Le moins qu’on puisse dire c’est que je ne m’attendais pas à un tel à épisode à ce stade ! (enfin, sauf si j’avais vu ce titre VF pourri ahah)

Je l’ai trouvé plutôt mou et peu inspiré au début sur son intrigue du jour (en ce moment, quasiment tous les épisodes mériteraient de faire 30 minutes au lieu de 40 franchement). Cela dit, le sous-texte nazi devient vite pertinent, il se ressent notamment avec la mise en scène de milice qui pourchasse Doyle & l’ado démon sur les quais, avec une atmosphère militaire brumeuse très anxiogène. Peut-être la plus belle scène de la série à ce stade, illustrant vraiment le sentiment de persécution par une force armée violente.

La scène de ralliement autour du démon “führer” à laquelle Angel assiste, avec un discours à base d’épuration de races impures, finit d’enfoncer le clou sur cette métaphore évidente du fascisme. C’est classique mais le parallèle reste solide.

Comme bien souvent, l’intrigue est cousu de fil blanc cela dit : la super machine de lumière qui tue les humains, comment elle est piégée dans l’entrepôt à la fin comme ça, un personnage osef qui a trahit le capitaine en hors-champ et qui est la cause de tout le climax…

Mais c’est pardonné par les thèmes plutôt solides des ennemis, autrement assez oubliables.

Pour le sort de Doyle en lui-même… je suis partagé, car j’ai le sentiment que son personnage décollait à peine. Je suis pour des départs définitifs inattendus, mais peut-être pas dans une série dont le casting principal est de… trois personnes. Et il était d’ailleurs le seul personnage original (et très franchement, de LOIN le meilleur acteur).

Après, toute la morale qu’il est autant un héros qu’Angel, voire plus, est plutôt réussie et donne un goût très nostalgique à sa vidéo commerciale du début d’épisode (qui était autrement seulement comique, avec Cordelia qui délivre des punchlines comme “the Dark Avenger”). Sa fin lui fait honneur, j’aime notamment le fait qu’il assume ainsi son identité et sauve tout un peuple qui lui ressemble. Forcément, son sacrifice a de la gueule.

Par contre, la façon dont sa relation avec Cordelia est traitée en deux-deux avec sa révélation de son identité moitié-démon + “bon allez let’s go on a date” assez incohérent de Cordelia + un bisou final avant la mort, bon… Le Buffyverse gère toujours aussi mal ce genre de climax émotionnel dès qu’il s’agit de dépeindre des hommes héroïques, et c’est à la fois le personnage de Cordelia et la crédibilité du climax qui en souffre. C’est très cliché, et pas forcément au service de plus d’émotions (contrairement à une relation Buffy/Angel) vu qu’on connaissait finalement à peine Doyle.

Il semble y avoir eu un transfert d’énergie quand Doyle embrasse Cordelia cependant, peut-être que ça permettra à celle-ci de ne plus être une simple humaine par la suite ? C’est sans doute la partie la plus intrigante…

Tuer un des personnages principaux dès la première saison: les scénaristes ont eu les couilles mais c'est dommage que Doyle ne soit plus là, on ne l'avait pas assez exploité, j'aimais bien ce personnage. Hormis la fin, on a connu mieux niveau scénario.