Une série qui aura vraiment inutiliement trainé en longueur, mais cette dernière saison a su remonter le niveau, tout d'abord en faisant dans l'auto-parodie (ah, la cavale du profesor avec Sierra, quelle rigolade!), dans la réalisation où pour le coup, on voit enfin où part le budget, et aussi finalement, dans la morale de l'ensemble, car même si pendant un moment je désespérais qu'il y'en ait une, j'avoue que la série finit par s'en sortir assez bien avec son final, même si ça fait un peu "la gauche pour les nuls". Tout l'intrigue en flashback de Berlin et son fils prend aussi enfin son sens, et même si j'avais trouvé ces passages très réussis j'avoue que ça faisait un peu "hors-sujet". Je ne m'attendais pas à ce que ça s'intègre de cette manière à l'intrigue principale, donc là encore c'est une agréable surprise. Enfin, et clou du spectacle, pour une fois j'ai beaucoup aimé la petite phrase au générique : "aux vrais résistants". Qui veut plus ou moins dire "gilets jaunes et autres, allez chercher d'autres références". Alors là c'est peut-être mon interprétation, mais je l'ai perçu comme ça. En conclusion, je trouve dommage que cette série ait été inutilement prolongée car sur une durée raisonnable, et avec une telle conclusion, elle aurait pu être réellement culte.

Agréablement surpris par cette fin de série. Le final sait être à la fois intimiste où il faut (l'origin-story, certes un peu clichée et cucul, du professeur), et bad-ass par moments. J'avoue être ultra fan du personnage d'Alicia Sierra, qui fonctionne à l'adrénaline totale un peu comme la série, et demande une sérieuse suspension d'incrédulité.

Il y a aussi l'idée super méta du début d'épisode de diffuser leur casse comme un documentaire, avec un des militaires qui fait la remarque que "ils rendent ça divertissant et simplifient à mort". Une sorte d'aveu, intégré dans un plan logique, pas mal !

Il y a enfin cette idée, qui fait toute la fin de série, de pointer du doigt la fragilité du système économique et l'aspect purement ostentatoire des réserves d'or des banques nationales. C'est pas mal, et l'ironie de la fin est booen pointée du doigt. Certaines parties de l'épisode sont connes dans l'exécution (on capte très vite que les ôtages ne sont pas tous morts), mais la happy-end est un vrai soulagement aussi car on arrive au bout de cette série qui a plus que dépassé son heure.

Intéressant d'avoir un générique de fin plus stylisé que l'opening de la série voire que toutes ses scènes d'action, qui montre vraiment qu'elle s'est toujours crue plus flashy qu'elle ne l'est vraiment, du moins dans sa seconde partie.

Enfin bref, une fin qui a quand même assez de minutes pour offrir un dénouement satisfaisant, qui possède quelques bonnes idées et scènes divertissantes (j'ai ri plusieurs fois avec Alicia), donnant un point de chute logique à la série.