A Central Park, deux amoureux font une ballade, et l'un des tourtereaux jette une montre à gousset dans la nature. 10h. Le début d'une journée ordinaire où deux ados mouches jouent dans le parc qui va voir se dérouler toute leur vie.

Car oui, la vie d'une mouche ici, ne dure pas plus de 6 heures. Entre ce premier plan sur la montre jusqu'à la dernière séquence où cette même montre s'arrête de tourner quelques secondes après les adieux des deux vieux amis, suggérant ainsi leurs morts, on assiste à la vie. La vie de deux mouches oui, mais plus simplement la vie au sens large.

De la violence parentale et de la volonté de trouver sa propre voie, à l'amitié dans sa globalité avec ses hauts -rigolades, confidences, retrouvailles - et ses bas - baston, exclusion, différences -, de nos rêves et nos espoirs de gosses, à la réalité où le temps semble constamment nous rattraper, Phil et Mike semblent avoir tout vécu.

Et cet aperçu de ce à quoi ressemble la vie paraît lui aussi filer tellement vite. L'épisode est là pour nous le rappeler lorsque l'on passe vite des adieux entre les deux mouches à la re-découverte de leur magasine par deux nouveaux jeunes ados. C'est ainsi que va la vie : elle fonctionne par cycle.

Il s'agit de loin de la meilleure histoire qu'ait fait le show jusque là. Touchante, pertinente et très bien écrite dans le faible temps qui lui est imparti - ce dont elle joue, tenant compte du fait que la vie des mouches est très courte.

Quel dommage qu'on ait deux subplots inutiles, encore une fois, alors que le potentiel de développer celle des mouches était immense (on aurait pu voir la naissance et la rencontre de Phil et Mike, voilà vous avez vos 2 scènes qui auraient encore plus rajouter aux personnages).

La scène des deux juments est assez drôle et l'impro des actrices assez géniale tant les sujets passent du coq à l'âne de façon naturelle. Quant à la scène "délire du chat" toute en chanson, ben... j'aime pas trop le rap, mais visuellement ça se démarquait bien.

Comme le reste de l'épisode d'ailleurs, à savoir l'intrigue des mouches donc, très belle visuellement.

Sans ces deux sous-intrigues donc, j'aurais aisément mis plus et dit que cet épisode est le meilleur de la série. Pour l'instant, il se contente de la seconde place, grâce, donc, à cette superbe histoire des deux mouches, avec une superbe réalisation, une utilisation du temps génial et de l'émotion naturelle tout du long.