— Toc, toc !
— Entrez.
— Bonjour Docteur.
— Bonjour Bernard, asseyez vous. Oh, vous en faites une tête, cela n’a pas l’air d’aller fort.
— Bah non, Docteur, en effet, j’ai pas trop le moral en ce moment. Il fait gris, il fait noir tôt, il fait froid, il pleut. Puis toutes ces actualités tristes et moroses, la crise, le réchauffement climatique, les impôts, le chômage, la guerre, les attaques, bref c’est pas trop la patate.
— Je vois.
— Et samedi, j’ai même envisagé d'envoyer un sms à Danse avec les Stars et voter pour Olivier Dion.
— Ah oui, c’est très sérieux. Donc je vais vous prescrire deux choses. Une cure de magnésium et le visionnage de séries télé.
— Des séries télés ?!
— Oui, des drôles, des sympas, des avec des happy ends, des bons sentiments et des sourires. Comme Jane the Virgin, Master of None, Crazy ex-Girlfriend, voire Ash vs Evil Dead pour un bon vidage de tête.
— Ok, mais je me pose une question. Regarder des séries ce n’est pas une sorte de fuite des réalités, un refuge dans un univers factice et illusoire, pour échapper à un monde qu’on ne comprend pas et qui nous fait souffrir ?
— (sourire triomphant).Effectivement, c’est tout à fait ça !
— Parfait !
— Très bien. En complément, je vais vous prescrire ce nouveau médicament expérimental : le Vrickavrack, à prendre une fois par mois. Vous allez voir, tout va très vite rentrer dans l’ordre.
— Merci Docteur.
Le Vrickavrack est un médicament Série-All®
Posologie : 1 fois par mois.
Effets : Bien-être, douce euphorie, sentiment d’intense relaxation, profond apaisement, suppression des douleurs morales.
Effets secondaires non désirable : distorsion de la notion du temps, nuits blanches, perte de sociabilité, dépendance.
En cas de diarrhées, vomissements ou gonflement des lèvres, arrêtez immédiatement le traitement et consultez un médecin.
Convient aux femmes enceintes.
Sans danger si on se conforme au mode d’emploi.
La Fonz du mois : April Ludgate de Parks and Recreation.
Avis défavorable
Avis neutre
Avis favorable
Avis très favorable
....
Hum, on t'aime bien April, mais il semblerait que tu ne sois pas assez expressive pour être le Fonz du mois.
Nouveau Fonz du mois : Le Père Noël.
Avis défavorable
Avis neutre
Avis favorable
Avis très favorable
Avis bonus mystère
Sommaire :
- Ash Vs Evil Dead
- Awkward
- Castle
- How To Get Away With Murder
- Into The Badlands
- Marvel's Jessica Jones
- Master of None
- Supergirl
- The Man In The High Castle
Nick : Le retour d’Ash, de la sage Evil Dead, de Sam Raimi et de Bruce Campbell sur les petits écrans. Et excellente nouvelle, la série retrouve la formule des premiers films : du gore, de l’humour noir, des possessions démoniaques, des décapitations, des démembrements, le tout dans un état d’esprit fun et cartoonesque. Le pilote est à ce sens un plaisir régressif total, du fan service en veux-tu en voilà où les litres de sang se déversent sous nos applaudissements. Même si le doute est permis sur la capacité du show à tenir sur la longueur d’une saison entière sans se répéter (et lasser), elle poursuit vaille que vaille son périple, se reposant entièrement sur son énergie. Et sur Bruce Campbell. Car c’est lui qui assure la grande partie du spectacle en prenant un plaisir communicatif à revêtir ses vieilles frusques (et en prenant des centaines de coups dans la poire). Bruce apporte beaucoup d’autodérision et d’humour dans ce personnage hâbleur et stupide. Merci à lui, merci à Sam. Et let's groovyyyy !
Avis favorable
Awkward (mi-saison saison 5)
RasAlGhul : J’avais arrêté Awkward au milieu de la saison 4, parce que c’était vraiment devenu n’importe quoi. Par faiblesse – et nostalgie – j’ai décidé de reprendre. J’en suis donc arrivé à cette première partie de saison 5, qui récite à peu près tout ce qui a déjà été dit dans la série. Cela possède certes ses bons moments, mais on a trop l’impression de déjà-vu. Et le cliffangher du dernier épisode m’a passablement énervé. Je reviendrai donc en 2016, mais plus par habitude que réel intérêt. Awkward se laisse regarder – après tout ce ne sont que vingt minutes – mais n’a plus la fraîcheur et l’impertinence de ses deux premières saisons.
