Critique : Warehouse 13 4.03

Le 09 août 2012 à 17:20  |  ~ 8 minutes de lecture
Un bon épisode qui voit l'équipe au complet partir à la recherche des artéfacts dangereux laissés derrière lui par Sykes.
Par sephja

Critique : Warehouse 13 4.03

~ 8 minutes de lecture
Un bon épisode qui voit l'équipe au complet partir à la recherche des artéfacts dangereux laissés derrière lui par Sykes.
Par sephja

L'héritage de Walter Sykes 

 

Steve Jinks révèle à ses collègues que lors de son conflit contre les régents, Walter Sykes conservait un ensemble d'artefacts au pouvoir de destruction particulièrement important dans un lieu secret. Seulement, Lattimer et Bering découvre que tous les objets ont disparu, volé par Jesse, un employé de la société de gardiennage qui les a revendus à un antiquaire, dispersant dans toute la ville ces objets très dangereux. Le temps presse pour l'équipe du Warehouse 13 pour les récupérer avant que les catastrophes ne se déclenchent.

 

Résumé de la critique

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi :

  •  un big bazard plutôt réjouissant 
  •  une saison qui se concentre sur l'utilisation des artéfacts 
  •  sympathique, malgré un final prévisible 
  •  un montage de qualité 

 

warehouse 13 : lattimer et béring après le crash

 

La chasse aux artéfacts

 

Après avoir corrigé certains détails de la saison trois concernant les circonstances de la mort de Sykes, puis celle de Steve, Warehouse 13 reprend son rythme normal en se concentrant sur les restes laissés par leur ancien ennemi. Amateur d'artéfacts dangereux en tout genre, il avait amassé un ensemble d'armes de destruction que les agents de l'entrepôt vont devoir récupérer, un voleur maladroit les ayant dérobés et revendus. L'épisode s'inspire ici clairement de l'épisode 716 de Supernatural en proposant un bon mélange entre comédie et drame, le retour de Steve se révélant plus que payant.

Avec ces artéfacts dispersés dans tous les sens, les auteurs s'amusent clairement à prouver que leur imagination est encore assez efficace et vivace, l'épisode parvenant à rester très structuré grâce à un montage vraiment réussi. Le but poursuivi par les scénaristes va donc consister à tester l'efficacité des différents duos qui composent l'équipe du Warehouse 13, en particulier celui liant Artie et Leena, inédit et plutôt efficace. Si l'épisode est par instant inégal, l'ensemble reste très divertissant, offrant tout ce que l'on attend de la part du show qui retrouve au passage la touche de fantaisie qui manquait aux deux premiers. 

Malheureusement, si l'ensemble est dynamique et plutôt amusant, l'intrigue principale avec Pete et Myka va peiner à se mettre en place, cherchant à défendre l'idée que le mal vient de l'artefact et non de la personne qui l'utilise. Un changement philosophique important par rapport au personnage de Sykes où la responsabilité de l'objet n'avait pas été distinctement mise en évidence. Un changement de regard sur les objets maudits qui poursuit la correction proposée en ce début de saison concernant la fin de la précédente, soulignant comment l'utilisation de chaque objet arrache quelque chose à l'utilisateur. 

 

Un épisode qui joue le mélange des genres

 

Maintenant qu'Artie et Claudia ont choisi de prendre le risque d'utiliser un artéfact à leur profit, les scénaristes se devaient de montrer les différentes effets nocifs de ces objets singuliers. Certains sont emplis de la colère de leur propriétaire, comme ce club de golf qui permet à une épouse d'exprimer toute sa rancoeur contre le choix de son mari de privilégier une passion solitaire. Mais il s'agit surtout d'un artéfact qui va offrir l'occasion aux scénaristes de faire surgir toute la frustration et la colère d'Artie, donnant à Leena un rôle de témoin intéressant pour la suite.

Même s'il joue avec des objets dangereux et potentiellement mortels, Warehouse 13 reste un divertissement, offrant donc quelques artéfacts saugrenus et comiques qui réveillent chez leur propriétaire certaines pulsions néfastes. Ainsi, les Ray-Bans n'engendrent pas de cataclysmes grâce à un contexte assez décalé, le pouvoir de l'invisibilité n'inspirant à son propriétaire que l'envie de se glisser incognito dans un magasin de lingerie. L'occasion de reformer un duo Steve - Claudia toujours aussi complémentaire, apportant avec la scène des oiseaux un vrai moment de comédie particulièrement allumé.

