants avant d'abandonner totalement ce point de l'intrigue, donnant l'impression désagréable de voir une série qui utilise sa mythologie pour faire du remplissage.
En conclusion, un épisode vraiment mauvais, sans véritable idée, qui se limite à réunir trois concepts (les bagarres de filles, les lesbiennes et le clonage) sans proposer la moindre intrigue valable. Tout sonne faux, la série ne proposant qu'une suite de scènes sans ligne directrice, ni scénario digne de ce nom. Seul Todd et Atticus paraisse posséder du potentiel, mais la série les laisse délibérément de côté pour se focaliser sur une histoire de clones et de lesbiennes ennuyeux et pathétiques.
J'aime :
- les interventions de Todd et Atticus
Je n'aime pas :
- le jeu des comédiennes assez désastreux
- le scénario inexistant
- l'absence d'idées et de cohérence du récit
- l'histoire du père à peine exploitée
Note : 08 / 20
Un épisode raté, sans véritable intérêt et qui ne vaut que par une première scène plutôt drôle et quelques apparitions de Todd et Atticus. Tout le reste est mauvais pour un script idiot qui aligne les séquences incohérentes et ennuyeuses. A oublier.