Avis neutre
Castle, saison 8
RasAlGhul : Qu’est-ce que vous avez foutu les scénaristes ? Castle ne ressemble plus à rien en cette première partie de saison 8 qui vient juste de se terminer. Dans ces huit épisodes, il y a eu tellement de mauvais choix que je n’ai plus su où donner de la tête. On a l’impression que l’équipe créative a totalement perdu la boule, nous proposant une bouillie scénaristique qui sert d’intrigue fil rouge. Les personnages sont tous incohérents, justifient leurs actions de façon plus qu’idiote, et du coup la série ne possède plus vraiment d’intérêt – les personnages représentant son gros point fort. En plus tu as vraiment l’impression que Fillion et Katic ne se supportent plus, ne tournant quasiment plus aucune scène ensemble. Pour un couple que j’ai tellement longtemps aimé, c’est vraiment dommage. Cela sent la fin pour la série et, à ce stade, cela serait sans doute la meilleur décision prise par ABC depuis longtemps.
Avis très très très très très très défavorable (avis bonus mystère)
HTGAWM, mi-saison 2
RasAlGhul : Une belle première partie de saison, davantage maîtrisée que celle de la saison 1. On a des twists, des rebondissements et plein de nouveaux secrets qui permettent au rythme de la série de ne jamais retomber. Le problème se trouve encore et toujours dans les personnages, assez creux et inconstants, si l’on enlève Annalise. Attention néanmoins à ne pas trop leur faire traverser l’enfer non plus, je ne sais pas jusqu’où la série va pouvoir tenir en maltraitant autant ses personnages. Mais après, je ne regarde pas HTGAWM pour ses personnages, juste pour passer un bon moment. Et, à ce niveau-là, c’est une belle réussite.
Avis favorable
Into The Badlands
Nick : Ce mélange de Tsui Hark, Django et Mad Max avait l’air vraiment enthousiasmant sur le papier. Hors sur le petit écran, très vite, ce fut le désenchantement. Rien d’honteux, mais un produit calibré, sans originalité ni prise de risque, n’ayant comme seule ambition que réitérer le succès de The Walking Dead (diffusée sur la même chaine AMC). Au programme : des personnages en carton, incarnés par des acteurs-actrices qu’on penserait sortis de Divergente ou Le Labyrinthe, des scènes d’action régulières ou des scènes choc pour combler le temps et retenir le spectateur, des situations convenues et mille fois vues, beaucoup de remplissage prévus dans les épisodes à venir et un sentiment de vide, de superficialité.
Bref une soupe tiède, sans saveur, endormissant le cerveau du spectateur pour mieux viser son portefeuille.
Avis très défavorable
Marvel's Jessica Jones
Altair : Difficile de passer après Daredevil quand on est une superhéroïne Marvel pour Netflix, et force est de constater que Jessica Jones s’en tire très bien. La série réussit notamment là où sa série sœur avait échoué en mettant en scène un des meilleurs "méchants" de comics qu’il m’ait été donné de voir en la personne de Kilgrave, brillamment interprété par David Tennant.
Après, Jessica Jones est une série lente qui mise surtout sur son ambiance, et qui choisit de traiter avec beaucoup d’intelligence et de respect les thèmes très lourds que sont l’abus psychologique et le viol. Pas sûr que cela plaise à tout le monde, surtout que la série souffre de quelques soucis de rythme et de scènes d’action dans l’ensemble assez calamiteuses (heureusement peu nombreuses).
Malgré ces défauts, la série et son héroïne ont réussi à vraiment beaucoup me toucher. Certaines scènes sont très originales et brillamment écrites, et j’aime son message qui n’est pas dénué de profondeur.
Maintenant j’ai hâte de découvrir la série "Luke Cage".
Avis très favorable
RasAlGhul : Après avoir vu toute la saison, je ne peux que m’incliner devant la réussite que représente Jessica Jones. Alors certes, la saison n’a pas été tout le temps exceptionnelle, a subi quelques coups de mou et surtout s’est éparpillée dans des storylines inutiles. Mais globalement, c’est un exemple de maîtrise scénaristique. Un méchant absolument jouissif, une amitié Trish-Jessica rafraîchissante et un univers sombre, la série réussit à parler des victimes d’abus psychologiques et sexuels avec une finesse rare. On ne va jamais dans le pathos le plus profond, au contraire, il suffit d’un regard envers les victimes pour qu’ells se comprennent. Mais là où Jessica Jones a le plus réussi, c’est au niveau de l’histoire de son héroïne, l’histoire d’une femme. Krysten Ritter est superbe (sauf dans les scènes d’action) et le "couple" qu’elle forme avec Luke Cage est tellement intime, explosant tellement de sensualité et d’émotion sans jamais forcer quoi que ce soit, que l’on se sent un peu gêné d’observer leurs rapports, comme si on dérangeait. Bref, c’est une réussite !
Avis très favorable
Master of None
RasAlGhul : Je n’aimais pas trop Azis Ansari dans Parks and Recreation, mais il m’a bien conquis dans le pilote de sa nouvelle série Master of None. On a vraiment l’impression d’assister à un film, tellement l’esthétique est soignée. Alors cela peut paraître un peu trop prétentieux – il y a même des chansons en français ! – mais j’ai accroché à l’univers décalé. La série est également intéressante parce qu’elle se présente comme une véritable étude de cas sur ce que signifie être célibataire à 30 ans, un âge où l’on commence habituellement à avoir des enfants. Là encore, la série est disponible dans son intégralité. L’humour n’est pas tout le temps présent, mais il se dégage de Master of None une douceur qui est vraiment appréciable.