Pendant ce temps, Pete et Myka hérite du cas le plus gênant, lorsque l'artefact tombe entre les mains de la mauvaise personne au mauvais moment, créant la possibilité d'un réel désastre. Une intrigue principale autour d'un garçon en souffrance nommé Jesse et d'une pipe qui génère des ouragans cataclysmiques, récit légèrement décevant à cause d'un dénouement assez prévisible qui ne tirent aucun profit des autres storylines. A la manière de Claudia ou d'Arthur, le possesseur de l'artéfact est guidé par son propre désespoir et se laisse lentement dévorer par lui, l'objet alimentant le sentiment de peur ou de colère chez son propriétaire.

 

warehouse 13 : jesse decouvre le pouvoir de l'artefact

 

Sympathique sans être transcendant

 

Le premier plaisir dans cet épisode est de retrouver toute l'équipe au complet, l'ajout de Steve et Leena apportant un plus indéniable à un épisode qui n'aurait pu être qu'une simple chasse à l'artéfact lente et hachée. En développant des éléments de mythologie concernant Steve et Arthur, les auteurs surprennent dans le bon sens, lançant cette saison quatre sur le thème des conséquences qu'entraînent l'utilisation du pouvoir des artéfacts. Deux pistes intéressantes qui se mêlent habilement avec l'évolution des personnages, en particulier Jinks qui est désormais lié avec le destin de Claudia.

Malheureusement, au milieu de ce bazard réjouissant, l'intrigue principale peine à s'imposer avec des enjeux clairs, les intentions réelles de Jesse sont assez mal mises en valeur. Poussive, la conclusion sur le toit de l'hôpital montre les limites d'un artéfact certes spectaculaire, mais qui se limite à n'être au final qu'un moyen de chantage, bloquant l'intrigue aux limites du point de non-retour. Une frontière que Warehouse 13 a franchi une seule fois avec la bombe de Sykes avec un succès mitigé, donnant un final prévisible et un peu trop simple, défaut récurrent de la série de SyFy. 

La conclusion verse dans le mélodrame décevant, mais ne parvient pas à effacer le ressenti globalement positif d'un épisode qui renoue avec les qualités habituelles du show : bonne humeur communicative et chasse aux trésors. Un récit qui pose les bases d'une saison quatre rallongée et intrigante, en espérant que la suite se montre du même niveau en poursuivant l'intrigue concernant Arthie et Steve. Seul point noir, Lattimer et Bering semblent laissés de côté, comme si les scénaristes avaient fait le tour de ces deux personnages et montraient une certaine lassitude à leur égard.

 

Une construction ingénieuse

 

Avec tous ses objets à récupérer, on pouvait craindre un fort sentiment de confusion, le scénario passant à plusieurs reprises d'une équipe à l'autre sans interconnecter les intrigues. C'est sur ce point que le travail des monteurs devient décisif, en équilibrant des séquences comiques courtes avec d'autres légèrement plus longues, hiérarchisant chaque objet en fonction de leur potentiel. Le choix de donner l'enjeu de chaque séquence par le biais d'une liste est aussi très ingénieux, permettant au spectateur de suivre facilement la progression des différentes storylines.

En conclusion, un épisode qui renoue avec la fantaisie de la série lors d'une traque pour retrouver différents artéfacts potentiellement dangereux. L'occasion de recréer un duo Donovan - Jinks toujours efficace et une association Arthur - Leena originale et finalement assez payante. Un épisode amusant, malgré une intrigue principale un peu décevante dans son dernier acte, le dénouement manquant d'un vrai retournement pour convaincre, confirmant les lacunes de Warehouse 13 pour aborder les intrigues dramatiques.

 

J'aime :

  •  le pitch de départ est amusant 
  •  les comédiens très bons 
  •  le travail effectué sur le montage 

 

Je n'aime pas : 

  •  la conclusion prévisible et un peu lente 
  •  l'absence de mythologie autour de Myka et Pete 

 

Note : 13 / 20 

Après avoir ronchonné en début de saison, je dois reconnaître que Warehouse 13 retrouve une bonne part de son charme grâce à la plume de Ian Stokes et à un montage plutôt malin. Un épisode ingénieux au final un peu décevant, mais qui assure le divertissement attendu et clôt pour de bon l'arc concernant Walter Sykes. 

L'auteur

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