Première apparition de Pierre Mondy-César qui semble être dans une posture similaire à celle d'Arthur à la fin de la saison 5. Dingue comme absolument tous les acteurs de cette série sont parfaitement dirigés (Manu Payet me fait beaucoup rire par exemple). La saison prend de l'ampleur, avec l'arrivée deus ex machina de Merlin et malgré une partie bretonne un peu longuête.

Ah bah voilà, là je retrouve pleinement Kaamelott !

Si ça reste toujours un poil trop lent et poussif du côté de l'avancée scénaristique, là en revanche l'aspect comique de la série nous offre un réveil très violent.

Dès le départ avec l'hilarante réunion des Dames, le regroupement des Rois de Bretagne qui nous montre un Léodagan curieusement bien plus semblable à Arthur qu'on pourrait le croire dans ses jeunes années et surtout un Loth et Calogrenant on fire, le retour superbe de Merlin qui n'avait plus été aussi drôle depuis le Livre II et même du côté des Romains avec les Sénateurs ou le camp Breton avec le gus et ses conseils à deux sous, c'est peu dire qu'on est plus que régulièrement plié en quatre dans cet épisode.

Et puis mine de rien, c'était aussi intéressant le temps de ces deux épisodes de voir Arthur être à la place du subordonné pour une fois. A l'image de Léodagan comme je l'ai dit plus haut, Astier nous montre ici un Arthur plus proche de ses sujets de Kaamelott qu'il ne souhaitait bien l'admettre (même s'il avait déjà une curiosité intellectuelle supérieure à la moyenne, qu'il n'aurait toutefois peut être pas eu s'il était resté dans la Bretagne barbare au lieu de fréquenter la capitale du monde civilisé à l'époque).

L'écriture des personnages me semble ici particulièrement soignée (plus encore que d'habitude) et je sens qu'en plus d'expliquer des tas de choses sur les comportements de chacun au cours des 5 saisons précédentes, on aura droit à des portraits atypiques et intéressants des personnages qu'on a tant appris à apprécier au cours du reste de la série. Et arriver à exploiter de nouvelles facettes et de nouveaux points de vues sur des personnages qu'on connait par coeur au bout de 5 saisons au point d'avoir l'impression de les redécouvrir ici, c'est franchement balaise !

Et puis, ça fait plaisir de sortir de l'ambiance globalement morose qui règne depuis le Livre III et de naviguer dans une époque où nos protagonistes étaient encore pleins d'espoirs et de motivation.

Allez, reste maintenant plus qu'à emballer un peu la machine scénaristique, et ça devrait rouler à fond vers les sommets qualitatifs sans problèmes.

Et si la suite arrive à améliorer un peu puis maintenir le niveau, on va peut être pouvoir décrocher ici le meilleur Livre de la série.