Quand on a compris (il y a déjà 8 épisodes pour moi) que le méchant de la saison est une métaphore du SIDA, il n’y a vraiment plus rien à se mettre sous la dent avec ce double-épisode final, qui s’annonce comme un long et pénible épiloque où les personnages qu’on a à peine appris à connaître, meurent abandonnés par une société qui ne les a pas écoutés.

C’est une jolie idée de raconter une “vraie” american horror story, à savoir un moment où ce pays (comme partout) a abandonné une communauté à la mort au lieu d’écouter les scientifiques et les appels à l’aide d’une grande partie de sa jeunesse. Et la série montre bien que ça touche plein de gens, pour différentes raison. Rien que pour ça, difficile d’être ultra ultra dur avec la saison.

Mais franchement, en deux fois moins d’épisodes, It’s a Sin racontait la même chose et avec tellement plus de coeur et d’impact. C’est assez décevant de la part de Ryan Murphy qui va habituellement si loin dans ses propos.

Ce final est globalement mal rythmé, mal filmé (le “flou artistique” constant sur chaque scène ne me plaît pas), et ne met même pas assez l’accent sur l’abandon des malades par la société à mon sens .Les rôles secondaires auraient été la parfaite occasion pour cel, mais ils sont, comme toujours dans la saison, vraiment gâchés. On préfère révéler des backstory sur des personnages dont on se fout clairement (Zachary Quinto n’aura pas été gâté pour son retour avec son rôle de Sam). Je n’en peux plus de voir Denis O’Hare.

Et si la relation Gino/Patrick est la seule à laquelle on s’est vraiment attaché durant la saison, même la mort de ce dernier n’a pas eu l’effet crève-coeur escompté. Le problème étant que l’épisode est toujours monté comme un assemblage de petites scènes sans trop de cohérence les unes avec les autres, avec très peu de build-up durant la saison qui a abouti à quelque chose à la fin. Même le cameo de Mr. Whitely ne rattache aucun thème particulier entre sa vision/ses meurtres, et la mort effective causée par l’épidémie du SIDA.