Probablement le meilleur épisode de la saison (qui ne fera pas mieux ensuite).

Il y a des twists qu'on a vu venir dès le deuxième épisode (Ivy...) mais tout de même vachement satisfaisants, d'autres plus surprenants voire très bien menés (le psychiatre qui est un frère caché, on se doutait que quelque chose était louche avec lui mais pas à ce point impliqué).

Cet épisode est centré sur le Culte et l'acte final nous permet d'approfondir vraiment Kai, y compris dans ses faiblesses.

J'ai toujours énormément de mal avec la crédibilité de certains éléments de l'histoire, mais vu que ça ne s'arrangera sûrement pas, je pense qu'il faut juste accepter et se laisser emporter dans la chose. Notamment : les motivations d'Ivy d'être dans le culte. Elle déteste sa femme donc voulait l'effrayer et la faire passer pour une folle afin de garder son fils pour elle-même. Soit. Mais de là à tuer des gens ? C'est un peu fort et le seul truc qui en parle c'est un maigre dialogue entre elle et Winter dans la voiture concernant le fait que "elle déteste aussi la société et seuls les radicaux font changer les choses". Bon, certes...

Winter aussi manque encore cruellement de justification à pourquoi elle suit son frère, à part que c'est son frère. Cela semble aller à l'encontre de tout ce en quoi elle croit. Mais je n'en tiens pas rigueur à l'épisode puisque ce n'est absolument pas centré sur l'histoire de Winter (c'est plus ennuyant surtout pour Ivy car j'ai l'impression que c'était "son" épisode).

Deuxième gros défaut de l'épisode : quelle facilité le fait que le SEUL membre no-name du groupe (j'ai même cru avoir raté un épisode d'introduction sur son histoire) soit comme par hasard celui qui est reconnu comme le maillon faible (Ivy a l'air quand même plus hésitante...) et qui soit celui qui meurt.

Autrement c'est un très bon épisode avec beaucoup de bonnes choses. J'aime beaucoup le fait qu'on revienne sur les épisodes précédents du point de vue du culte, ce qui permet de dédramatiser cette histoire de clown, de comprendre les motivations derrière. J'aime beaucoup cette idée, très méta et un peu "Roanokesque", de se dire qu'il faut faire des clowns et des rituels sataniques chelous pour inspirer la peur à l'audience. Il y a même le personnage de Beverly qui dit explicitement que tout ceci est motivé par un "Show, don't tell" dans la société, une des règles de base... en fiction, et notamment en fiction horrifique.

Et puis, la série a le bon sens de se débarrasser du fossé d'infos entre Ally et nous : on avait 10 longueurs d'avance sur elle, et heureusement dans cet épisode elle apprend enfin l'existence d'un vrai culte impliquant sa femme. En espérant qu'elle fasse 2 + 2 assez vite pour qu'on avance au chapitre suivant.

J'apprécie aussi le fait que maintenant, il est difficile de voir où va se diriger la saison. Difficile de savoir si elle tiendra la distance, mais la saison a évolué du moment où Kai enc*lait sa télé quand Donald Trump a gagné. D'ailleurs on comprend désormais que Kai est plus un anarchiste timbré qui veut pourrir la société et instaurer la peur, qu'un vrai "pro-Trump débile", et même si cela rend certaines scènes dans les premiers épisodes encore plus débiles/dommageables pour le personnage, ça le rend plus intéressant dans le moment présent. L'inversion des pouvoirs à la fin entre Beverly et Kai est un autre très bon moment d'ailleurs.

J'aime toujours l'humour un peu pervers de la saison (le dominé dans le grenier) et derrière les bizarreries, le réalisme de la situation. Le thème musical est toujours top d'ailleurs.

Cette fois tout est bien en place, et le Cult prend tout son sens... Il est terrifiant de voir à quel point les personnages sont liés.

J'ai néanmoins trouvé moins d'intensité dans cet épisode et la fin est franchement longue, limite ennuyeuse.