Donc, une grève de SOS médecin est le prétexte de la saison pour réunir tous les protagonistes dans un même lieu. Ok, je prends, c'est un bon motif. 

Sinon, je pense que la série fait un peu dans la dystopie, car je n'ai jamais entendu d’urgences en France qui ferment à 20h et renvoient les gens chez eux. Néanmoins, la situation reste réaliste et vu le délabrement du système hospitalier en France, on pourrait arriver à cette situation. Situation qui est encore pire que lors du Covid, car à l'époque, Macron notamment avait décidé de "sauver les français quel qu'en soit le prix". Depuis, il a malheureusement rétropédalé et a continué la politique entreprise depuis plusieurs mandats présidentiels avant lui, celle de l'austérité et du devoir de rentabilité sur un secteur pourtant vital aux français. Je ne sais pas si la série osera designer lui et ses copains politiques comme coupables de ce désastre en devenir, mais, en tout cas, elle nous explique que si le système tient encore péniblement debout, c'est grâce aux système D et aux sacrifices du personnel soignant. 

Et au milieu du chaos, se tient Brun, excellent Bouli Lanners, qui doit faire preuve de pragmatisme au risque de paraitre sans cœur car il sait que l'hémorragie de patients ne s'arrêtera jamais et qu'il doit préserver son équipe, pour ne pas que le drame de la saison 2 se reproduise.

Olivier ne passera pas la saison. On est au-delà du système D pour le coup. C'est un effondrement complet du système de santé et plus personne n'y croit. Deux scènes sont particulièrement terrible : lorsque le personnage de Géraldine Nekkache avoue qu'elle n'y croit plus et ce regard, terrible, de Boulil Lanner en bout de couloir. Psychologiquement, la saison n'apporte aucun répis, ni espérance.