Ce n’est pas vraiment évident pour une série de réussir un arc narratif principal et d'arriver à retomber sur les pattes, Le Parlement y arrive très bien avec cette idée, certes un peu triviale, mais brillante d’appâter les députés allemands avec l'odeur de saucisses pour sauver les requins.

Cela, couplé à d'autres réussites (lorsque Samy et Rose se jettent dans les bras après leur victoire), font de ce final un vrai succès. En tout cas, je l'ai regardé avec un sourire aux lèvres qui ne m'a pas quitté durant 30 minutes

Il y a cette double scène.

D'abord, celle de la salle presse vide. Cela renvoit à cette phrase de la saison 5 de The Wire où un personnage explique que tout ce qu'ils ont vécu ne passera pas l'entrefilet dans un quotidien du soir. On rappelle que la première chaine d'Europe (TF1) n'a pas de correspondant salarié à Bruxelle et qu'elle consacre 1,4% de ses sujets sur l'UE (qui vote entre 70 et 80% des lois françaises).

Et puis, il y a le Parlement lui-même vide. La "démocratie" est passée, celle faite de compromis, de compromission, de lobby et de saucisses allemandes donc. La série semble dire (mais peut-être que je me trompe) que le modèle lent, laborieux, et parfois contradictoire est à revoir. Une certaine forme de "tout ça pour ça", assez belle, ressort de ces deux scènes mises bout à bout. Comme si le jeu est valait à la fois beaucoup et trop peu la chandelle.