Avis favorable
Nick : Un comédien et sa bande d’amis discutent de manière continuelle de choses anecdotiques (l’importance des sèches-mains dans les toilettes, le liquide pré-séminal), vivent des situations banales du quotidien (se faire ignorer par un barman pour une commande, acheter un canapé), racontent leurs aventures (et échecs) amoureux et sexuels, et dévoilent l’air de rien les torts de nos sociétés modernes (le racisme, le sexisme, le fossé générationnel), le tout dans un format drôle où les bons mots fusent, ça ne rappelle rien ? Pourtant non, ce n’est pas Seinfeld que je décris, mais Master of None, la série d’Aziz Ansari alias Tom dans Parks and Recreation. Même si cette série n’a pas (encore ?) le génie de sa grande sœur, ce show about nothing en est son démarcage moderne. Et très vite (après un premier épisode un peu poussif), le charme agit, on se laisse séduire par cette bande de personnages gentiment décalés et terriblement attachants, et on s’amuse à les suivre dans la chronique de leurs combats ordinaires. Plein de sentiments positifs sans jamais être niais et se permettant d’expérimenter (un épisode complet sur un rencard qui se passe bien), MON nous pond une première saison très réussie, très chaleureuse. Un vrai coup de cœur.
(Bonus : le générique sobre à la Woody Allen, avec une nouvelle chanson à chaque épisode (et du lourd : Johnny Cash, Jacques Dutronc, Lou Reed).
Avis très favorable
Supergirl
RasAlGhul : Sur ce côté-là, je pense que je suis un des seuls rédacteurs à Série-All qui apprécie cette série. J’ai bien aimé le pilote – je suis d’ailleurs toujours plus indulgent avec ces derniers – et après deux autres épisodes un peu moyens, la série prend son envol (sans mauvais jeu de mots). Les personnages commencent à être mieux définis, la caricature est moins présente – je te regarde Cat Grant –, le féminisme n’est plus seulement utilisé de manière sporadique, les dialogues s’améliorent et Superman commence à rester dans son placard. Qui plus est, les deux derniers épisodes ont vu leur ordre inversé, et le "réel" épisode 5 – Livewire – est meilleur au revisionnage après How Does She Do It?, qui est d’ailleurs pas mal non plus. Alors c’est vrai que ce n’est pas la série de l’année, mais cela se regarde avec plaisir. Et pour une série aussi jeune, les scénaristes savent prendre des risques au niveau de leur mythologie, présentant non pas un, mais trois vilains potentiels. Laissez une chance à Supergirl, vous allez voir, vous allez aimer.
Avis favorable
Altair : Alors j’ai vu le pilote, et j’en suis restée là. Parce que même mon amour quasi-militant des superhéroïnes et le sourire troublant de Mehcad Brooks n’ont pas réussi à me donner le courage de poursuivre la série. Et pourtant je partais avec un a priori positif.
Que dire si ce n’est que ce pilote, quoique sympathique, s’oublie instantanément. Il accumule les maladresses et souffre globalement d’un grand manque de maturité… Cela dit, Arrow et The Flash m’avaient donné la même impression, donc si vous aimez ces derniers, peut-être alors que Supergirl vous plaira ?
Surtout que Melissa Benoist joue bien, elle. (Oui ceci est bien un taunt envers Stephen Amell.)
Avis plutôt défavorable mais bon y’a pire
Alanparish : Depuis l'arrivée d'Arrow, The CW a proposé une nouvelle façon de décliner les superhéros en série. On aurait pu penser que CBS allait copier ce modèle et, malheureusement, ce n'est pas le cas.
La chaîne nous propose Supergirl, série qui a tous les défauts des années 90 : personnages sans intérêt ou caricaturaux, combats indigestes, enjeux quasi inexistants, casting moyen (Melissa Benoist est pas loin du catastrophique) et effets spéciaux du niveau de Once Upon A Time.
La série a sûrement besoin de temps pour s'installer, mais vu le contexte actuel d'une concurrence féroce, elle n'en a pas. Même en n'attendant rien de Supergirl, j'ai réussi à être déçu en visionnant un Lois et Clark like, vingt ans après. Rude.
Avis défavorable
The Man In The High Castle
RasAlGhul : Un pilote réussi, très beau esthétiquement et nous présentant un univers uchronique où les Allemands ont gagné la guerre. Le postulat de base est absolument monstrueux et, de fait, on attend beaucoup de cette série. Je n’ai pas encore regardé la suite – la série étant disponible entièrement – mais l’univers m’a déjà bien happé, tant et si bien que je vais continuer. Attention cependant à ne pas trop prendre son temps ; à trop se focaliser sur son univers, la série oublie ses personnages, beaucoup trop creux. Il y a un équilibre à trouver et, si The Man in the High Castle y arrive, on pourra assister à l’une des meilleures séries de ces dernières années. mais on n’en est pas – du tout – encore là.
Avis favorable
Voilà, ça fera 23 euros.
nicknackpadiwak
