La direction d’acteurs et la caractérisation des personnages de cette mini-série sont vraiment époustouflantes. On est durant tout le long des 6 épisodes au plus près des personnages (au sens propre parfois, car les gros plans sont fréquents) et on est plongé dans leurs psychés et autres démons intérieurs. La proximité est donc totale, on souffre avec Dominick et Thomas de tous les malheurs qui les frappent, et Dieu sait que le sort s’acharne sur la famille Birdsey , mais saluons tout de même que malgré cette surcharge de tragédie, la série évite les effets tire-larmes, on reste très souvent proche d'un neutralité très documentaire.

 Ce dernier épisode ne fait pas défaut au reste des épisodes et est une réussite qui m’a soufflé d’entrée par

Et qui livre son lot de scènes très fortes (la confrontation entre Dominick et Ray à la veillée funèbre) ou émouvante (les condoléances de Lisa Sheffer (incroyable personnage tellement bien construit, malgré un temps de présence assez parcimonieux, mais tous les personnages secondaires sont des réussites et j'y inclus Leo ou la psy) m’ont touché, ainsi que les excuses de Dominick envers Dessa). Alors, certes, c’est le schéma classique de la rédemption pour aller vers un début de paix intérieur (en plus d'un twist que j'ai trouvé pas spécialement nécessaire sur l’identité du père disparu) mais ce sont des valeurs qui me plaisent et j'ai trouvé beau le rapprochement entre Dominick et son beau-père. 

Et une dernière fois, chapeau bas à Mark Ruffalo, habité par son rôle de Dominick, personnage antipathique, mais qu'on peut s'empêcher de trouver touchant, car perdu et incapable de contrôler la colère et la haine de lui qu'il trimbale. 

Bref, on ne peut pas vraiment « aimer » IKTMIT, mais c’est une vraie claque qui marque durablement et qui nous habite encore un bon moment après l'avoir fini.