Encore très bon, cet épisode repose sur Bojack Horseman et ses confessions en deux temps. Dans un premier temps, la série parle des rédemptions possibles des pires actes, pardons publics possible si cela est fait en étant bien entouré de professionnels de la communication et via la télévision ou les réseaux sociaux. Tant que c’est bien vendu, tout peut être pardonné.

La deuxième interview est aussi intéressante, puisqu’elle parle en filigrane du mouvement #MeToo et des prédateurs sexuels qui, je pense que la série dit vrai, profitent de leur pouvoir sur les femmes, sans en être toujours conscient, tant cela fait partie de la culture environnementale. Exemple, je viens de regarder Toy Story 2, à la fin du film, il y a un faux bêtisier et dedans, une courte séquence où un personnage secondaire profite de son influence pour draguer deux barbies et leur pour proposer un rôle dans le 3ème contre compensation sexuelle (c’est implicite évidement). Et comme le film date de 1999, c’est encore « rigolo », car, à voir, c’était une moquerie envers un producteur de la société Disney qui par la suite a été accusé d’harcèlement sexuel. Mais cela signifie tout de même que la pratique était courante, que c’était « normal ». Aujourd’hui, on commence à ouvrir les yeux et à répudier ce type de comportement. Le combat est là, plus que présent : se débarrasser de cette mentalité dépassée et sexiste pour aller de l’avant et pouvoir faire collaborer homme et femme sur le même pied d’égalité. Et c’est loin d’être gagné.

Et c’est pour ça aussi que j’aime BJH, car elle appuie là où ça fait mal dans notre société actuelle, mais l’air de rien, comme si de rien n’était.

L'égo de BoJack va définitivement le tuer. Tout aurait pu bien se passer, mais il a fallu que sa soif de célébrité et de reconnaissance passe au dessus. Avant même le début de l'interview, on sait que cette seconde rencontre est une mauvaise idée. Et on n'imagine pas à quel point.

C'est désormais officiel : le monde entier déteste BoJack. Une chute dont le cheval ne va probablement jamais de remettre.

Effectivement Bojack semble n'avoir rien appris... en même temps, c'est aussi la première fois qu'on lui met en lumière son rôle de connard en particulier sur les femmes. A-t-il vraiment changé ? Probablement en partie, mais pas assez, pas assez pour moi en tout cas, sûrement pas assez pour Charlotte par exemple. Peut-être assez pour Caroline et Diane en revanche ?

Un bon épisode qui utilise habilement le cheval psychiatre de la première partie de saison, les interviewers (qu'on risque de moins voir maintenant, sniff).

Todd est le personnage qui a le plus progressé de la série je pense en termes de qualité, ses intrigues et interventions sont bien meilleures dans l'épisode précédent face à Bojack ou dans celui-là avec Maud.

Et les gags sur les zanimo avec la taupe qui saute dans son trou le matin en partant au boulot, ou l'iguane qui navigue sur son smartphone avec sa langue, c'est toujours un oui.

Ma note monte moins haut que par le passé parce que je trouve que la réaction de "plébiscite général" après le premier interview, n'a pas vraiment lieu d'être/est exagérée. Je comprends leur direction puisqu'il fallait bien ça pour montrer que Bojack n'avait aucune raison d'en donner une deuxième à part satisfaire son égo en prétextant aider les autres, et puis Carolyn est tout de même un peu tiède dès le début.

Tout aurait pû se sauver et tout repartir comme avant car "the show must go on". Mais l'égo de Bojack, ce dernier shoot de célébrité, s'empare de lui et le condamne ainsi à la villipende. Ce qui montre, somme toute, que définitivement, il n'a rien appris.

Voir Princess Caroline le quitter à son tour, en se rendant compte, dans un silence, de tout ce qu'elle a couvert, était particulièrement réussi.